Pègue, pégasse, dépéguer

 

   

           Traditionnellement une pégoulade ouvre la féria de Nîmes, c’est une parade nocturne. Le mot vient des torches enduites de pègue utilisées lors des défilés, avant l’installation d’un éclairage efficace des boulevards. La pègue, c’est la poix, la colle.

 

           (...) Quelqu’un de collant, c’est un pègue ! Même en émettant divers signes d’impatience, il est bien difficile de s’en décoller ! De s’en dépéguer.

 

           Un gros pègue, c’est un pégasse. Ce qualificatif n’est pas réservé aux humains. « Ce chien, il est bien brave, mais quel pégasse ! » Il vous colle à la semelle. Au féminin : une pègue, une pégasse.

           Une mouche, quand ça vous entreprend, ça ne vous lâche pas, c’est pègue. Si vous dites de votre collègue de travail qu’il est pègue, c’est qu’il est un peu comme cette mouche, vous aimeriez bien le voir voler ailleurs (...)

 

Extrait du livre Le parler en pays de Nîmes ...et bien au-delà, René Domergue, édité par l’auteur, 2014 (p. 67)

 

 

 

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