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Histoire de la langue grecque - Forum grec - Forum Babel
Histoire de la langue grecque

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Patrick



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Messageécrit le Monday 10 Mar 08, 13:34 Répondre en citant ce message   

Quelques mots sur l'HISTOIRE du grec moderne !

Difficile pour le débutant de s’y retrouver, n’est-ce pas ?
Certains ont commencé par le grec classique, ensuite très peu ont touché aux textes bibliques et moins encore aux textes byzantins… On a tous en tête les fameuses querelles byzantines ! La dogmatique nous a laissé, pour ceux qui savent, quelques beaux exemples de querelles autour d'un ιώτα !
Quelques jours de vacances en Grèce et nous voilà confrontés au grec moderne ! Encore qu’ici, on sera surpris entre la langue katharevoussa (langue d’intellectuel puriste) et le démotique ou dimotiki (populaire : parlé et écrit aujourd’hui par les Héllènes). Même au restaurant vous lirez ΟΙΝΟΣ mais vous direz το κράσι ! Ah ! Ces Grecs tout de même ! Faut-il les aimer pour les comprendre ...
Je n’ai nulle prétention en matière de grammaire, soyez rassurés, j'ai quelques (bonnes) lectures dans ce domaine que je veux partager avec ceux qui voudront bien m’accorder leur attention bienveillante . Plus de détails se retrouveront sans nul doute auprès d’autres Babéliens qui brillent de mille feux dans ce domaine. J'en palis. Je ne les concurrence nullement ! J’essaye tout au plus d’être un lecteur avisé.

Le grec, quel qu’il soit, ancien ou moderne, est une langue indo-européenne à côté d’autres. Il appartient à cette grande et belle famille indo-européenne qui a donné de nombreuses langues encore parlées aujourd’hui depuis le deuxième millénaire avant notre ère chrétienne et répandues dans une ère géographique qui s’étend de l’Asie centrale à l’Atlantique.

Les principales langues indo-européennes sont, outre le grec, le tokharien, l’indo-iranien (dont l’avestique, le sanskrit, le vieux perse), le hittite, l’arménien, l’albanais, le slave, le balte, le germanique, l’italique, le latin (si riche qu’il fleurira en donnant bien des langues dont notre français !), le celtique. La plupart de ces langues sont encore parlées aujourd’hui, mais avec de profonds changements compréhensibles par les vicissitudes de l’histoire.

La démonstration que m’en donnait mon professeur de grec au Lycée, était classique et vous la connaissez sans doute : il prenait les mots père, mère et le chiffre trois, et les déclinait dans plusieurs langues anciennes et vivantes pour montrer la parenté indo-européenne. Cela marchait et déjà, bien qu’adolescent, cela aiguisait ma curiosité et alimentait mon amour pour les langues et ma passion pour le grec en particulier ! Parler cette langue, c’était rentrer dans l’Histoire et côtoyer les origines, - mes origines ! mon histoire ! - c’était faire revivre les épopées antiques ! J’ai fait les Guerres du Péloponnèse avec Thucydide ! J’ai voyagé avec Ulysse grâce à Homère ! Calculé avec Pythagore ! Rêvé avec Platon ! Dialogué avec Socrate ! Frémi avec Sophocle…
En écrivant ceci, je me rends compte que les auteurs latins ne m’ont jamais tant ému. Pourquoi ?

La langue grecque ne se donne pas aussi facilement que le latin.
La première difficulté vient sans doute de ses caractères propres d’écriture. Il faut un premier effort d’apprentissage de la lecture. Ensuite vient celle de la prononciation : comment lire ? Avec la prononciation érasmienne ou suivre la prononciation moderne ? Mon professeur était un homme ouvert et chaleureux : il nous laissait le choix car il avait eu la largesse d’esprit de nous apprendre les deux façons de lire tout en nous donnant force explications pro et contra. J’avais déjà choisi , d’emblée ! Puisque le phénomène du iotacisme était une réalité depuis le IVème siècle avant Jésus-Christ (époque hellénistique), c’était aller contre une certaine évolution naturelle de l’Histoire de cette langue de la prononcer autrement que ne le font les contemporains. Va pour la prononciation moderne quand bien même les Anciens devaient parler leur langue « différemment ». On connait le fameux « βη - βη » des moutons antiques ! Saura-t-on un jour ? Pure perte de temps…
Enfin, dernière difficulté : l’accent. Chaque mot a son accent tonique qui varie au gré des déclinaisons.
Le grec ancien - ou mieux η αρχαία ελληνική γλώσσα - a varié au cours du temps, suivant les lieux et les époques. Les grammairiens groupent les dialectes (τα ιδιώματα ) en plusieurs groupes :

