Dossier de presse

 

La parole de l’estranger

 

 Diaspora

 

Ethnologie française, XXXV, 2005, 2 (pages 364 à 366)

        ... Aussi, l'ouvrage, qui analyse sur une longue période l'évolution des représentations de l'étranger et les processus de leur intégration dans une commune viticole du Gard, revêt-il un intérêt indéniable pour la compréhension de cette relation particulière qu'entretient le monde rural avec ses immigrés (...) René Domergue, à travers son approche empirique et vivante, nous donne à voir l'essentiel de cette complexité...

        Compte-rendu par Jacques Barou, CNRS - Grenoble

 

Midi Libre, 12 juillet 2002, éditions Nîmes/Camargue/Uzès/Le Vigan. Repris le  2 août 2002, dans l’édition d’Alès

               Montpezat, petit village gardois, dominant la Vaunage (...) « Aquel est d’aqui (celui-là, il est d’ici) », traduisez le noyau de souche, relativement restreint ; les autres sont « d’ailai », d’ailleurs, de là-bas, ce sont des « estrangers ». Bref, Cévenols, Italiens, Espagnols... tous dans la même circonspection, voire condescendance. C’était il n’y a pas si longtemps que ça, à peine deux générations, entre les années 1900 et 1960, période où la viticulture exigeait sa ration de bras, prêts à empoigner des tâches rebutant les autochtones... Cette fameuse période, René Domergue l’a passée aux rayons de l’ethnographie...
            Marie-Laurence Gaillac

La semaine du Pont du Gard, 12 juillet 2002

            Le livre contient de nombreuses anecdotes, parfois amusantes, souvent émouvantes. Il est écrit avec le souci de respecter le langage local, d’où de nombreuses expressions savoureuses. Les étrangers qui apprennent le français ? « Ils l’escarougnent », le griffent. Leur parler avec de grands gestes ? « Ils brassègent ». L’abandon des traditions religieuses ? « Ce sont des catholiques passés sur la raque », comme quand on verse de l’eau sur le marc pour fabriquer la piquette.

            JCB

Le réveil du Midi, 26 juillet 2002

                           On retrouve dans cet ouvrage très ludique à lire - il s’agit surtout d’évocations de souvenirs des plus anciens - tout le panel des expressions et des rapports sociaux entre les gavots et les locaux. D’une actualité troublante, on retrouve les sempiternels problèmes d’intégration qui restent toujours d’actualité.

            C.D.

La Marseillaise, éd du Gard, 21 juillet 2002

                           L’auteur s’attache à étudier l’arrivée puis la lente intégration des « estrangers », Cévenols, Italiens, Espagnols, dans ce village dont il est originaire. (Il) analyse le comportement de ces différentes populations, leurs façons de vivre, de s’habiller, d’élever leur progéniture, de manger, de s’exprimer... Cet ouvrage de plus de 200 pages contient de nombreuses anecdotes, souvent en langue occitane, que l’auteur s’est empressé de traduire pour rendre son ouvrage accessible à tous.

            Pierre Valette

Midi Libre, 25 août, édition de Nîmes/Camargue

               A travers ces petites histoires de « Gavots », de « Babis », ou de « Manja-tomatas », René Domergue montre qu’il y a en chacun de nous l’estranger de quelqu’un (...) A travers ces histoires, cette mémoire, il y a un message scientifique et humain qui, plus que jamais aujourd’hui, mérite de trouver audience (...) Elles éclairent d’un jour nouveau ce que « racines » veut dire. Un paradoxal mélange d’ostracisme et de nécessaire convivialité avec « l’autre ». L’importance du livre de René Domergue, c’est que ces histoires forment un peu celle de l’humanité. Une histoire universelle. La vôtre.

            Pierre Rivas

La semaine de Nîmes, 29 août 2002

               « A Montpezat, le sens des différences est très marqué et les rapports sociaux sont particulièrement empreints de dureté » prévient l’auteur dans son introduction. Pour preuve, son chapitre consacré aux élection municipales de 1959. Sur la liste du maire sortant Arnassand, qui sera battu, cinq noms sur onze sont d’origine étrangère. « I avià pas que de i, de a, de à », (disait-on) pour signifier qui n’y avait que des i, des a, des o. (Ce qui) souligne l’importance de la descendance de l’immigration italienne et espagnole...

La Marseillaise, éd. du Gard, 3 septembre 2002

                           « La parole de l’estranger » est un retour au village pour y déterrer des chuchotements, mais aussi des cris, un discours trop longtemps occulté, celui d’une mémoire encore à vif, enserrée dans les méandres douloureux de ceux qui ont été les étrangers (qu’ils viennent de 5 ou 1000 kilomètres) pendant un moment de l’histoire du village (...) Cette traversée conceptuelle d’un lieu, d’un temps, de populations donnés ne doit pas laisser penser que cette parole de l’estranger souffre d’un excès théorique. Au contraire, l’inclusion du discours direct donne au livre une couleur souvent drôle, parfois triste, mais jamais ennuyeuse...

