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Rémi
Inscrit le: 25 Mar 2005 Messages: 744 Lieu: Paris + Laponie suédoise
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écrit le Thursday 14 Dec 06, 0:02 |
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Pour ce qui est du film "Le violon Rouge", il s'agit de l'histoire de ce violon depuis sa création en Italie au 18è siècle jusqu'à sa vente aux enchères à Montreal de nos jours. On suit le violon dans ses déplacements géographiques et au court du temps, suivant ses nouveaux propriétaires et le cinéphile est donc emmené en Allemagne (ou Autriche, je ne me souviens pas bien) où un professeur de violon francais enseigne un nouvel élève de talent, puis des RRoms, puis voyage dans la Chine des années 1960 etc...
Tout est en VO avec sous-titres.
Je ne pense pas qu'il soit bien malin de faire un film en plusieurs langues sans mettre de sous-titres. Les sous-titres permettent au contraire aux non-locuteurs de comprendre le film et, qui sait, d'apprécier la langue à sa juste valeur (mélodie + sens + sensibilité personelle).
Citation: | Ce que m'énerve fortement c'est le doublage de films(je suis pas sûr si c'est bon mot? où bien le dubbing?). Ça pourrait être interdit!! Un lecteur dérange aussi, je crois que les sous-titres sont la meilleure solution. |
Je pense qu'Elsbet parle du dubbing "à la polonaise" et je comprends tout à fait son énervement ! Imaginez une seule voix, soit masculine, soit féminine, qui lit les dialogues de tous les personnages du film sans aucun effort de modulation de la voix et avec en prime la VO en fond sonore à peine audible et non compréhensible. Une horreur. Les Russes avaient aussi ce genre de catastrophe cinophobe jusqu'à il y a très peu de temps. Bien sûr, ca ne coutait pas grand chose de "traduire" un film, mais bonjour l'ambiance ! Dans certains films, il peut y avoir une speakerin pour les vois féminines et un speaker pour les voix masculines. Quel effort surhumain ! |
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Nikura
Inscrit le: 08 Nov 2005 Messages: 2035 Lieu: Barcino / Brigantio
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écrit le Friday 05 Jan 07, 3:46 |
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La sortie du film Babel a été repoussée. Je l'attends avec impatience...
anglais, japonais, espagnol, arabe, tamazight, français (?)
J'essaierai de faire la liste complète lorsque je l'aurai vu.
J'ai aussi entendu le doublage "à la polonaise". C'est affreux !!! On m'a une fois imposé ça pendant deux heures dans un bus entre Grenoble et Barcelone, sur une ligne ralliant la Pologne à l'Espagne. Pfff. C'est inimaginablement ennuyant de regarder un film dans ces conditions, d'autant plus que l'on entend les voix originales derrière... |
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fafnir
Inscrit le: 17 Jun 2006 Messages: 41
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écrit le Friday 05 Jan 07, 6:22 |
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Rémi a écrit: | Pour ce qui est du film "Le violon Rouge", il s'agit de l'histoire de ce violon depuis sa création en Italie au 18è siècle jusqu'à sa vente aux enchères à Montreal de nos jours. On suit le violon dans ses déplacements géographiques et au court du temps, suivant ses nouveaux propriétaires et le cinéphile est donc emmené en Allemagne (ou Autriche, je ne me souviens pas bien) où un professeur de violon francais enseigne un nouvel élève de talent, |
Cette séquence avec Jean-Luc Bideau est exceptionnellement intéressante, en particulier dans le cadre de cette discussion. |
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Dino
Inscrit le: 09 Oct 2006 Messages: 479 Lieu: Αθήνα – Ελλάδα
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écrit le Tuesday 09 Jan 07, 15:24 |
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VOYAGES...un film français, assez vieux, de Emmanuel Finkiel que je viens de voir ici au Brésil, en version originale, parlant français, allemand, yiddiche, polonais, russe, hébreu et arabe. Avec des sous-titres en portugais (pas pour toutes les langues). Il y avait même le fameux "syrtaki" du grec Mikis Théodorakis. 9 langues au total et pas d'anglais! |
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Nikura
Inscrit le: 08 Nov 2005 Messages: 2035 Lieu: Barcino / Brigantio
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écrit le Tuesday 23 Jan 07, 2:09 |
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Je viens juste de retrouver ce fil pour enfin parler du film Babel du réalisateur mexicain Alejandro González Iñárritu. Je suis allé voir ce film en version originale (cela va de soi), choqué par le fait que ce film ait été doublé. Je ne sais pas si ça a été le cas en France...
