Au sens strict le pétous est le péteux, le morveux. Dans la réalité, c’est le tout petit enfant. Le féminin, pétouse, assez peu utilisé, est volontiers remplacé par pétousette. Le masculin est pétouset. Lorsque les grands ne veulent pas faire participer un tout petit à leurs jeux, ils vont lui dire : « Toi on te joue pas, petit pétouset. »
(...) Un homme peut être péquélet, et une femme péquélette, petit(e) par la taille. Mais si une amie de la famille dit à une mère : « Èou, et comment il va, le péquélet ? », il est clair qu’elle évoque l’enfant et non le mari. Si elle dit péquélou, il y a encore moins d’ambiguïté. Tout autant que le et, le suffixe ou est chargé en connotations affectives : il ne peut s’agir que d’un petit enfant pour lequel on éprouve un attachement particulier. Le féminin de péquélou est péquéloune. Synonymes : pitchoun/pitchoune et pitchounet/pitchounette.
À noter que péquélet semble pratiqué essentiellement dans le Gard. Le mot est absent aussi bien du Trésor du Félibrige que des dictionnaires d’occitan.
Extrait du livre Le parler en pays de Nîmes ...et bien au-delà, René Domergue, édité par l’auteur, 2014 (p. 75)
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