L’achat de maisons souvent vétustes

 

 

 

            Certains Pieds-Noirs ont pu louer, voire acheter, des appartements confortables ou de belles maisons, mais les autres ont dû se contenter de ce qu’ils trouvaient. Des logements vétustes le plus souvent, loués ou achetés dans la précipitation lorsqu’ils n’avaient pas la chance d’être hébergés par un membre de la famille.

 

Maison de vendangeurs

 

            C’est ainsi que bon nombre de Pieds-Noirs se sont retrouvés dans des « turnes », des « maisons moitié engrunées » (en ruine). Même celles qui étaient un peu entretenues, les « maisons de vendangeurs », se révélaient inchauffables. Tout le monde en convient, « quand le mistral ou le marin bouffait (soufflait), tu étais aux quatre courants d’air. L’hiver, tu y janglais. » Tu y tremblais de froid.

            C’était le cas dans tous les villages. Les vieilles maisons n’étaient pas recherchées. Les paysans aisés avaient depuis des décennies abandonné le village médiéval, avec ses petites rues, « ses maisons encafournées » (dans des recoins), en y laissant les paysans plus pauvres et les ouvriers agricoles, ou les ouvriers maçons, d’origine italienne ou espagnole le plus souvent.

 

Source : René Domergue, L'intégration des Pieds-Noirs dans les villages du Midi, éd.L'Harmattan, 2006, p. 40

 

 

 

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