Le
roumégaïre et le roundinaïre sont des râleurs.
Ce sont des adversaires désagréables, mais c’est pire encore de les avoir
pour partenaires. « Il roundine tout le temps, ça me dévarie »,
ça me perturbe. Les anciens disent « Sas qu’a rouméga quicòn. » Tu
sais, il a ronchonné quelque chose.

Le
rampélaire et le rancounaïre (ou ranconeur)
ont pour caractéristique de traîner, par tempérament ou par mauvaise
volonté. Aux boules, ils effectuent d’innombrables allées et venues sur le
terrain, ils font caner (mesurer) les points alors que tout le
monde sait à quoi s’en tenir, ils essuient lentement leurs boules avant de
jouer, chipotent pour un rien. « Tu en as qui ranconent beaucoup pour faire
la donnée », pour préparer le terrain où va tomber la boule.
« Avec eux les mènes en finissent plus, ils te font
pâtir. » Ils te font languir, au sens de souffrir.
Source : Avise, la Pétanque ! Édité par René Domergue, p.56
Texte : René Domergue. Dessins : Eddie Pons.