dann06
Inscrit le: 07 Mar 2007 Messages: 197 Lieu: Antibes, France
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écrit le Wednesday 02 May 07, 17:31 |
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A l'occasion de la sortie du CD d'Angélique IONATOS "Eros y Muerte" (NAIVE – 2007, en février 2007), j'ai eu envie de mieux connaître les 2 poètes Grec et Chilien qu'elle a mis en musique sur ce disque.
Je vous fais partager quelques uns de ces moments.
Quant à la musique, comme d'habitude avec Angélique IONATOS, elle est sublime.
Kostis PALAMAS (Κωστής Παλαμάς)
(Texte que j'ai rédigé d'après Wikipedia en Anglais)
Né le 13 janvier 1859 à Patras. Décédé le 27 février 1943 pendant l'occupation Allemande de la Grèce. Ses funérailles ont été un événement important célébré par la Résistance Grecque.
Il a été journaliste et critique littéraire, secrétaire général de l'Université d'Athènes entre 1897 et 1926.
Il a écrit le texte de l'Hymne Olympique, joué pour la 1ère fois, sur la musique composée par Spyros SAMARAS en 1896 (Jeux Olympiques d'été, les 1ers des JO modernes).
Cette version a par la suite été oubliée (en 1960 une autre version a été créée).
Néanmoins, la version de PALAMAS et SAMARAS a été déclarée version officielle en 1958 et elle est jouée régulièrement depuis les JO d'été de 1964.
Kostis PALAMAS a été appelé le poète National de la Grèce, a influencé la littérature, la vie politique et intellectuelle pendant plus de 30 ans. Il a été nommé 2 fois pour le prix Nobel de littérature, sans pourtant l'obtenir.
Ses écrits les plus importants :
1886 : "Les chansons de ma patrie".
1907 : Les douze configurations (ou mots) du Gitan : Voyage poétique et philosophique
Vision d'Angélique IONATOS
Interrogée par le journal Français "l'Humanité", en mars 2007 au sujet de son CD EROS Y MUERTE, Angélique IONATOS précise que PALAMAS est considéré comme le "Victor HUGO" Grec.
Sa spécificité est d'avoir écrit en langue parlée, ce qui n'était pas l'usage à l'époque.
Elle explique que la trilogie dont est extraite la chanson ΤΟ ΣΤΕΡΝΟ ΝΑΝΟΥΡΙΣΜΑ LA DERNIERE BERCEUSE qui figure ici a été écrite par le compositeur pour son enfant décédé.
Et comme je trouve que les mots d'Angélique IONATOS se suffisent pour parler de cette chanson et des autres (autour de Pablo NERUDA avec pour thème l'amour, qu'elle chante en Espagnol et de Anna de NOAILLES, qui fait le lien entre amour et mort et qu'elle chante en Français, je fais ici un "copier-coller" (une fois n'est pas coutume) de son texte paru sur le site "journal-laterrasse", dont je communique le lien (http://www.journal-laterrasse.com)
Citation: | A. I. : Le poème L’Empreinte d’Anna de Noailles vient comme l’épilogue de ce dialogue de la vie et de la mort. Entre les deux poètes, chilien et grec, il y a cette femme. Il faut toujours une voix féminine à la fin, qui dit « Oui, c’est la vie tout ça ». Les trois poèmes de Palamas sont des « traînes », des lamentos, écrits pour son enfant mort. Voir mourir son enfant est la chose la plus tragique qui puisse arriver à un être humain. Pourtant quand on lit ces poèmes, on sent que jamais la vie n’a été mise en cause, que c’est la vie qui l’emporte, et pas la mort. Il explique comment cet enfant est venu dans leurs bras, comment il a rempli leur maison et comment il est reparti vers l’inconnu. Comme la traversée d’une étoile filante. Cette manière de le dire est tellement pleine d’espoir, de tendresse, d’amour pour la vie… En même temps, on sent que cette métaphysique ne se base pas sur une croyance. L’enfant est vraiment avec eux. Et il le sera toujours. Pour la mère que je suis, il est évidemment très difficile de travailler sur des mots qui ont à voir avec la mort d’un enfant. Mais au fur et à mesure que je composais la musique pour ce poème, que ma mère me disait quand j’étais enfant car elle avait une véritable passion pour Palamas, je me suis rendue compte que rien de morbide ne traversait ce désir d’exprimer cette douleur, ni de ma part ni de celle du poète. Moi, je suis quelqu’un qui est dans la vie. Je n’aime pas la complaisance dans le morbide. Je veux rester confiante et aime croire, même si je ne suis pas croyante du tout, à ce miracle qu’est la vie. Je me suis trouvée très bien en train de composer sur cet enfant…
« J’ai hésité à utiliser le mot « muerte » dans le titre de ce disque mais finalement je sais que j’ai eu raison de le faire. » |
Une des très belles chansons du CD :
ΤΟ ΣΤΕΡΝΟ ΝΑΝΟΥΡΙΣΜΑ LA DERNIERE BERCEUSE (Extrait)
Pablo NERUDA
Ricardo Neftali Reyes Basoalto (Pablo NERUDA) est né en 1904 au Chili.
Il a commencé à écrire dès l'adolescence. Il écrit beaucoup à partir de 20 ans. Les voyages, l'errance l'exil ont marqué sa vie.
Il est diplomate et se trouve à Madrid à la veille de la guerre civile.
En 1940, il compose le "Chant Général" (CANTO GENERAL, que THEODORAKIS a mis en musique de façon superbe).
Adhérent du Parti Communiste, il est obligé de fuir son pays.
Il a eu le prix Staline de la paix en 1950 et en 1971 le Prix Nobel de littérature.
Sa vie et ses écrits témoignent de son engagement pour la liberté.
Il a également écrit beaucoup de poèmes notamment un recueil qui constitue l'un de mes livres préférés : 20 poèmes d'amour et une chanson désespérée.
Il meurt à Santiago le 24 septembre 1973, l'année du putsch des militaires et de l'assassinat du Président Allende.
Liens pour une biographie plus complète :
http://www.pierdelune.com/neruda.htm
http://www.yves-prin.com/cuatro_trad.html
Un des poèmes figurant sur le CD :
SABRAS QUE NO TE AMO
Pour terminer, le poème d'Anna de Noailles (1876-1933), qui clôture le CD
http://fr.wikipedia.org/wiki/Anna_de_Noailles
L'EMPREINTE
Recueil : Le cœur innombrable
Dernière édition par dann06 le Saturday 21 Jul 07, 12:35; édité 1 fois |
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Dino
Inscrit le: 09 Oct 2006 Messages: 479 Lieu: Αθήνα – Ελλάδα
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écrit le Wednesday 02 May 07, 21:20 |
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@danno6: Με τι λόγια να σ'ευχαριστήσω για τη δουλειά που κάνεις; Avec quelles paroles puis-je te remercier pour les recherches et le travail que tu fais? Sans vouloir ni pouvoir entrer dans les détails de son oeuvre, le Δωδεκάλογος του Γύφτου est, tout simplement, un chef d'oeuvre. Κωστής Παλαμάς a presque toujours été un incompris, au même titre que Αλέξανδρος Παπαδιαμάντης dont la langue n'était pas toujours d'accord avec le commun des mortels de l'époque. Ευχαριστώ και πάλι Merci encore. |
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