Peille, fate, estrace

 

  

        « Pour essuyer tes boules, il te faut une peille », bout de tissu de la taille d’un mouchoir. À Marseille on dira estrace. On peut aussi entendre fate.

        L’été, des joueurs ressentent le besoin de mouiller leurs boules pour les sentir bien en main. Sur un terrain roulant et pentu, dans le sens de la descente, « si tu humidifies tes boules, elles ramassent ». Un peu de sable ou de poussière s’y colle, ce qui freine leur tendance naturelle à rouler bien au-delà du bouchon. Le règlement interdit cela, mais un joueur peut toujours aller au robinet sous prétexte de boire. « Il en profite pour mouiller sa peille. »

 

  

        D’un mauvais joueur on dira qu’il joue comme une peille. D’autres ont mauvais esprit et n’hésitent jamais à rendre leurs partenaires responsables de la défaite. Ce sont des langues de peille.

Source : Avise, la Pétanque ! Édité par René Domergue, p.44

Texte : René Domergue. Dessins : Eddie Pons.

 

 

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