- l’ionien-attique (langue d’Hérodote),
- l’achéen (comprenant l’arcadien, le cypriote, le pamphylien),
- l’éolien (comprenant le lesbien, le thessalien et le béotien),
- le groupe occidentale dont le dorien,
- le mycénien (dialecte d’un des premiers peuplements grecs).

L’histoire nous montre que grâce à l’influence grandissante d’Athènes et de ses écrivains, l’attique (précisément η αττική διάλεκτο) deviendra la langue de la prose littéraire et la langue des gens cultivés.

En se répandant encore , l’attique va perdre petit à petit ses particularités pour devenir une langue « commune » ou Koïnè (η ελληνιστική κοινή ή αλεξαντρινή κοινή) représentée par un monument littéraire, la Septante et le Nouveau Testament. Elle aboutira au byzantin (IVème s. de notre ère) et enfin au grec moderne.

Sans entrer dans des détails, la situation actuelle est la suivante :

- A l’intérieur de l’état hellénique :92,8% de la population parlent le grec.
Mais il y a aussi : le turc parlé par 3 % ; le slavo-macédonien par 1,3% ; le judéo-espagnol (Salonique) par 1% ; l’arménien par 0,5% ; le koutslovaque par 0,3% ; l’albanais par 0,2% ; le bulgare par 0,2% ; l’italien par 0,2% et l’arabe par 0,1% dans les Îles Ioniennes.

- Hors des limites de la Grèce, le grec est parlé dans quelques îles turques, dans le Dodécanèse italien et à Chypre. Ensuite dans des foyers d’hellénisme comme "Constantinople" (Istanbul), en Egypte, en Albanie orientale, en Bulgarie, en ex-Yougoslavie, en Italie méridionale (Bova et Terre d’Otrante), en Corse (Cargèse), en Crimée, en Moldavie, en Abkhazie, dans le Territoire autonome des Adighes, en Transcaucasie… auxquelles il faut ajouter les communautés helléniques installées un peu partout dans le monde.

- Au début des années ’90, on comptait à 1.675.000 le nombre d’Hellènes disséminés dans le monde..

- Les chiffres évoluent sans doute ! Y a-t-il un regain pour le grec aujourd'hui ? Je l'ignore, mais le félchissement de l'étude du grec ancien est une réalité regrettable.



____________________________
Pour m’aider à écrire, j’ai utilisé :

1. André Mirambel, Grammaire du grec moderne, Editions Klincksieck, Paris 1987.
2. Roersch –Thomas – Hombert, Eléments de Grammaire grecque, Editions Cultura. Wetteren, 1964.
3. ΝΕΟΕΛΛΗΝΙΚΗ ΓΡΑΜΜΑΤΙΚΗ της δημοτικής, ΑΡΙΣΤΟΤΕΛΕΙΟ ΠΑΝΕΠΙΣΤΗΜΙΟ ΘΕΣΣΑΛΟΝΙΚΗΣ. ΙΝΣΤΙΤΟΥΤΟ ΝΕΟΕΛΛΗΝΙΚΩΝ ΣΠΟΥΔΩΝ / ΙΔΡΥΜΑ ΜΑΝΟΛΗ ΤΡΙΑΝΤΑΦΥΛΛΙΔΗ. ΘΕΣΣ/Η 2002

Rem. : J‘ai volontairement tu ici le phénomène de l’atticisme (ο αττικισμός ) qui depuis Lucien a traversé l’histoire et qui consiste à parler et écrire le grec, quelle que soit l’époque envisagée, en imitant les anciens écrivains αu point que les grammairiens hellènes parlent de véritable bilinguisme grec dès l’époque du Christ (στα χρόνια περίπου του Χριστού αρχίζει η περίοδος της διγλωσσίας που με διάφορες μορφές διατηρήθηκε ως τις μέρες μας )... et nous voilà en 2008 !
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Xavier
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Messageécrit le Monday 10 Mar 08, 17:03 Répondre en citant ce message   

Patrick a écrit:
Puisque le phénomène du iotacisme était une réalité depuis le IVème siècle avant Jésus-Christ (époque hellénistique)

Comment peut-on déterminer cela ? Sur quels critères on se base ?
Je ne pense pas que l'on puisse être aussi affirmatif.
D'autre part, le phénomène du iotacisme est assez complexe, puisque 2 voyelles ont évolué, certainement à des époques différentes vers le son i.

