La Maia

[Morand]

Bonjour,

Dans le Sud de l'Alsace, eu tradition de Mai est resté longtemps vivante.
Cela se pratique encore dans quelques villages

Il s'agissait, pour les jeunes du villages d'élire une jeune fille qui représentait une ancienne divinité (Maia). Celle-ci était habillé de blanc et couronnée de fleurs. On l'installait ensuite sur un charette, et les jeunes se promenaient dans le village, allant de maison en maison, et quémendaient des crêpes, beignets ou des oeufs aux maîtresses de maison.
A la fin de la quête, tout les jeunes se rassemblait et festoyaient pour saluer le retour du printemps.

la divinité Maia se rapproche de la Déméter grecque & de Proserpine.

J'ai par hasard vu un reportage sur une tradition similaire dans la région de Madrid, ou là les jeunes filles au nombre de cinq, il me semble, devait resté figer pendant une journée.
Ceci est sans doute liés au mouvememt de population suite au invasions barbares du 3ème et 4ème siècle.

Cette tradition a -t-elle eu court dans une autre région sous le même nom? Si oui, sous quelle forme.

Merci de vos réponses

Sébastien Morand

[Helene]

Perséphone (Περσεφόνη) ou Proserpine chez les Romains était la déesse des Enfers et la femme d'Hadès. Elle était aussi la fille de Dimitra Δήμητρα (déesse des céréales) et de Zeus. En grec pour dire céréale on dit toujours δημητριακά
Pour le moi de mai il y avait aussi en Grèce certaines traditions qui se retrouvent aujourd'hui sur d'autres formes.
http://projetbabel.org/forum/viewtopic.php?t=733

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[Piroska]

En Hongrie : Majális

Les garçons du village s'en vont dans les bois pour choisir un bel arbre feuillu qu'ils coupent et plantent devant la maison de la bien-aimée d'un des leurs.
Si la jeune fille répond aux sentiments du jeune homme, elle et sa mère décorent l'arbre avec des rubans, des perles etc.
Le soir, tout le village danse autour de l'arbre pour saluer la joie du printemps.

Semblables fêtes existaient dans tous les pays d'Europe.

[Glossophile]

Maia, fille d'Atlas et de Pléioné est la mère de Mercure.
Elle a une homonyme romaine, Maia, fille de Fautinus, dont le culte se célébrait en mai, le mois qui porte son nom.

Ce n'est pas un hasard si le christianisme dédie le mois de mai à Marie : il fait écho aux rites paiens honorant de jeunes vierges.

Le romancier Thomas Hardy place une de ces fêtes de mai en tête de son roman Tess des d'Urberville, preuve du caractère européen de ce rite.

[Morand]

Bonjour,

Suite à de plus amples recherches, je confirme que le culte de la Maia en Alsace est égalemment un héritage romain.
Comme quoi, on devrait toujours vérifier ces sources.

Et pour la petite histoire, je trouve l'info suivante interessante: La tradition du "brin de muguet" semble venir d'une ancienne coûtume païenne qui consistait à déposer cette fleur au pied de l'autel du dieu Hermès, fils de Maïa.
Et voilà, d'une pierre deux coups

[Helene]

A noter que le prénom Maya Μάγια qui provient de Μαία existe encore en Grèce. Ce prénom veut également dire magie.

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[Piroska]

La dédication du mois de mai à la Vierge Marie (ou n'importe quel mois à n'importe qui) est un phénomène récent du catholicisme romain uniquement. Elle est ignorée dans le christianisme oriental.