Crésoïlle

 

 

 

 

      

  

            Le crésoïlle (cré-zo-yeu) c’est le prétentieux, le vaniteux, celui qui se croit ou qui s’encroit.

 

            Le crésoille se croit au-dessus des autres. À chaque occasion, il fait son important. Il se coufle. Il se gonfle, il se rengorge, il prend une attitude avantageuse.

 

            Dans les années 1960-70, étaient qualifiés de crésoïlles certains jeunes ouvriers maçons espagnols ou italiens. Il faut dire qu’ils s’habillaient avec une certaine élégance le dimanche, et se mettaient propres (changeaient de vêtements) en semaine, au retour du travail, alors que les paysans ne faisaient aucun effort à cet égard. « Ils mettent tout sur leur cul. » En fait ils se comportaient comme dans leur pays d’origine. Tout le monde connaît la coutume du paseo chez les Espagnols. De plus, étant issus de familles ouvrières ils n’étaient pas éduqués avec le souci d’économiser pour acheter des terres (...)

               

 

 

Extrait du livre Le parler en pays de Nîmes ...et bien au-delà, tome 2, René Domergue, édité par l’auteur, 2018

 

 

 

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