Patrick a écrit:
c’était aller contre une certaine évolution naturelle de l’Histoire de cette langue de la prononcer autrement que ne le font les contemporains.

Le grec aujourd'hui est unique, mais il aurait pu être pluriel.
Peut-on parler d'une évolution naturelle en partant du grec ancien ? non !
Je crois que cette évolution naturelle doit partir du grec moderne. Il y a une évolution naturelle, il y aurait pu y avoir d'autres évolutions naturelles débouchant sur d'autres langues grecques.
Prenons l'exemple du latin : il existe une évolution vers l'italien mais ce n'est pas la seule. Le latin aurait pu évoluer différemment... et c'est d'ailleurs ce qui s'est passé avec le français.
Alors comment doit-on prononcer la lettre latine U ? en suivant l'évolution naturelle qui a donné l'italien ou bien celle qui a donné le français ?

Concernant le grec, on a assisté à une évolution du grec, avec les conquêtes d'Alexandre : le grec était aussi parlé à Alexandrie.
Le grec de la Septante, c'est du grec d'Alexandrie. Et ce sont des Juifs (des descendants des habitants d'Israël et peut-être aussi des convertis) qui ont traduit l'Ancien Testament.
Or, le grec d'aujourd'hui n'est-il pas plus proche du grec hors de Grèce ? Si le grec n'avait pas connu cette "internationalisation", aurait-il évolué de la même façon ?
Le démotique n'a-t-il pas son origine dans le grec diffusé hors de Grèce ? Ce grec qui est à l'origine du grec moderne.

On pourrait faire une comparaison avec l'espagnol et l'influence du castillan de la Reconquista sur le castillan d'origine.
Ou peut-être aussi avec le toscan et l'italien.
C'est le toscan de Toscane qui est à l'origine de l'italien.
Or, ce toscan en s'étendant à toute l'Italie a connu une évolution de sa prononciation, qui est devenue un peu différente du toscan de Toscane, certainement plus conservateur.
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Patrick



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Messageécrit le Monday 10 Mar 08, 17:44 Répondre en citant ce message   

La question mérite d'être soulevée en effet.
Je consulte mes bouquins et, sans prétendre y répondre de manière exhaustive et universitaire, je relève que l'on ne peut comparer ce qui s'est passé pour le grec avec l'italique, puisque Xavier nous parle de l'évolution d'un phonème vocalique. Commel'écrit Xavier, le grec aurait pu ! mais la réalité vient contredire fermement cela. Cela n'a pas ét le cas. On peut rêver.

Je cite Mirambel, membre de l'Institut : "Malgré son extension, le grec, dans l'ensemble des groupes indo-européens,n'a , au cours de son histoire,jamais subi d'altérations profondes dans sa structure extérieure: il a élargi soncadre sansen rompre les limites,et n'a jamais dépassé le stade de la division dialectale (contrairement au slave, à l'italique,etc. , qui ont abouti à plusieurs "langues" de civilisation ou langues nationales)."

Evidemment, moi, je n'affirme rien, je consulte et m'informe.
Lorsque j'ai évoqué le phénomène du iotacisme, je faisais référence à un souvenir d'adolescent, ce fut pour moi un argument assez fort pour me convaincre à l'époque de dire le grec à la manière moderne. Je comprends bien aujourd'hui que ce phénomène est complexe même si je ne saurais l'expliquer, n'étant pas linguiste !Je n'ai pas voulu entrer dans des détails qui n'intéresent que les spécialistes ,mais il est vrai que le iotacisme commence au Vème s. et s'est poursuivi à son rythme à l'époque du grec médiéval (Μεσαιωνική ελληνική γλώσσα).

__________________________
Υποσημειωσεις:

(βλ.: Ιωτακισμός από τη Βικιπαίδεια.)

