Pétélègue

 

 

           « Regarde la mamet, si elle a de la pétélègue ! Presque elle grimpe les escaliers en courant. » Avoir de la pétélègue, c’est être en forme, péter la santé !

           Le nourrisson s’agite. « Fan dé lou, quelle pétélègue ! » Puis l’enfant grandit. Même les moins dégourdis finissent par prendre de la pétélègue. Ils prennent de l’assurance. C’est le cas de l’enfant qui commence à marcher, et finit par ne plus vouloir l’assistance de sa mère. Lorsqu’il aura vraiment pris de la pétélègue, il fera ses premières grosses bêtises et ses parents feront semblant de regretter le temps où il était au berceau.

 

(...) Un synonyme d’avoir de la pétélègue, c’est être en pleine bourre. Le contraire c’est avoir la cagne, avoir la flemme, ou être tout escagassé, tout affaissé. Ou encore ne pas avoir de van, manquer d’énergie. Les anciens disaient : « Aï pas cap dé van », qu’ils traduisaient en français par J’ai pas de van. Enfant, je comprenais que la personne n’avait pas de vent, ce qui me rendait perplexe. D’autant plus qu’à l’époque, et en bon français, évoquer `un vent´ était une manière polie de désigner un pet.

 

Extrait du livre Le parler en pays de Nîmes ...et bien au-delà, René Domergue, édité par l’auteur, 2014 (p. 73)

 

 

 

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