Terminologie de l’arabe commercial




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Dans le cadre d’une thèse de doctorat, mon étude a porté sur la translation [1] de la terminologie de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) vers l’arabe.


Pour commencer, il convient d’abord de souligner que l’OMC n’est pas une institution spécialisée de l’ONU, mais elle entretient depuis sa création des relations solides avec celle-ci et avec les organismes qui y sont rattachés. Les relations entre l’OMC et l’ONU sont régies par les « Arrangements en vue d’une coopération efficace avec d’autres organisations intergouvernementales — Relations entre l’OMC et l’Organisation des Nations Unies », signés le 15 novembre 1995, et le Directeur général de l’OMC participe aux réunions du Conseil des chefs de secrétariat, organe chargé de la coordination au sein du système des Nations Unies. Et sachant que l’ONU s’est dotée de six langues officielles — arabe, anglais, mandarin, espagnol, français, russe — qui sont les langues les plus largement comprises dans le monde, même dans les régions où on ne les parle pas spontanément, tous ses travaux et débats sont retranscrits dans ces six langues officielles. L’OMC, qui est donc une des organisations apparentées à l’ONU, n’a son site électronique qu’en anglais, espagnol et français, sachant que 9.43% des pays Membres de l’OMC et 37.5% des gouvernements ayant le statut d’observateur ont la langue arabe comme langue maternelle ou seconde langue. Il est à noter que parmi les six langues officielles de l’ONU, l’arabe occupe la quatrième place en nombre de locuteurs et vient après l’espagnol et l’anglais mais bien avant le français, alors pourquoi ne pas avoir le site ou au moins la terminologie de l’OMC en arabe ?!


C’est vrai que les nations dominantes imposent toujours leurs langues, mais aucune langue au monde ne peut s’imposer à la langue arabe ; pour pouvoir la dominer ou la mettre au placard, il faut détruire tout un peuple comptant au moins 400 millions de personne, ce qui est tout à fait impossible, et surtout que pour les arabes, la langue arabe se situe au sommet de l’échelle des valeurs : la préservation du patrimoine linguistique est capitale... il y va de leur identité nationale et culturelle.


La langue arabe est d’une importance suprême, et la translation de la terminologie de l’OMC vers l’arabe est l’initiative que j’ai trouvée indispensable à prendre !



Mirella El Howayek


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[1] Terme que j’ai créé pour plusieurs raisons :
1. On ne peut parler de « traduction » lorsqu’il s’agit de rendre une terminologie et non pas un texte.
2. Ce terme peut être utilisé par métaphore, sachant qu’en français il existe et il désigne l’action de faire passer quelque chose d’un lieu à un autre et l’action de remettre une fête d’un jour à un autre.
3. Ce terme peut être considéré comme un emprunt anglais.
4. Ce terme ne sonne pas faux avec des mots/termes de la même famille comme « traduction » et « transposition », mais par contre il me semble facile à être compris et par suite retenu, voire adopté.










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