Ιωτακισμός ονομάζεται το φωνητικό φαινόμενο κατά το οποίο η προφορά μιάς σειράς φωνηέντων και διφθόγγων της ελληνικής γλώσσας (η, υ, ει, οι, ηι, υι) εξομοιώθηκε με αυτήν του φθόγγου [i] (ιώτα). Οι μεταβολές αυτές στο φωνηεντικό σύστημα της ελληνικής γλώσσας συνέβησαν κυρίως κατα την περίοδο των τριών τελευταίων αιώνων π.Χ. και ολοκληρώθηκαν τον 10ο μ.Χ. αιώνα με τον ιωτακισμό του υ και των διφθόγγων οι και υι (που τότε προφέρονταν [y], σαν το γαλλικό u) .

Ανακτήθηκε από [url]http://el.wikipedia.org/wiki/iotacisme [/url]ιωτακισμος

Βλέπε επίσης : http://el.wikipedia.org/wiki/Ελληνική γλώσσα
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Xavier
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Messageécrit le Monday 10 Mar 08, 18:21 Répondre en citant ce message   

Je suis très méfiant devant cette source que représente Wikipedia.
N'oublions pas que n'importe qui peut écrire sur Wikipedia.

Il faut être d'autant plus prudent que de nombreux Grecs, pour des raisons de prestige ou d'orgueil national, croient que le grec ancien se prononçait comme le grec moderne et nient toute idée d'évolution !

Pour étudier le phénomène de l'iotacisme, il faut d'une part, essayer de comprendre et reconstituer les lettres grecques à l'origine.
Par exemple, le lettre êta est, à l'origine en relation avec la lettre epsilon, comme oméga et omicron.

Ensuite, pour savoir à partir de quand telle lettre se prononçait de telle façon, il n'y a, je pense, qu'une seule méthode :
- étudier les fautes d'orthographe : on prend telle lettre pour une autre.
- étudier les transcriptions dans d'autres alphabets (par exemple l'alphabet latin) : il y a une transcription "officielle", qui a été fixée et une transcription parfois phonétique (que l'auteur fait, sans avoir en référence les "normes" de la transcription)

Cependant les fautes d'orthographe ne peuvent pas forcément constituer une preuve.
Ce sont des indices, qui peuvent être des hypothèses.

Il faut aussi distinguer la langue des lettrés et la langue du peuple.

Voici un exemple de fautes relevées sur des ardoises d'écolier, lors d'une fouille à Athènes (site de l'Académie) en 1929.
Ces ardoises datent de la moitié de la fin du -Ve siècle.
On relève l'orthographe ΑΘIΝΑ au lieu de ΑΘΗΝΑ

voir des exemples :
http://pagesperso-orange.fr/jm3/langanc/actu2003/vernhes.htm

On peut donc supposer que l'écolier a confondu H et I, donc que ces lettres se prononçaient de la même façon.

Je note ce commentaire :
Citation:
Le plus intéressant : le êta prononcé i qui a beaucoup étonné les chercheurs, car on pensait que le êta n’était pas prononcé i avant le 3e ou le 2e s. av. J-C (la généralisation de ce phénomène date seulement du 2e s. ap. J-C).

Citation:
Ce conflit entre l’évolution naturelle de la langue, du êta vers le i (grec moderne) et l’instituteur représentant l’autorité serait à rapprocher des conflits contemporains. Les Grecs d’aujourd’hui ont tendance à penser que le grec a toujours été prononcé à la façon actuelle, ce qui est faux, mais on peut leur accorder que la prononciation moderne a ses racines dans l’antiquité.


Mais si cette confusion est possible, cela ne signifie pas que ces deux lettres se prononçaient forcément de la même façon.
Nous n'avons pas assez d'éléments pour trancher.
De quel milieu sont issu ces enfants ? nous l'ignorons.
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Patrick



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Messageécrit le Monday 10 Mar 08, 21:46 Répondre en citant ce message   

Je suis également méfiant envers Wikipédia,mais pas pour les mêmes raisons.

Βικιπαίδεια n'est pas nationaliste comme tu le dis, pas plus que d'autres en tout cas. Je crois avoir montré que mes sources ne sont pas uniquement Βικιπαίδεια, mais des grammaires d'universitaires patentés.

