grammaire hongroise  





2. GRAPHIE, PHONÉTISME ET ACCENTUATION


2.1. GRAPHIE ET PHONÉTISME


Par rapport au français, l’écriture du hongrois est pratiquement phonétique, à quelques exceptions près.


GraphèmeTranscription APIPrononciation comme dansExemple
a [ɒ] « an », mais sans nasalisationautó « auto »
á [a:] « arrhes » ábécé « alphabet »
b (b) barakk « baraque »
c [ts] « tsar » cár « tsar »
cs [ʧ] « tchèque » cseh « tchèque »
d [d] dátum « date »
dz [dz] l’italien zonaedző « entraîneur »
dzs [ʤ] l’italien Giorgiodzsem « confiture »
e [ɛ] « ennemi » ebonit « ébonite »
é [e:] « crée » Éden « Éden »
f [f] film
g [g] garázs « garage »
gy [ɟ] « adieu », mouilléagyő « adieu »
h [h] « Ha-ha-ha! » história « histoire »
i « idée » idea « idée »
í [i:] « pire » íz « goût »
j [j] « yeux » Jakab « Jacob »
k [k] kak « cacao »
l [l] likőr « liqueur »
ly [j] « yeux » lyuk « trou »
m [m] mama « maman »
n [n] Norvégia « Norvège »
ny [ɲ] « agneau » nyak « cou »
o [o] « paupière » ovális « oval »
ó [o:] « beau » óra « heure »
ö [ø] « peuple », mais ferméökológia « écologie »
ő [ø:] « feu » sofőr « chauffeur »
p [p] parfüm « parfum »
q [k] dans des mots étrangers seulementQuentin
r [r] robot « robot »
s [ʃ] « chauffeur » sofőr « chauffeur »
sz [s] szósz « sauce »
t [t] telefon « téléphone »
ty [c] « tien », mouillétyúk « poule »
u « ouvrage » Uganda « Ouganda »
ú [u:] « blouse » blúz « blouse »
ü [y] « costume » kosztüm « costume »
ű [y:] « pur » űr « espace cosmique »
v [v] Velence « Venise »
w [v] dans des mots étrangers seulementWashington
x [ks] dans des mots étrangers seulementtaxi
yen dehors des digraphes gy, ny, ty, dans des mots étrangers seulementYork
z [z] zakó « veste »
zs [ʒ] « gelée » zselé « gelée »



Remarques:


1. Il y a six consonnes formant des paires consonne dure – consonne mouillée: dgy, nny et tty.


2. Toutes les consonnes peuvent être brèves ou longues (géminées). Les longues s’écrivent doublées (bank « banque » – barakk « baraque », telefon « téléphone » – illúzió « illusion »). Les consonnes longues correspondant à une consonne brève transcrite par un digraphe s’écrivent en doublant la première lettre seulement (desszert « dessert »), mais lors de la coupure de ces mots en syllabes, on double le digraphe (desz-szert).


3. Chaque voyelle aussi peut être brève ou longue. Les longues s’écrivent avec un accent aigu. (aá, eé, ií, oó, öő, uú, üű). Entre aá et eé il y a aussi une autre différence de prononciation (voir le tableau ci-dessus). Il y a de nombreux cas d’alternance voyelle brève – voyelle longue, en fonction des diverses formes que prennent les mots.


4. Exceptions aux principe phonétique:


a) Il y a deux graphèmes pour le phonème [j]: j et ly, ce qui constitue une concession au principe étymologique. Jusqu’à un certain moment, ly s’est prononcé [lj].


b) La lettre h en fin de mot ne se prononce pas: cseh [ʧɛ] « tchèque », juh [ju] « mouton ».


2.2. HARMONIE VOCALIQUE


En hongrois, les suffixes jouent un rôle très important, aussi bien pour former des mots appartenant aux diverses parties du discours, que pour réaliser les rapports syntaxiques. D’ordinaire, dans le cas des mots terminés en consonnes, les suffixes sont ajoutés à l’aide d’une voyelle de liaison. Les suffixes et les voyelles de liaison s’ajoutent en respectant la règle de l’harmonie vocalique.


Selon leur timbre, les voyelles se divisent en aiguës (i, í, e, é, ö, ő, ü, ű) et graves (a, á, o, ó, u, ú). La majorité des mots ont des voyelles soit aiguës, soit graves. La plupart des suffixes ont deux variantes, certains même trois, pour pouvoir s’harmoniser avec les voyelles du reste du mot. Les voyelles de liaison s’harmonisent également avec celles du reste du mot. Par conséquent, à un mot à voyelles aiguës on ajoute des variantes de suffixes à voyelle(s) aiguë(s) et, si c’est le cas, une voyelle de liaison aiguë, alors qu’à un mot à voyelles graves on ajoute des variantes de suffixes à voyelle(s) grave(s) avec, éventuellement, une voyelle de liaison grave. Par exemple, le suffixe exprimant le complément d’objet indirect d’attribution est -nak/-nek, la première variante à voyelle grave, la seconde — à voyelle aiguë. Pour dire « à un animal », on utilisera la première, (állatnak), parce que les voyelles de ce mot sont graves. Par contre, pour dire « à un humain », on emploiera la seconde (embernek), les voyelles de ce mot-ci étant aiguës. Certes, il y a des exceptions.


2.3. CHANGEMENTS PHONÉTIQUES


L’ajout de suffixes provoque souvent des changements dans le reste du mot:


a) changement de la quantité des voyelles: víz [vi:z] « eau » – vizes [vizɛʃ] « aqueux, mouillé(e) » ;


b) chute de la dernière voyelle du mot: étterem « restaurant » en fonction de sujet – éttermet « restaurant » en fonction de complément d’objet direct ;


c) assimilation entre la dernière consonne du mot et la première consonne du suffixe ajouté. Une des difficultés de l’orthographe hongroise, c’est que dans certains cas l’assimilation est rendue par l’écriture, mais pas dans d’autres cas.


– exemple d’assimilation rendue par l’écriture: fegyver « arme » – fegyverrel « avec une arme » – la dernière consonne du mot, -r, assimile la première consonne du suffixe -vel.


– exemple d’assimilation non rendue par l’écriture: la racine tud [tud] + le suffixe ja [jɒ] donnent à l’écrit tudja « il/elle le sait », mais cela se prononce [tuɟɟɒ].


2.4. ACCENTUATION


En hongrois il y a un accent d’intensité, qui tombe toujours sur la première syllabe du mot, mais il y a aussi des mots qui ne portent pas d’accent: les articles définis (a et az), l’article indéfini (egy), les conjonctions, certains pronoms et certains adverbes. Par conséquent, ces mots forment un groupe rythmique avec le mot qui les suit, l’accent du groupe tombant sur la première syllabe de celui-ci. Exemple: az élet [ɒz’e:lɛt] « la vie ».


L’accent n’a pas la même intensité sur tous les mots accentués d’une phrase. Cette intensité, à côté de l’ordre des mots dans la phrase, a un rôle très important dans la mise en relief des diverses parties de la phrase. Exemple: Vasárnapig nálad maradok. (accents d’intensité égale sur les deux premiers mots, accent plus faible sur le dernier) « Je reste chez toi jusqu’à dimanche. », mais Vasárnapig maradok nálad. (accent plus fort sur le premier mot que dans la première variante, accents faibles sur les deux derniers) « C’est jusqu’à dimanche que je reste chez toi. »













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