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La littérature roumaine - Forum roumain - Forum Babel
La littérature roumaine
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Sabin



Inscrit le: 30 Jul 2007
Messages: 62
Lieu: Constanţa(Roumanie)

Messageécrit le Monday 10 Sep 07, 16:17 Répondre en citant ce message   

Comme la littérature roumaine est très riche j'ai pensé d'ouvrir un sujet spéciale.
Comme cela nous pouvons parler de tous les écrivains,poètes etc.
Cum literatura românească este foarte bogată m-am gândit să deschidem un subiect special.Astfel putem să vorbim de toţi scriitorii,poeţii etc:
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Magda-Claudia



Inscrit le: 09 Mar 2007
Messages: 307
Lieu: Craiova, Roumanie

Messageécrit le Monday 10 Sep 07, 19:12 Répondre en citant ce message   

C'est une bonne idée Sabin.
Este o bună idee Sabin:

http://www.wattremez.com/index.htm
Et aussi:
Citation:
En Transylvanie (on signalera les noms de Petru Maior, Samuel Micu et Gheorghe Sincai) animée par la fierté des origines des Roumains a exprimé le devoir de rattacher la langue et la culture roumaine à l'Occident romain, italien, français etc .
Dans les principautés de Valachie et de Moldavie, les chroniqueurs s'employaient à retracer l'histoire des deux provinces (Grigore Ureche, 1590-1647 ; Miron Costin, 1633-1691 ; Ion Neculce, 1672-1745 ; et l'humaniste Dimitrie Cantemir).
Les prémices de la littérature roumaine sont donc constituées par les chroniques, les écrits religieux et ceux des latinistes transylvains à côté des créations anonymes, orale, du fond populaire.
Les XVIe et XVIIe siècle sont témoins d'une culture écrite, avec une certaine valeur esthétique, sans qu'on puisse parler d'une littérature proprement dite.
La fin du XVIIIe et le début du XIXe constituent une période d'évolution et de rupture avec le monde culturel antérieur, en faveur d'une occidentalisation et libéralisation de la société roumaine. Ces changements se sont traduits dans l'univers littéraire, par le raccordement du langage au style européen ; la culture s'est institutionnalisée, d'autre part.
La première moitié du XIXe est la période des efforts entrepris pour forger une littérature nationale, pour diversifier et professionnaliser l'acte d'écrire.
Des écrivains originaux, des pionniers surgissent : Grigore Alexandrescu (1810-1885) est auteur de fables et chantre de Mircea le Vieux, Dimitrie Bolintieanu (1809-1872) exaltant la nature, l'amour, dans un certain pessimisme devant la mort (ce dernier trait, avec le goût du néant, forme une constante de la lyrique roumaine) ; Mihai Kogălniceanu (1817-1891), Alecu Russo (1819-1859), Nicolae Bălcescu (1919-1952), s'inspirent du passé national pour influer, en libéraux patriotes, sur l'évolution des idées et l'ouverture de leurs principautés ; Costache Negruzzi (1808-1868) et son chef-d'oeuvre la nouvelle historique Alexandru Lăpuşneanu.
La génération 1848, par le biais des écrivains impliqués dans les événements du Printemps des peuples, ont milité pour le retour au folklore, comme source de régénération esthétique, par la fermeté la beauté du langage. Vasile Alexandri (1819-1890), l'homme de théâtre et homme d'action, grand lyrique (les "Pastels") a publié aussi des recueils de balades, de romances, de couplets d'amour suite à un travail de terrain destiné à explorer la tradition orale. On lui doit la mise en forme et la publication de Mioriţa (la Petite Brebis) poème pastoral illustrant la mort comme un mariage céleste, et de Mesteru Manole (le Maître Manole), qui présente le sacrifice dû à la création ; le bâtisseur de monastère emmure sa femme, pour que la construction s'éleve et soit durable.
