Féria des riches et Féria des pauvres

 

 

             D’après vous, peut-on dire qu’il y a deux Férias, la Féria des riches et la Féria des pauvres ? C’est une des questions que nous avons posées lors de notre grand sondage sur la Féria. 

            Nous avons distingué les réponses de ceux qui participent à la féria d’une part, et les réponses de ceux qui n’y participent pas ou n’y participent plus d’autre part. Les premiers sont les plus critiques, en particulier ceux âgés de plus de 25 ans : 64 % d’entre eux répondent oui, contre seulement 40 % des plus jeunes. 

            Quels sont les arguments invoqués ? C’est plutôt ceux qui pensent qu’il y a deux Férias qui ont précisé leur opinion. Le prix des boissons est souvent évoqué. Le prix des places de corridas intervient aussi, tout comme le mode de réservation : "Ceux qui peuvent se payer un abonnement sont prioritaires." Mais l’argument le plus souvent avancé est relatif aux bodégas. "Les bodégas sont de plus en plus sélectives et cette sélection se fait par l'argent." "Certaines bodégas sont réservées aux invités de marque." "Il y a des bodégas privées où on ne peut accéder que sur invitation." "Que signifie, je vous le demande, le fait qu'on ne puisse pas rentrer à sa guise dans une bodéga ?" On pourrait en citer des dizaines comme cela. La Bodéga du Poête étant souvent en ligne de mire. Ainsi, la Féria des riches s’exprime certes par la possibilité pour eux de se procurer des places numérotées pour les corridas, mais surtout par l’accès aux bodégas privées.

            Et la Féria des pauvres ? Elle se définit surtout par l’exclusion de ce cercle privilégié. En bref, "la Féria des pauvres, c'est la rue !"

            Pour conclure nous vous proposons la réflexion suivante : "La seule différence qui existe c'est que les pauvres sont des pébrons dans la rue et les riches des pébrons dans les endroits chics."  Pébron signifie poivron. Dans ce contexte : poivrot, soulard.

          

           Légère adaptation de l’article de Céline Préclaire. 

 

Source : La Féria de Nîmes, tome 1, éd. AL2, 1994. Sous la direction de R Domergue

 

 

 

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