Voici ce qu'on peut y entendre : arabe marocain, anglais, espagnol (mexicain), japonais et langue des signes japonaise, français (juste un peu). J'ai tout simplement adoré le film. Il m'arrive souvent que le premier film de l'année que je vois au cinéma soit très bon (l'an passé Jarhead, cette année Babel...), mais je pense que celui-ci est l'un des meilleurs que j'aie jamais vus. Il s'agit d'un film dont certaines scènes sont très dures, mais qui montre je trouve, une humanité de façon si imagée et éclatante de vérité. Une expérience à vivre pour voir et percevoir le monde actuel d'une manière différente. Un film qui ouvre les yeux...
Je le recommande donc, vivement. |
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ghiles olivia
Inscrit le: 19 Jan 2007 Messages: 17 Lieu: Québec
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écrit le Tuesday 23 Jan 07, 16:20 |
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Deadxkorps, Bon cop Bad cop est excellent. Je me suis tordue de rire d'un bout à l'autre du film.
En effet, c'est le premier film bilingue canadien. Il a battu tous les records de popularité à travers absolument tout le pays.
Le seul «hic» pour vraiment apprécier ce film, c'est qu'il faut connaître la situation de rivalité entre francophones et anglophones. Particulièrement celle entre les provinces du Québec et de l'Ontario. C'est le sujet principal de ce film. C'est donc une grosse satire du propblème anglais-français au Canada. On se moque aussi de la situation dans la ligue nationale de hockey. Encore là, il faut connaître la situation.
Je l'admet, la qualité du français québécois est... soyons gentil : vulgaire. Mais tellement représentatif de beaucoup d'entre nous! S'il vous voulez un cours de jurons à la québécoise, il y a une scène comique dédié à ce propos.
HAHAHAHAHA! Non mais! Imaginez des policiers qui découvrent un cadavre sur le panneau indicatif de la frontière entre le Québec et l'Ontario... La querelle pour savoir qui va s'en charger... Trop drôle. |
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Galoniger
Inscrit le: 21 Jan 2007 Messages: 14 Lieu: Paris
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écrit le Tuesday 23 Jan 07, 16:47 |
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Nikura a écrit: | "Sans nouvelles de Dieu" (Sin noticias de Dios) de Agustín Díaz Yanes > espagnol (sur terre), anglais (en enfer), français (au paradis), latin (purgatoire), on entend aussi parler chinois il me semble.
> je l'ai vu sans sous-titres, j'ai eu du mal avec la conversation en latin entre Gael García Bernal et Fanny Ardant |
Nikura, l'emploi des langues selon le lieu a t il une signification dans le film ? est elle expliquée ? et comment la justifient ils ? |
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Nikura
Inscrit le: 08 Nov 2005 Messages: 2035 Lieu: Barcino / Brigantio
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écrit le Wednesday 07 Mar 07, 1:52 |
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Galoniger a écrit: | Nikura, l'emploi des langues selon le lieu a t il une signification dans le film ? est elle expliquée ? et comment la justifient ils ? |
Bnojour. Pardon de répondre si tard, je n'avais pas revu le fil...
On parle français au paradis car celui-ci est représenté à Paris.
L'action principale se passe je crois, en Espagne, d'où Terre > espagnol (en plus c'est un film espagnol et la majorité de l'action se passe sur Terre).
L'enfer semble se situer sous terre... Pas vraiment de rapport entre le lieu et la langue.
Quant au latin... C'est juste une scène à la fin. Les représentants du paradis et de l'enfer parlent entre en latin, mias dans d'autres scènes, sur Terre on les entend converser en espagnol...
C'est un peu flou. |
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Outis Animateur
Inscrit le: 07 Feb 2007 Messages: 3510 Lieu: Nissa
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écrit le Wednesday 07 Mar 07, 3:11 |
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Un film que j'aime beaucoup est Le 13ème guerrier de John McTiernan tiré d'un roman de Michael Crichton. Et, pour deux raisons, il est linguistiquement intéressant.
D'abord le scénario.
Le héros (Antonio Banderas) est un personnage historique, Ahmed Ibn Fahdlan, ambassadeur de Baghdad au Xe siécle qui, dans la réalité, est connu pour nous avoir laissé une relation de ses rencontres avec des Rus (les Vikings qui ont donné leur nom à la Russie) quelque part sur les bords de la Volga. En particulier, il décrit en détail les funérailles d'un roi, un document essentiel pour notre connaissance de la culture scandinave.
