2. PHONÉTISME ET GRAPHIE 2.1. ALPHABET L’alphabet roumain comporte 31 lettres : A, Ă, Â, B, C, D, E, F, G, H, I, Î, J, K, L, M, N, O, P, Q, R, S, Ş, T, Ţ, U, V, W, X, Y, Z. 2.2. SONS ET LETTRES 2.2.1. Voyelles – Ă [ə] est une voyelle moyenne centrale qui existe aussi en albanais. Elle provient le plus souvent d’un a atone du latin : lat. casa > roum. casă (« maison »). – Â et Î rendent le même phonème [ɨ], une voyelle haute centrale non arrondie existant aussi en russe. Elle peut provenir d’un a ou d’un i latins, ou bien d’une autre langue (turc, russe) : lat. romanus > roum. român, lat. in > roum. în. Les deux lettres pour un même phonème sont un caprice étymologisant de linguistes voulant signaler l’origine de ces lettres, mais ce n’est pas toujours valable : lat. rivus > roum. râu (« rivière »). Comme il fallait bien donner une règle d’écriture, on a établi que î s’écrit en début et en fin de mot, et â à l’intérieur des mots. C’est à peu près la seule particularité étymologiste de la graphie du roumain. Pour le reste on suit presque toujours le principe phonétique. – E est un [e] fermé, mais un peu moins qu’en français. – I se prononce comme en français. – O est toujours fermé. – U est prononcé comme « ou » en français. 2.2.2. Diphtongues – avec i qui, dans ce cas, devient la semivoyelle [j] : tai « je coupe » răi « méchants » mâine « demain » ulei « huile » oi « moutons » pui « petit d’un animal » iarnă « hiver » iepure « lièvre » fuior « quenouille » iute « vite » – avec u qui, dans ce cas, devient la semivoyelle [w] : dau « je donne » rău « méchant » râu « rivière » leu « lion » ou « œuf » ziua « le jour » plouă « il pleut » plouând « pleuvant » – autres diphtongues (pour le e et le o semivoyelles il n’y a pas de signe dans l’alphabet phonétique international) : deal [dĕal] « colline » vreo [vrĕo] « quelque » adjectif indéfini floare ['flware] « fleur » Une exception au principe phonétique de la graphie, c’est que les couples de voyelles ne forment pas toujours des diphtongues : iunie (« juin ») se prononce en trois syllabes: iu-ni-e, poezie (« poésie ») de même: po-e-zi-e. 2.2.3. Triphtongues – semivoyelle + voyelle + semivoyelle : spuneai [spu'nĕaj] « tu disais » beau [bĕaw] « je bois » tăiai [tə'jaj] « tu coupais » iei [jej] « tu prends » iau [jaw] « je prends » englezoaică [engle'zwajkə] (femme) « anglaise » – semivoyelle + semivoyelle + voyelle : pleoapă ['plĕwapə] « paupière » cleioasă [kle'jwasə] « gluante » 2.2.4. Consonnes – B, D, F, L, M, N, P, R, T, V, X, Z se prononcent comme en français. – K, Q, W, Y se trouvent seulement dans des mots étrangers et se prononcent comme dans les langues en cause. Par ailleurs, le roumain ne « roumanise » pas les mots étrangers qui ne sont pas entrés dans la langue, notamment les noms propres. – C est prononcé [k] devant a, â, î, o, u, mais les groupes ce, ci, che, chi se prononcent à peu près comme en italien, c’est-à-dire, respectivement, « tché », « tchi », « qué », « qui ». – G est prononcé [g] devant a, â, î, o, u, mais les groupes ge, gi, ghe, ghi, se prononcent toujours comme en italien : « djé », « dji », « gué », « gui ». – H est toujours aspiré, comme dans « Ha, ha, ha! ». – Ş se prononce comme « ch » dans « chat » en français. – Ţ [ts] est une consonne affriquée alvéolaire sourde, comme dans « tsar ». 2.3. ACCENTUATION En roumain il y a un accent d’intensité, comme en français, mais il peut tomber sur n’importe quelle syllabe. Il peut y avoir aussi un accent d’insistance sur la première syllabe, quand on veut faire une emphase, toujours comme en français. |
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