La société littéraire Junimea (la Jeunesse) créée à Iasi en 1863 a eu un rôle de taille dans l'évolution littéraire. Son menteur, Titu Maiorescu, a eu initiative de lutter contre la médiocrité des écrivains et pour l'introduction de critères esthétiques dans l'établissement des hiérarchies de valeur. La société culturelle se donne pour mission de susciter et d'encourager les talents grâce à la revue "Convorbiri Literare" (Gonversations littéraires) qu'il publie ; son titre de gloire est alors d'avoir parrainé les débuts de Mihai Eminescu(Le poète national ), du conteur Ion Creangă (ses recits populaires et souvenirs d'enfance regorgent de spontanéité et d'une verve qui n'a pas suscité d'imitateurs) et du dramaturge Ion Luca Caragiale (et ses critiques mordantes des contradictions entre l'obscurantisme effectif et les prétentions).
La prose de la fin du siècle, après quelques tentatives intéressantes (de Nicolae Filimon ou Costache Negruzzi connaît un bouillonnant essor avec Alexandru Odobescu (1834-1895), le narrateur transylvain Ion Slavici (1898-1922) et le romancier Duiliu Zamfirescu (1858-1922) qui publie une fresque cycliques en cinq volumes sur la crise traversée par la classe sociale des propriétaires terriens, représentant la civilisation traditionnelle, sous le titre Istoria Comanestilor (L'Histoire des Comanesti).
Deux thèmes majeurs se dégagent sur la base de courant des préoccupations sociales : la fin du monde patriarcal et la difficile ascension du monde citadins à l'équilibre, à la vie moderne. Barbu-Stefanescu-Delavrancea (1858-1918) peint la déchéance des ruraux déracinés.
Cette période de préoccupations sociales coïncide avec l'essor des idées socialistes (Ion-Dobrogeanu-Gherea, 1855-1920 a voulu expliquer et orienter la littérature roumaine selon les principes marxistes).
Les tendances socialistes dans la littérature se sont épanouit dans une sorte de convergence avec les idées promues par le groupe des écrivains de la revue Samanatorul (le Semeur) parue en 1901 : le retour au peuple des campagnes, fidèle détenteur des traditions nationales. Dans le groupe de Samanatorul domine la figure de Nicolae Iorga (1871-1940) historien et écrivain prolifique ; George Coşbuc (1866-1918) est le chantre des travaux et de la vie du village, Stefan Iosif (1875-1913) est le poète de la mélancolie et Octavian Goga (1881-1938) le militant de l'irrédentisme transylvain.
Autour de la revue Viaţa Românească (La Vie Roumaine) se développe, à partir de 1906, le mouvement littéraire nommé poporanisme (qu'on peut traduire par un terme proche mais pas tout à fait conforme au sens voulu le populisme). Le chef de file Constantin Stere (1865-1936) et ses amis écrivains sont préoccupés surtout par des problèmes de doctrine et par la polémique.
Des hommes de lettres se dégagent néanmoins de cette ambiance nationaliste pastorale pour rejoindre les grands courants de la littérature universelle. Autour de la revue Viaţa Nouă (La Vie Nouvelle) l'on retrouve Ovidiu Denususianu, historien de la langue roumaine et le poète Alexandru Macedonski (1854-1920), poète symboliste, auteur du recueil de poèmes "Bronzes" et des "Rondeaux". Après la première guerre mondiale, le symbolisme continue avec I. Minulescu et I. Vinea, dans une recherche ardue d'originalité, par-delà des influences mais dans les perspectives de la tradition.
La génération de l'entre-deux-guerres s'emploie à découvrir dans la tradition nationale le "spécifique roumain". Des écrivains ont la conscience d'avoir un rôle immense à jouer dans le nouveau cadre social et politique.
