Patois lorrain du Valtin
par Maurice Gérard
Introduction : quelques accents patois

J’passe qu’i s’rôt bé qu’a laihheusse ène câille de notis prôches è notis descendants. Ç’ast bé qu’a lû z-y laihheusse des ècrits mais i faut aussi lû z-y laihhi lis accents. Et lis accents, po n’mi lis pwêde, i faut lis enregistrè.

Pus târd, quand a n’s’rè pus tot-la, tout’ risque d’ête pedu. Mais si a lû z-y laihhe notis wès enregistrâyes, is pourrot tocoûs escoutè k’mmat’st-ce que prakant lis ancés. Et ç’ast bé qu’i n’y èrè d’çals que s’rot bé n-aihe d’au’i lis gens de d’das lo taps. Ç’ast po ça qu’j’èprove d’enregistrè ène sèquante d’(h)istwêres. Ç’n’ast mi lè perfectio, mais j’m’èpasse que cè vaut bé lo kûnp d’èprovè.

Je pense qu’il serait bon que nous laissions quelques uns de nos discours à nos descendants. C’est bien que nous leur laissions des écrits mais il faut aussi leur laisser des accents, et les accents pour ne pas les perdre, il faut les enregistrer.

Plus tard, quand nous ne serons plus là, tout risque d’être perdu. Mais si on leur laisse nos voix enregistrées, ils pourront toujours écouter comment parlaient les ancêtres. Peut-être que certains seront contents d’entendre les gens d’autrefois. C’est pour cela que j’essaie d’enregistrer quelques histoires. Ce n’est pas la perfection, mais je pense que ça vaut bien le coup d’essayer.

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