            M-J Latorre

La Marseillaise, pages régionales « Mesclum », 21 novembre 2002

                           D’anecdòtas permeton de prendre la mesura deis umiliacions viscudas. Ansin, un, vengut de seissanta quilomètres, fa mai de trente ans, es pas d’aquí : es un estrangier !

            Integracion ? Reconeissença de la culture d’un grop uman ? Eiritatge transmès ? Se pòu chiffra amb asquest libre.

            Joseta David

La Marseillaise, édition du Gard, page Cévennes, 21 novembre 2002

                           (Les espagnols) On les traite de « manja cagaroulas », « espanha caganha ». On leur reconnaît tout de même le sens du travail et de l’autorité. Et si les adultes parlent un « mescaldis » hispano - ou catalano - occitano - français, les enfants sont de bons élèves. Une institutrice disait que sa meilleure élève en français était une enfant dont les parents ne parlaient qu’espagnol. Cela aussi se retrouve avec l’occitan : cet enfant dont les parents ne parlaient que la lenga nòstra est maintenant agrégé de français.

            Pierre Mazodier.

Ressons d’oc, nov-déc 2002

                           Avètz benlèu legit « de las platanas, òm las entendiá cascalhar » que l’autor Renat Domergue i retrasiá la vida de cada jorn, d’un vilatjon agricola dals alentorns de Nîmes, abans que venguèsse una banlèga de la vila, estudiava tanben lo parlar dau monde, ambe un molon d’espressions francitanas. Aqueste còp, dins « la Paraula de l’Estrangièr », fai veire coma lo monde vengut d’au « defora » son estats reçaupeguts et se son finalament integrats après pro de trufariás et d’umiliacions. La racisme data pas d’uèi.

            Pèire

Le pays cévenol, 30 novembre 2002

                           En fait, l’estranger, c’est celui qui n’est pas d’ici, de loin ou de près, comme les raïous ou les gavots de la montagne cévenole ou lozérienne. (Or) les habitants des localités de la Vaunage considèrent comme gavots ceux de Montpezat ! Chacun est le gavot de l’autre, du Mont Lozère à la mer...

            Pierre Valette

Midi Libre, pages région, 26 décembre 2002

            Pour comprendre comment s’est effectué le processus d’intégration, René Domergue a écouté les anciens du village mais aussi les « estrangers ». Il raconte les vexations subies, la jalousie, les difficultés de l’intégration. Il a aussi fait parler ceux qui viennent de la plaine de la Vaunage ou des pays bas (régions proches, en direction du littoral). Et pour qui, Montpezat, c’est déjà la montagne ! Parce qu’on est tous l’estranger de quelqu’un...

            Un livre savoureux, bourré d’anecdotes, respectueux du langage local et qui en dit long sur la différence, l’intégration et la vie sociale.

Gard Magazine, Conseil Général du Gard, janvier 2003

                           Un regard ethnologique sur l’intégration dans les villages gardois... A la portée de tous.

            ... Si cette mémoire (de l’intégration) est parfois douloureuse, le livre rend aux estrangers une parole qui leur avait été confisquée : « Ce sont les descendants des immigrés qui sont les plus émus en découvrant le livre. Ils ont l’impression qu’on leur rend justice », témoigne René Domergue.

Cévennes Magazine, 3 mai 2003

                           Dans les familles (d’immigrés Italiens) on s’efforçait d’être de « bons français ». On refusait de parler italien aux enfants, ce qui une fois de plus rappelle la situation chez nous, où les parents ne voulaient pas parler occitan à la maison. (...) Que de richesses perdues, car on connaît maintenant tous les bienfaits du bilinguisme...

            Pierre Mazodier

L’Express, n° spécial « Les 100 qui font bouger Nîmes », 2003

                           Ce professeur d’économie de 54 ans a la passion de l’enquête de terrain. Grâce à lui ses élèves du Lycée Montaury se sont « régalés » à explorer les coulisses de la Féria ou à suivre la tenace « rumeur de Nîmes » (...) Depuis, René Domergue s’est fait ethnologue de proximité, restituant dans une langue savoureuses la vie quotidienne de son village de Montpezat. Son dernier ouvrage, La parole de l’estranger, raconte l’installation des babis (les Italiens), des « manja-tomatas » (les Espagnols) et, avant eux, des Gavots (les Cévenols), les premiers « estrangers » du village.

            Jacques Molénat

 

 

Autres parutions :

    17 extraits du livre dans Midi Libre, ed Nîmes/Camargue, août 2003

 

 

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