La fête votive : le bal

 

 

Bal à Fons. Source : Alain Delage, Le canton de Saint-Mamert-du-Gard, éd. Alan Sutton.

 

 

 

Il aurait plutôt fait un caucaïre qu’un dançaïre

 

         La fête dure trois ou quatre jours. Le bal commence l’après-midi, vers quatre heures, « en pleine soureillade », sous un fort soleil, ce qui n’empêche pas les hommes de rester en veste ou les filles de garder leurs bas, conformément aux usages. « On se grasillait », comme des saucisses sur un gril.

         Après-souper, le bal reprend, pour se terminer à onze heures ou minuit. Les musiciens se couchent relativement tôt. Ils peuvent ainsi mener de pair une activité professionnelle.

         Un musicien qui joue mal est un estamaïre, un rétameur, ou une raspe, une râpe. Un danseur peut trouiller ou caouquer. Trouiller c’est avoir la grâce de celui qui foule les raisins, caouquer, le style du cheval qui tire un rouleau sur l’aire de dépiquage. On se moque un peu : « Auriá puslèu fach un caucaire qu’un dançaire », il aurait plutôt fait un cheval pour dépiquer.

 

Source : R. Domergue, Des Platanes, on les entendait cascailler, éd.RD, p. 115

(Etude de la vie quotidienne dans un village du pays de Nîmes, Gard)

 

 

 

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