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Maisse Arsouye
Inscrit le: 10 Nov 2004 Messages: 2037 Lieu: Djiblou, Waloneye
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écrit le Wednesday 11 Jul 07, 8:16 |
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La bataille des éperons d'or est un évènement capital dans l'histoire de Flandre, tellement capital que sa date anniversaire est devenu la fête nationale de la Flandre.
Appelée Bataille de Courtrai par les Français, elle s'est déroulée le 11 juillet 1302. Elle a opposé des milices flamandes (aidées par des troupes venues de comtés voisins) aux troupes françaises. Au départ, il s'agissait surtout d'une révolte contre des taxes imposée par le roi de France et jugées trop élevées. Les Flamands l'emportèrent en infériorité numérique et matérielle grâce à leur connaissance du terrain. Pour neutraliser l'avantage des Français, ils les entrainèrent dans des zones marécageuses où leurs cavaliers et leurs fantassins, trop lourds, perdaient toute mobilité. La légende veut que les gueux flamands volèrent alors les beaux éperons dorés des nobles français, ce qui donna son nom à cette bataille.
Il est à noter que le Comte de Flandre de cette époque, Guy Dampierre, était également Comte de Namur. Et des troupes namuroises combattirent pour leur comte, donc du côté flamand.
Malgré quelques rebondissements lors de batailles ultérieures, cet évènement marque la fin de la domination française sur la Flandre. C'est pour cette raison que la Flandre, négligeant les raisons économiques et l'appoint de troupes wallonnes, en fit sa fête nationale. |
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Marden
Inscrit le: 16 Nov 2004 Messages: 468 Lieu: Seine-et-Marne, Ardennes
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écrit le Wednesday 11 Jul 07, 12:22 |
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"N'empêche que si les Sudistes avaient été [encore] plus nombreux, nous, les Nordistes, on aurait bel et bien pris la pâtée".
N'empêche qu'il y avait aussi des troupes "belges" sous la bannière de Philippe le Bel, le "premier acte de l'unité de la Belgique" a connu quelques ratés.
N'empêche que, et si l'on en croit certains avis sur ce "Goedendag", les Eperons d'Or seraient passés de Kortrijk ... à la cathédrale de Dijon.
L'évocation de cette bataille conduit à faire le rapprochement avec celle du "Champ des Merles" (28 juin 1389), commémorée par les nationalistes serbes, ou celle de la Boyne (12 juillet 1690), sans doute commémorée demain par les Orangistes de l'Ulster. |
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felyrops
Inscrit le: 04 May 2007 Messages: 1143 Lieu: Sint-Niklaas (Belgique)
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écrit le Wednesday 11 Jul 07, 13:18 |
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Exact, Marden! Quelques années après, en 1304, le Roi Philippe IV le Bel est revenu et a pris sa revanche à Zierikzee (mais la vérité historique m'oblige à dire qu'il a battu la flotte flamande à l'aide de mercenaires génois). Faut dire aussi qu'en 1305 il a reconnu l'indépendance de Flandre.
Les éperons d'or, pendus au plafond d'une chapelle latérale du choeur de l'église de Courtrai prirent le chemin de Dijon.
Et, 40 ans après la bataille de Courtrai, naît à Pontoise Philippe le Hardi, duc de Bourgogne. En 1369 il a la bonne idée de se marier avec Marguerite de Maele, fille unique du Comte de Flandre Louis de Maele. Leur regne introduit chez nous la période bourguignonne, prospère pour l'art (peinture, musique et littérature) et l'économie.
Sous Charles-Quint (1500-1558) on pouvait dire que dans son empire le soleil ne se couchait jamais. |
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felyrops
Inscrit le: 04 May 2007 Messages: 1143 Lieu: Sint-Niklaas (Belgique)
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écrit le Thursday 12 Jul 07, 0:05 |
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Comment, pas concerné?
Jean sans Peur (1371-1419) duc de Bourgogne et comte de Flandre, est venu en aide à Jean de Bavière, prince-évèque de Liège, contre ses sujets révoltés, et remporta sur eux la sanglante bataille d'Othée. C'était en 1408.
Et pour en revenir à la bataille des éperons d'or (1302), le comte de Flandre à l'époque était Gui de Dampierre, qui était aussi comte de Namur, cumul de fonctions si tu veux (il y avait pas mal de Namurois sur ce champ de bataille). Son fils, Jean de Flandre, devint prince-évèque de Liège en 1282, et jusqu'à sa mort en 1292, il apporta beaucoup de prospérité à ta principauté.
A ta place, Poyon, je me sentirais très concerné. Malheureusement, l'enseignement de l'histoire est actuellement défectueux (c'est le moins qu'on puisse dire). Personellement, j'adore la cité ardente (=surnom bien mérité de la ville de Liège). |
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