Caraque, noï, piche

 

 

       Un caraque fait des histoires pour rien. Caraquéjer c’est chipoter. C’est empoisonner la vie des adversaires en utilisant tous les moyens pour les dévarier, les déstabiliser.

        Au sens premier, un caraco est un bohémien, un gitan.

On dit aussi noï ou piche, termes souvent utilisés de manière péjorative. En effet, les gitans sont craints par de nombreux joueurs de boules. « Les copains des types viennent, s’amusent, tapent du pied quand tu vas tirer, traversent le jeu, balancent des vannes. Toi tu es seul avec ton équipe. » «  Tu as intérêt à rien dire, sinon il y a embrouille. Je vais plus jouer dans certains endroits. »

        D’autres interlocuteurs n’adhèrent pas à ce point de vue. « On trouve autant de gens pénibles parmi les non gitans. » « J’ai joué contre des gens du village voisin, ils étaient odieux, et c’étaient pas des gitans ! » « Le pire c’est les jeunes dans les concours de fête votive, ils arrivent avec un verre de pastis à la main, et arrêtent pas de chambrer. »

        Le mot caraque pris au sens figuré fait partie du parler des boules, entre amis. « Si quelqu’un tire à rabalette (en tapant loin devant la boule visée), on entend : Tu tires comme un caraque. » Alors que les gitans adorent tirer plein fer !

 

 Source : Avise, la Pétanque ! Édité par René Domergue, p.18

Texte : René Domergue. Dessins : Eddie Pons.

 

 

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