Enfin, il faut rendre justice à la vérité, Βικιπαίδεια en parlant de l'origine du grec ne dit rien d'autre que ce qui est accepté par tous, à savoir que le grec est une langue indoeuropéenne parmi d'autres langues.
Je crois qu'il faut éviter ce genre de procès d'intention.

Je vous laisse juges :


Citation:
Ινδοευρωπαϊκές γλώσσες

Οι Ινδοευρωπαϊκές γλώσσες αποτελούν μία γλωσσική οικογένεια. Στην αρχαιότερη μορφή τους ήταν διάλεκτοι μιας ενοποιημένης γλώσσας, που διαφοροποιήθηκαν σταδιακά εξαιτίας των αλλεπάλληλων μεταναστεύσεων και των επαφών των Ινδοευρωπαίων με άλλα γλωσσικά ιδιώματα. Οι ινδοευρωπαϊκές γλώσσες μιλιούνταν από λαούς που ζούσαν ανεξαρτήτως της φυλετικής τους ταυτότητας σε μια ενιαία αν και εκτεταμένη περιοχή, η οποία δικαιολογεί πολιτισμική και γλωσσική ομοιογένεια.

Οι ινδοευρωπαϊκές γλώσσες είναι μία ομάδα αρκετών εκατοντάδων γλωσσών και διαλέκτων που περιλαμβάνει τις περισσότερες από τις γλωσσικές υπο-οικογένειες της Ευρώπης όπως και πολλές γλώσσες της Ασίας. Σύγχρονες γλώσσες που ανήκουν στην ινδοευρωπαϊκή γλωσσική οικογένεια είναι ανάμεσα σε άλλες η Αγγλική, η Γαλλική, η Γερμανική, η Ισπανική, η Μπενγκάλι, η Πορτογαλική, η Ρωσική και η Χίντι, κάθε μία με περισσότερους από 40 εκατομμύρια φυσικούς ομιλητές, όπως και πολυάριθμες άλλες μικρότερες εθνικές ή μειονοτικές γλώσσες όπως η Αλβανική, η Αρμενική, η Ελληνική, η Ιταλική, η Κουρδική, η Λιθουανική, η Περσική (ή Φαρσί).

Στην ινδοευρωπαϊκή γλωσσική οικογένεια ανήκουν επίσης γλώσσες που δεν έχουν πια ομιλητές όπως η Αρχαία ελληνική, η Λατινική, η Σανσκριτική, η Τοχαρική, η Χεττιτική και άλλες. Η ινδοευρωπαϊκή είναι η μεγαλύτερη γλωσσική οικογένεια στον κόσμο σήμερα με τις γλώσσες της να μιλιούνται από πάνω από 3 δισεκατομμύρια φυσικούς ομιλητές· η δεύτερη μεγαλύτερη οικογένεια γλωσσών είναι η σινοθιβετική.

ktl.

voir lien


Concernant le iotacisme, j'en ai parlé et ai indiqué que le phénomène a commencé dès le Vème s. et s'est poursuivi jusqu'au grec médiéval - soit 1000 ans ! Le grec a toujours été une langue très vivante !
Pour les spécialistes, renvoyons à de la littérature spécialisées pour aller plus avant. Ici, ce n'est guère nécessaire .

Mon propos initial, n'est pas une querelle byzantine au sujet du iotacisme, mais une histoire sans prétention de la langue grecque ...
Pour ma part, je n'ai jamais rencontré des Hellènes qui croyaient que le grec ancien et le grec moderne se prononçaient de la même manière. C'est possible, mais alors , c'est qu'ils n'ont aucune culture de leur propre langue et ne sont pas allés à l'école. Dur dur ! Quoi qu'il en soit, il me parait plus vivant de lire le grec ancien à la manière moderne. J'ai toujours lu le Nouveau Testament écrit en grec Koïnè avec la prononciation moderne tout en sachant que le grec devait se prononcer autrement,mais comment ? Personne ne le sait ! Erasme a proposé une prononciation artificielle et ridicule, qui enlaidit cette langue poétique et "musicale" grâce à son système d' accents. Le grec est une langue tonale.