Lucian Blaga (1895-1961), dans toutes les stades de poète expressionniste, et soutenue par Gandirea (La Pensée) en tant que philosophe d'une terre et d'une spiritualité roumaines paysannes, guide de la pensée et de l'art. Blaga utilisera cette formule d'"espace mioritique", espace géographique et mythique, zone intermédiaire, vallonnée, lieu du "style roumain" reconnaissable dans toutes les formes de l'art et de la pensée.
Dans cette période de grande effervescence s'affirment aussi le symboliste George Bacovia (1881-1957), Ion Barbu, mathématicien et poète aux vers hermétiques et Tudor Arghezi (1880-1967) au lyrisme virulent dans une expression sincère, ennoblie.
Le roumain Tristan Tsara a lancé le mouvement "dada", qui fait école en Roumanie à l'entre-deux-guerres. Dans une littérature hermétique est avant-gardiste s'affirment Ion Vinla et Matei Caragiale ainsi que les fantasmagories absurdes de Ion Urmuz annonçant Ionesco.
La prose prend un essor décisif avec Liviu Rebreanu(1885-1944) ; son roman "Ion" oeuvre réaliste avec des influences naturalistes peint les conflits paysans, la tragédie de la vie au village, tandis que "Padurea Spanzuraţilor" (La Forêt Des Pendus) ouvre la voie aux romans psychologiques ; Cesar Petrescu (1892-1961) décrit, dans "Intunecarea" (l'Assombrissement), la déchéance d'un combattant de la première guerre, qui finit par se tuer, vaincu par la médiocrité bucarestoise de l'après-guerre. Camil Petrescu (1894-1957) donne "Patul lui Procus" (Madame T) et "Ultima noapte de dragoste, intiia noapte de razboi" (La dernière nuit d'amour, la première nuit de guerre) roman d'un homme qui passe des tortures de la jalousie aux souffrances de la guerre. Mihai Sadoveanu (1889-1961) écrivain très prolifique, parti à la recherche du temps perdu dans les villages et dans l'histoire de la Moldavie, dans un singulier mélange de sagesse orientale et de densité métaphorique.
La critique littéraire et les essais ont enregistré les noms de Nicolae Iorga, Garabet Ibraileanu (1871-1936), Mihail Dragomirescu (1868-1942), Eugen Lovinescu (1881-1946) grand promoteur du courant moderniste, dont le livre maître, "L'histoire de la civilisation roumaine" est indispensable à la définition de la Roumanie de tous les temps, et George Călinescu (1889-1965) qui a passé en revue toute la littérature roumaine des origines jusqu'au temps présent.
L'installation du régime communiste a rapporté le modèle du réalisme socialiste qui se veut expression de l'épopée du travail transfiguré et sacralisé comme nouvelle valeur libératrice. Les années 1950, années d'une littérature de l'Institution (représentée par Mihail Sadoveanu, Mihai Beniuc, Eugen Barbu, Geo Bogza) laissent peu de place à une littérature authentique. C'est à cette même époque que des génis de la littérature roumaine comme Eugène Ionesco, qui a été le premier faisant partie de l'Académie Française, ou comme ses compagnions d'armes, Emil Cioran et Mircea Eliade.
Dans une légère détente, la génération des années 1960 veut se raccorder aux grands courants européens (le structuralisme, le nouveau roman). Dumitru Tsepeneag lance le groupe pour oniriste avec Dimov, Vigil Mazilescu, Vintila Ivanceanu, Florin Gabrea, Daniel Turcea, Sorin Titel et le romancier Virgil Tanase. L'on doit signaler la poésie de Dimov ou de Stefan Augustin-Doinas et les romans de Marin Preda, Nicolae Breban, N. Augustin Buzura et aussi l'écriture contestataire des poètes Ana Blandiana , Mircea Dinescu ,Gabriela Adamesteanu, Stefan Agopian, Gheorghe Craciun, Letitia Ilea, Dan Lungu, Ion Muresan, Marta Petreu, Simona Popescu, Cecilia Stefanescu, Vlad Zografi.
Aujourd'hui, l'écriture se cherche encore. Des romanciers comme Gabriela Adamesteanu se sont portés sur le journalisme politique. D'autres personnalités littéraires se sont engagés véritablement sur la scène politique.
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Cerise



