Oï et Oc

 

 

 

 

    

 

            Dans mon enfance, c’est-à-dire dans les années 50, à Montpezat, non loin de Nîmes, mon grand-père ainsi que tous ses collègues disaient pour signifier Oui. Or, à l’école du village, le maître nous enseignait que notre province du Languedoc tenait son nom du fait que nous habitions la moitié sud de la France où anciennement on parlait la langue d’oc, au contraire de la moitié nord où se pratiquait la langue d’oïl. Dans le sud Oui se disait Oc, alors que dans le nord il se disait Oïl.

 

            J’en concluais que le patois de mon grand-père et de ses amis n’était pas la langue d’oc. Je me demandais même s’ils ne parlaient pas la langue d’oïl, ce qui en ferait des estrangers en Languedoc ! Plus tard j’ai lu Bigot, dans ses poésies en parler de Nîmes, il utilisait Oï. Et j’ai constaté que dans les villages proches du mien les anciens disaient Oï. (....) A l’exception des villages riverains de la Provence nous avons obtenu des témoignages de la présence du dans tout le sud du Gard, jusqu’aux portes de Montpellier pour le moins (...) se pratiquait aussi plus au nord (...)

 

    

         

Extrait du livre Le parler en pays de Nîmes ...et bien au-delà, tome 2, René Domergue, édité par l’auteur, 2018

 

 

 

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