« Quand tu prépares un flan, il te faut bouléguer le lait en tournant avec une cuillère, sinon ça accroche la casserole. » Il convient aussi de bouléguer la salade, pour bien l’ountcher. L’oindre, l’imprégner de sauce. Et au loto le nommeur boulègue pour bien mélanger les balotes (boules).
(...) Par extension, quelqu’un qui se boulègue est quelqu’un qui se remue. Une vendangeuse qui se boulègue est très active, elle coupe deux fois plus de raisins que les autres. Un danseur qui se boulègue est un danseur très tonique : « Gros comme il est, regarde comme il se boulègue ! Saïque, il faudrait pas qu’il nous fasse un infractus ! » (sic)
Au sens figuré, se bouléguer c’est s’affairer, se donner du mal. « Celui-là, tu peux croire qu’il se boulègue, pas étonnant qu’il soit riche. Alors que certains, ils y vont plan-planet, doucemanette, en préservant du temps pour la sieste, le pastis, la pétanque, les biòus, et autres activités de grande importance.
Extrait du livre Le parler en pays de Nîmes ...et bien au-delà, René Domergue, édité par l’auteur, 2014 (p. 24)
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