Les catholiques

 

 

Montpezat - carte postale - coll. René Domergue - don de Josiane Perrier

 

 

 

Sainte Marthe, sainte Hélène, sainte Marie-Madeleine

 

         Le jour des Rameaux, les participants se munissent d’une branche de laurier ou parfois de buis ou d’olivier. « Au retour de la cérémonie, les gens accrochaient quelques brins du rameau bénit dans la maison, pour la protéger de tout mal. Certains en déposaient un brin sur la tombe de famille » (Lucie). « Mon mari oubliait jamais de mettre une branchette de rameau bénit dans sa caisse quand il allait greffer » (Marie). Et surtout la plupart des familles de paysans en portaient quelques feuilles dans leurs vignes. « Volètz pas qu’agan de bòni recòltas a Montpezat, pòrtan totjorn un laurier benit dins chaca vinha ! », s’exclame un jour un habitant d’un village voisin. Vous voulez pas qu’ils aient de bonnes récoltes à Montpezat, ils portent toujours un laurier bénit dans chacune de leurs vignes !

         « Chaque famille tenait à faire bénir une ou deux chandelles. » Le 2 février, jour de la Chandeleur, le prêtre bénit les candèlas. Si aucun membre de la famille ne peut se rendre à la cérémonie, des voisins ou des amis sont chargés de la représenter. Les cierges sont allumés lors de la veillée d’une personne « bien fatiguée » ou d’un mort. Certains les allument pour demander la protection divine lorsqu’un danger menace. « Sainte Marthe, sainte Hélène, sainte Marie-Madeleine, priez pour nous. Faites que la foudre ne tombe pas sur nous », implore-t-on les jours de gros orage, lorsqu’il trone (tonne) et que les éclairs parcourent le ciel. D’autres, comme ma grand-mère Julia, allument un cierge bénit et prient.

 

Source : R. Domergue, Des Platanes, on les entendait cascailler, éd.RD, p. 135

(Etude de la vie quotidienne dans un village du pays de Nîmes, Gard)

 

 

 

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