Inscrit le: 21 Jun 2007
Messages: 157
Lieu: Auch,France

Messageécrit le Monday 10 Sep 07, 20:51 Répondre en citant ce message   

Alors, nous commençons par la poétesse Ana Blandiana: Clin d'œil

Citation:
ÉLÉGIE DU MATIN

Au début, j'avais promis de me taire
Mais plus tard, au matin,
Je vous ai vus sortir avec des sacs de cendre devant les portes
Et la répandre comme on sème le blé ;
N'y tenant plus, j'ai crié : Que faites-vous ? Que faites-vous ?
C'est pour vous que j'ai neigé toute la nuit sur la ville,
C'est pour vous que j'ai blanchi chaque chose toute la nuit - ô si
Vous pouviez comprendre comme il est difficile de neiger !
Hier soir, à peine étiez-vous couchés, que j'ai bondi dans l'espace
Il y faisait sombre et froid. Il me fallait
Voler jusqu'au point unique où
Le vide fait tournoyer les soleils et les éteint,
Tandis que je devais palpiter encore un instant dans ce coin,
Afin de revenir, neigeant parmi vous.
Le moindre flocon, je l'ai surveillé, pesé, éprouvé,
Pétri, fait briller du regard,
Et maintenant, je tombe de sommeil et de fatigue et j'ai la fièvre.
Je vous regarde répandre la poussière du feu mort
Sur mon blanc travail et, souriant, je vous annonce :
Des neiges bien plus grandes viendront après moi
Et il neigera sur vous tout le blanc du monde.
Essayez dès à présent de comprendre cette loi,
Des neiges gigantesques viendront après nous,
Et vous n'aurez pas assez de cendre.
Et même les tout petits enfants apprendront à neiger.
Et le blanc recouvrira vos piètres tentatives à le nier.
Et la terre entrera dans le tourbillon des étoiles
Comme un astre brûlant de neige.

Ana BLANDIANA
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Cerise



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Messages: 157
Lieu: Auch,France

Messageécrit le Monday 10 Sep 07, 21:31 Répondre en citant ce message   

Et aussi avec le grand poète Mihai Eminescu,j'adore cette poésie:

Citation:
Oyez mon dernier voeu...

Oyez mon dernier voeu,
Je veux qu'on m'enterre.
Par un soir calme et bleu,
Tout près de la mer.
Que la forêt me soit
Prochaine et amie,
Et que mon ciel se noie
En mer, infini.
Point d'oriflammes ni
Cortège et flambeaux,
Mais simplement un lit
De tendres rameaux.

Que nul ma mort ne pleure,
Hormis, monotone,
Le triste glas mineur
Des feuilles d'automne.
Qu'un clair ruisseau fouette
Ses eaux une à une
Pendant que la lune
Glisse de crête en crête.
Que sons de sonnaille
Pénètrent le vent
Et qu'un tilleul géant
Recourbe sa taille.

Avant de finir
Je veux que m'engloutissent
Et que m'ensevelissent
Les chers souvenirs.
A nouveau souriront
Etoiles amies
Par à travers les longs
Feuillages flétris.
Et à l'heure du linceul
Je resterai là,
Poussière en au-delà,
Immensément seul.



1883 - traduction : D. I. SUCHIANU
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Helene



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Messageécrit le Monday 10 Sep 07, 22:20 Répondre en citant ce message   

Parmi les noms d’auteurs Roumains, j’ajouterai celui de Constantin Noica qui a traduit les grands auteurs classiques grecs et qui a énormément souffert sous le régime communiste. J’ai pu trouver un lien mais pas en français
http://ro.wikipedia.org/wiki/Constantin_Noica
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Sabin



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Messageécrit le Monday 10 Sep 07, 22:30 Répondre en citant ce message   

Merci Hélène pour le lien. Clin d'œil
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Helene



Inscrit le: 11 Nov 2004
Messages: 2846
Lieu: Athènes, Grèce

Messageécrit le Monday 10 Sep 07, 22:34 Répondre en citant ce message   

Je connais un peu sa vie mais pourrais-tu Sabin un peu résumer ce que dit le lien car je n’ai pas pu tout comprendre, merci d’avance Clin d'œil
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Sabin