Ça me fait penser au père de la famille Portokali dans "Mon Mariage grec" (My Big Greek Wedding).:pour lui, tout vient du grec ! tout est grec ! ... mais c'est à prendre cum grano salis sur le mode de la plaisanterie chez les Grecs. Ils ne se prennent pas au sérieux et ils rient de bon coeur d'eux-mêmes ! Je crois que lorsqu'on parle grec, on est porté, peut-être plus que les autres, à réfléchir aux origines des mots et à se réjouir des parentés étymologiques. Nous-mêmes à l'école, n'avons-nous pas appris ce décortiquage avec le latin d'abord ensuite avec le grec pour ceux qui ont été en gréco-latine ? Tous les manuels scolaires de latin et de grec en ma possession s'en amusent pour instruire les jeunes apprenants de manière utile et ludique !
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gilou



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Messageécrit le Monday 10 Mar 08, 22:21 Répondre en citant ce message   

Citation:
il me parait plus vivant de lire le grec ancien à la manière moderne. J'ai toujours lu le Nouveau Testament écrit en grec Koïnè avec la prononciation moderne tout en sachant que le grec devait se prononcer autrement,mais comment ? Personne ne le sait !
Il me semblait pourtant que la prononciation du grec ancien, pour tant qu'on puisse la reconstituer, était assez clairement exposée dans l'ouvrage de Michel Lejeune, Phonétique historique du mycénien et du grec ancien.
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Xavier
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Messageécrit le Monday 10 Mar 08, 23:48 Répondre en citant ce message   

En quoi la prononciation d'Erasme est "artificielle et ridicule" ?
On parle souvent de la prononciation érasmienne... mais je n'ai jamais pu mettre la main sur son traité !
mais je crois que cela se limite à la prononciation de certaines lettres comme le B au lieu de V, que les lettres Ι, Η, Υ ne se prononçaient pas de la même façon...

Procès d'intention ? Attention ! je n'ai jamais dit que Wikipedia était un site qui tenait des propos nationalistes mais j'évite tout simplement de prendre ce site comme référence, d'une façon générale.

Comment on prononçait le grec autrefois ?
Effectivement, on n'a aucun enregistrement audio, mais je pense que l'on peut reconstituer certaines choses.
C'est exactement comme l'histoire d'Israël : il y a plein de choses que nous ignorons, mais l'archéologie permet de reconstituer une bonne partie de l'histoire d'Israël (je pense en particulier à l'excellent livre : La Bible dévoilée, d'Israël Finkelstein & Neil Silberman)
Je pense qu'il faut justement éviter d'affirmer qu'on ne sait rien, qu'on ne peut jamais rien savoir...
L'archéologie ne renseigne pas, seule la Bible doit nous permettre de comprendre l'histoire de l'humanité ? Je ne le pense pas !

Patrick a écrit:
Pour ma part, je n'ai jamais rencontré des Hellènes qui croyaient que le grec ancien et le grec moderne se prononçaient de la même manière. C'est possible, mais alors, c'est qu'ils n'ont aucune culture de leur propre langue et ne sont pas allés à l'école.

Mes propos étaient plutôt exagérés quand j'écrivais que certains Grecs croient que le grec ancien se prononce comme le grec moderne...
En fait, ils partent du principe que, puisqu'il n'y a pas d'enregistrements (!) de grec ancien, on ne peut donc ni connaître, ni reconstituer la prononciation du grec ancien, et c'est cela qui pose problème : le fait de nier que l'on puisse tenter de reconstituer une langue (la prononciation du grec ancien ou bien des racines indo-europénnes). Donc, si on ne peut reconstituer une prononciation, la prononciation du grec moderne, est par conséquent celle qui se rapproche de la réalité, d'où cette idée étrange d'"l'évolution naturelle".

Le problème, ce n'est pas le manque de culture de leur propre langue, mais le manque de recul par rapport à leur propre langue. Pour bien comprendre une langue, son histoire et son évolution, il faut prendre du recul : étudier d'autres langues, comprendre l'environnement indo-européen.

C'est exactement le même problème que l'on rencontre avec la religion. Celui qui pratique une religion n'est pas forcément celui qui comprend le mieux sa propre religion ! Si un chrétien veut comprendre sa religion, je l'invite d'abord à découvrir les autres religions, l'histoire des religions, la comparaison entre les religions etc...
C'est exactement la même méthode.
C'est là aussi où l'on voit la distinction entre le fondamentaliste et le libéral en matière de religion Clin d'œil
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