Les trois douzaines !

Tres-Sièis !

Les chandelles !

Tres-Sièis !

 

Trois-Six !

Ce terme désigne un alcool, c’est pourquoi certains nommeurs se contentent d’annoncer : L’alcool !

Pour les anciens, le 3-6 c’est l’alcool à 90° (environ), mais aucun parmi eux ne peut expliquer pourquoi. En fait, jusqu’à l’invention de l’alcoomètre dit Gay-Lussac, le titrage de l’alcool s’effectuait de façon empirique. La référence était l’alcool issu d’une première distillation, qui pesait entre 47 et 50°. S’il fallait combiner deux mesures d’alcool à une mesure d’eau pour arriver à ce niveau, l’alcool testé était dit 2/3, il titrait 62 à 63°. Il y avait du 4/5, du 5/9, du 4/7, et, dans cette logique fractionnaire, du 3/6, qu’on aurait tout aussi bien pu appeler ½. C’était de l’alcool à 85-86°.

 

 

Précision tirée du prolongement : Ne démarquez pas !

Tous les anciens de nos villages se souviennent du 3-6 : « C’était l’alcool à 90 », 90 degrés ou presque, que produisait le distillateur ambulant (bouilleur de cru) ou l’usine à laquelle la coopérative vinicole confiait une petite partie de la récolte. Dans leurs souvenirs ce 3-6 est étroitement associé au système des ‘chauffes’ (aboli en 1954)...

(...)

 

Source : Avise, le loto ! Édité par René Domergue.

Texte : René Domergue. Illustrations : Eddie Pons.

 

 

 

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