Inscrit le: 30 Jul 2007
Messages: 62
Lieu: Constanţa(Roumanie)

Messageécrit le Monday 10 Sep 07, 22:37 Répondre en citant ce message   

András desirez vous faire la traduction en français,parce que je suis encore debutant. mort de rire
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Helene



Inscrit le: 11 Nov 2004
Messages: 2846
Lieu: Athènes, Grèce

Messageécrit le Monday 10 Sep 07, 22:40 Répondre en citant ce message   

Juste un petit résumé sur les grandes lignes de l’article. Si Andras veut s'en charger, merci d'avance.
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András
Animateur


Inscrit le: 20 Nov 2006
Messages: 1485
Lieu: Timişoara, Roumanie

Messageécrit le Monday 10 Sep 07, 23:04 Répondre en citant ce message   

Je résume l’article sur Noica :

– famille d’origine aroumaine
– études de philosophie
– Bien que ses amis adhèrent à la Garde de fer (mouvement d’extrême droite), lui il s’y refuse.
– boursier de l’Etat français (1938-39)
– doctorat en philosophie
– publie à son compte un numéro de revue à résonance Garde de fer
– rapporteur de philosophie à l’Institut roumano-allemand de Berlin (1940-44)
– assigné à résidence entre ’49 et ’58 – séminaires particuliers de philosophie
– condamné à 25 ans de prison (avec les participants à ses séminaires), dont il purge 6 (libéré en ’64)
– chercheur au Centre de logique – séminaires dans son petit appartement sur la philosophie de Hegel, Platon, Kant
– dernières années de sa vie dans un chalet de montagne – lieu de pèlerinage et de dialogues socratiques pour ses admirateurs et disciples
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Helene



Inscrit le: 11 Nov 2004
Messages: 2846
Lieu: Athènes, Grèce

Messageécrit le Monday 10 Sep 07, 23:09 Répondre en citant ce message   

Merci bien Andras, j’avais compris le début et la fin de l’article où on parle de son arrestation et condamnation mais toute une partie m’échappait .
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Cerise



Inscrit le: 21 Jun 2007
Messages: 157
Lieu: Auch,France

Messageécrit le Monday 10 Sep 07, 23:18 Répondre en citant ce message   

Citation:
Le chant du latin

La Gent latine est la reine
Des nations de l'univers
Son étoile, fixe et sereine,
Scintille au fon des cieux ouverts.
Vers d'immortelles destinées,
Elle marche d'un pas certain,
Versant aux gentes inclinées
Tous les rayons de son matin.

La Gent latine est une vierge
Au charme doux et ravissant ;
L'étranger vers elle converge
Et l'adore en la bénissant.
Belle, vive, joyeuse et fière,
Sous le ciel bleu, dans l'éther pur,
Elle rit dans la lumière,
Et se baigne en des flots d'azur.

La terre à la Gent latine
A tout donné : or, blé, rayons ;
Et, largement, sa main divine
Les répartit aux nations.
Mais, terrible dans sa colère,
Rien n'arrête son bras vengeur,
Lorsque la tyrannie altière
La menace en son honneur.
Lorsque viendra l'heure suprême
Et que Dieu lui demandera :
" Je t 'ai donné le diadème,
Qu'as-tu fait ? " elle répondra,
Ayant à sa droite la Victoire,
A sa gauche la Vérité :
" Sur la terre, pour ta gloire,
Mon dieu, je t'ai présenté. "

Vasile Alecsandri - 1878
Ce texte a été couronné du premier prix lors du congrès des Félibriges à Montpellier en 1878. Son auteur, le grand Vasile Alecsandri, a été un très bon ami de Frédéric Mistral. En tant qu'homme de culture et sénateur, V. Alecsandri a énormément contribué au renforcement des liens culturels entre la Roumanie et le Sud de la France, entre la Moldavie, sa province natale et la Provence, mettant en valeur l'origine latine commune de nos langues et peuples.
Ce poème et ce commentaire nous ont été transmis par R. Bena, Consul Général de Roumanie à Marseille.
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Magda-Claudia



Inscrit le: 09 Mar 2007
Messages: 307
Lieu: Craiova, Roumanie

Messageécrit le Tuesday 11 Sep 07, 0:07 Répondre en citant ce message   

De Mihai Eminescu moi j'adore cette poésie: sourire
De Mihai Eminescu eu ador această poezie:

Citation:
Pourquoi t'agiter, grand bois ?

