Les foins, les céréales

 

 

Montpezat - coll. René Domergue

 

 

 

On allongeait le plateau en fixant une escalette

 

         Avant que la vigne ne prenne le dessus, les foins et les céréales constituaient l’essentiel de l’activité paysanne.

         « Avant le siècle on faisait les foins au volame, une faucille de grande taille. Dans les années 1920, tout le monde les fait à la daille (faux) » (Robert Bancel).

         Deux femmes suivent le faucheur, l’une fait la gerbe, l’autre la lie. Le champ, une fois débarrassé des foins, témoigne du biais (habileté) du faucheur. Le bon faucheur laisse derrière lui une surface régulière. L’autre laisse un champ à la surface ondulée « où on peut compter le nombre de ses va-et-vient ».

         « Pour transporter la récolte on mettait des ridelles de chaque côté de la charrette. Epousant la forme de la roue elles permettaient de faire bien déborder le voyage (chargement) du jas (plateau). Pour gagner de la place en longueur on l’allongeait en fixant une escalette devant, et une derrière » (mon père). L’escalette est une sorte de petite échelle, une petite ridelle plus précisément.

         C’est à celui qui fera le plus gros voyage, montrant par là l’abondance de sa récolte, mais aussi son habileté. La largeur compte autant que la hauteur. Un beau voyage doit avoir trois mètres de large, voire plus. « Comme les charrettes étaient étroites, le jas faisait moins d’un mètre, faliá bastir », il fallait bâtir.

 

Source : R. Domergue, Des Platanes, on les entendait cascailler, éd.RD, p 36

(Etude de la vie quotidienne dans un village du pays de Nîmes, Gard)

 

 

 

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