Mais le film lui fait jouer un rôle encore plus grand car il accompagnera 12 Vikings dans le Nord pour y vivre une aventure héroïque où Crichton s'est très librement inspiré du plus célèbre des poèmes en vieil-anglais, le Beowulf (il va même jusqu'à nommer Buliwyf le principal héros nordique).
Mais c'est la réalisation qui justifie surtout de parler ici de ce film.
Au début, par une convention naturelle, c'est l'anglais qui est utilisé pour signifier le « commun », ici l'arabe que parlent le héros et son compagnon (Omar Sharif). Quand ils rencontrent les Vikings ceux-ci s'expriment dans une langue scandinave (que je n'ai pas identifiée) et le compagnon utilise le latin comme langue d'échange. Mais le plus intéressant arrive.
Comme c'est seul que le héros part avec les 12 Vikings, le voyage commence sans compréhension possible. Cependant, petit à petit, le parler des Vikings va se teinter de plus en plus d'anglais pour signifier l'inverse : que le héros apprend leur langue ! C'est dans la subjectivité d'Ahmed que se trouve le spectateur et, pour tout le reste du film, l'anglais sera encore le « commun » seul utilisé mais il sera devenu le représentant du nordique.
J'ai bien aimé cette transition astucieuse qui permet de garder la vraisemblance des difficultés de communication tout en permettant au spectateur de ne presque rien perdre des échanges.
J'ignore comment ils s'y sont pris pour la VF, je ne regarde jamais de films doublés … |
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benoit
Inscrit le: 16 Jul 2007 Messages: 113 Lieu: En bordure de mer
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écrit le Thursday 13 Oct 11, 12:09 |
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Concernant le 13eme guerrier, meme si je n'ai pas du tout aime le film, la transition est en effet astucieuse.
Au debut je n'avais pas bien compris, car elle se passe tres vite et parait peu realiste. On n'apprend pas une langue en une nuit. Mais en realite, il semblerait que dans la version des realisateurs, qui etait trop longue commercialement pour le cinema , cette sequence est beaucoup plus longue et encore plus interessante pour montrer comment un homme seul acquiert la langue des autres en les ecoutant au cours du voyage (qui devait prendre plusieurs mois pour aller d'irak a la suede j'imagine).
Dommage que le film n'ait pas ete un grand succes commercial malgre les scenes coupees, car on aurait peut etre eu droit a une version longue en dvd sinon. |
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flo
Inscrit le: 03 Oct 2010 Messages: 296 Lieu: La Rochelle
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écrit le Thursday 13 Oct 11, 13:48 |
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De nombreux films de guerre, voire d'espionnage ou d'aventure, font défiler plusieurs langues... La plupart du temps heureusement sous-titrés dans la mesure où l'on ne peut parler toutes les langues de l'univers.
Je me souviens de La ligne rouge de Terrence Malick avec des passages non sous titrés, en japonais. Notamment de passage où l'individu non seulement n'est pas compris du spectateur mais ne cherche pas à se faire comprendre de son adversaire. Et bien sûr, comme souvent avec Malick, des voix off.
Dans La vie est belle, il y avait une scène où le héros interprète faussement pour son fils et les autres prisonniers les directives d'un soldat allemand. Les paroles de l'allemand ne sont pas sous-titrées et ce n'est pas nécessaire. Quoi qu'il dise en vérité et commente par ses gestes, il est clair que le sens est détourné.
Plus rares sont les films d'animations en plusieurs langues. C'est quand même le cas du magnifique Azur et Asmar d'Ocelot.
Pour les productions télévisées, je me souviens de Shogun. A la fin, certains termes japonais m'étaient devenus familiers à force de répétition. Au début, on découvrait la langue en même temps que le héros. Si mes souvenirs sont bons, c'était déjà le cas dans le roman.
Dernière édition par flo le Thursday 13 Oct 11, 23:14; édité 2 fois |
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Azwaw
Inscrit le: 30 Aug 2010 Messages: 975 Lieu: Le Havre
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écrit le Thursday 13 Oct 11, 20:31 |
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flo a écrit: | Plus rares sont les films d'animations en plusieurs langues. C'est quand même le cas du magnifique Azur et Asmar d'Ocelot. |
Ça passe sans doute inaperçu pour la plupart mais dans ce film il y a deux toutes petites scènes où l'on parle kabyle. |
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