- Pourquoi t'agiter, grand bois ?
Sans pluie sans vent, dis pourquoi
Tes branches à terre ploies ?

- Comment donc ne pas ployer
Si mon temps s'est écoulé ?
Jours petits, nuits qui grandissent,
Mon feuillage l'éclaircissent.
Par mes feuilles le vent s'il passe,
Tous mes bons chanteurs les chasse.
Bise, qui de côté m'empoigne,
Vient l'hiver, l'été s'éloigne.

Comment ne pas me pencher,
Voyant les oiseaux passer ?
Au dessus de mes ramelles,
Passent des vols d'hirondelles,
Prenant ma chance avec elles;
Et mes pensées sur leurs ailes.
Tour à tour, elles s'en vont,
Obscurcissant l'horizon.
S'en vont comme les instants,
Leurs ailerons secouant.
Et me laissent appauvri,
Tout fané et engourdi,
Avec mon regret cuisant,
Lui tout seul m'accompagnant.



1883 - traduction : Véturia DRAGANESCU-VERICEANU

Les poésies de Mihai Eminescu en roumain se trouvent sur ces liens:
http://art-zone.ro/poezii/mihai_eminescu.html

http://www.romanianvoice.com/poezii/poeti/eminescu.php

Et ici la traduction en français:

http://jeanloup.roland.free.fr/
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Gérard Marty



Inscrit le: 12 Jun 2007
Messages: 50
Lieu: Rodez,France

Messageécrit le Tuesday 11 Sep 07, 14:31 Répondre en citant ce message   

Les poésies d'Eminescu sont très romantiques et très particulières.Moi je préfère celle-ci: Clin d'œil

Citation:
Le désir

Viens dans le bois, à la source
Frissonnant sur le gravier,
Où les tendres herbes se cachent
Sous les branches sur elles ployées,
Vers mes bras tendus cours vite,
Sur mon sein te laisse tomber,
Que je puisse défaire ton voile,
Du visage l'écarter.

Et sur mes genoux assise,
Seuls au monde nous resterons,
Du tilleul, toutes frémissantes,
Les fleurs sur toi glisseront.

Ton front blanc aux boucles blondes,
Sur mon bras tu pencheras
Et ta bouche aux douces lèvres,
La proie de ma bouche sera...

Nous ferons le si beau rêve,
Où s'emmêlent fredonnant,
Chants de sources solitaires,
De légers souffles du vent.

Endormis par l'harmonie
Du grand bois lourd de pensées,
Du tilleul, les fleurs en files,
Sur nous viendront s'amasser.



1876 - traduction : Véturia DRAGANESCU-VERICEANU
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Magda-Claudia



Inscrit le: 09 Mar 2007
Messages: 307
Lieu: Craiova, Roumanie

Messageécrit le Tuesday 11 Sep 07, 20:22 Répondre en citant ce message   

Helene a écrit:
Parmi les noms d’auteurs Roumains, j’ajouterai celui de Constantin Noica qui a traduit les grands auteurs classiques grecs et qui a énormément souffert sous le régime communiste. J’ai pu trouver un lien mais pas en français
http://ro.wikipedia.org/wiki/Constantin_Noica

Merci Hélène de nous rappeller de Constantin Noica.J'ajoute aussi le grand écrivain roumain-grec Panaït Istrati.Clin d'œil

http://fr.wikipedia.org/wiki/Pana%C3%AFt_Istrati
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