Cascailler

 

Labourage en terrain de garrigue. ça cascaille !

Montpezat - coll. René Domergue

 

 

        

           Des oiseaux qui chantent à tue-tête cascaillent. Lorsque le paysan laboure dans un terrain pierreux, le soc de la charrue émet des sons métalliques, ça cascaille ! De même pour le bruissement de l’eau d’une rivière qui coule parmi les galets (...)

                 

           Souvent le mot est utilisé pour évoquer les éclats de voix d’une conversation. Jusque dans les années 60, aux beaux jours, à  Montpezat, comme dans bien d’autres villages du Midi, les paysans, en dehors de leurs heures de travail, se retrouvent à l’ombre des platanes. Le village est construit sur une colline, les platanes sont en haut et les lavoirs se situent en contrebas. Ces derniers sont le lieu des femmes, elles parlent intensément, elles s’interpellent. Elles cascaillent. Le grondement produit par cette vie sociale intense porte très loin. L’écho parvient jusqu’aux platanes. Les anciens disent : « Des Platanes, on les entendait cascailler. »

 

Extrait du livre Le parler en pays de Nîmes ...et bien au-delà, René Domergue, édité par l’auteur, 2014 (p. 35)

 

 

 

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