Voir le sujet précédent :: Voir le sujet suivant |
Auteur |
Message |
Papou JC
Inscrit le: 01 Nov 2008 Messages: 11192 Lieu: Meaux (F)
|
écrit le Friday 30 Mar 18, 0:34 |
|
|
Je crois que c'est encore plus délirant ! Moi-même, je n'aurais pas osé, c'est dire ! |
|
|
|
|
embatérienne Animateur
Inscrit le: 11 Mar 2011 Messages: 3875 Lieu: Paris
|
écrit le Friday 30 Mar 18, 9:31 |
|
|
Papou JC a écrit: | Le post initial de Xavier pourrait laisser entendre que island et insula ont la même origine, ce qui n'est pas le cas. |
Et rien dans le post initial ne le laisse vraiment entendre !
Pascal Tréguer a écrit: | J’ai trouvé une autre hypothèse dans A Latin Dictionary (1879), par Charlton T. Lewis et Charles Short :
Citation: | insŭla, ae, f. in-sul; cf. con-sul, prop. in-land. |
C’est-à-dire que insula signifierait littéralement in-sul [= in-land, en-terre] – voir, indiquent les auteurs, consul, signifiant littéralement con-sul (??).
Mais je ne comprends pas, car je n’ai pas trouvé sul en latin. |
Cette racine pose problème.
Cf. ces deux références, certainement dépassées de toute façon :
https://books.google.fr/books?id=668sAQAAMAAJ&pg=PA272#v=onepage&q&f=false
https://books.google.fr/books?id=YG_nBft4I70C&pg=PA171#v=onepage&q&f=false
L'hypothèse d'un rapprochement avec "sedeo" est évoquée par Ernout & Meillet, avec "l" sabin.
Dans Analyse étymologique des racines de la langue latine, par Etienne de Campos Leyza, 1878, ouvrage extrêmement fantaisiste, l'auteur rapproche insula, de in et solus. « Insola est donc proprement la seule, l'isolée. » |
|
|
|
|
Outis Animateur
Inscrit le: 07 Feb 2007 Messages: 3510 Lieu: Nissa
|
écrit le Friday 30 Mar 18, 10:19 |
|
|
Pour ce qui est du grec νῆσος, dorien νᾶσος, rhodien νᾶσσος « île » (mais un papyrus fournit aussi le sens de prairie inondée (/ très humide) à proximité d'une rivière, équiv. du moderne λιβάδι [livá∂i]) la variante avec gémination fait reconnaître un emprunt pré-grec (dit aussi « égéen », plus anciennement « pélasgique », cf. Beekes, Pré-Greek, phonology, morphology, lexicon, p. 49).
La manie de ne pas noter la longueur des voyelles en latin a masqué celle de l'initiale de īnsula, ce qui affaiblit une étymologie par *en-salos et renforcerait le rapport avec le mot grec. |
|
|
|
|
Papou JC
Inscrit le: 01 Nov 2008 Messages: 11192 Lieu: Meaux (F)
|
écrit le Sunday 01 Apr 18, 10:45 |
|
|
Outis a écrit: | La manie de ne pas noter la longueur des voyelles en latin a masqué celle de l'initiale de īnsula, ce qui affaiblit une étymologie par *en-salos et renforcerait le rapport avec le mot grec. |
Peux-tu expliquer en quoi le ī long initial de īnsula renforcerait le rapport avec le mot grec ? |
|
|
|
|
Outis Animateur
Inscrit le: 07 Feb 2007 Messages: 3510 Lieu: Nissa
|
écrit le Sunday 01 Apr 18, 13:33 |
|
|
Non, je ne peux pas, je ne suis pas aussi imaginatif que toi. Mais ça m'énerve qu'on ne travaille que sur des à-peu-près … |
|
|
|
|
Papou JC
Inscrit le: 01 Nov 2008 Messages: 11192 Lieu: Meaux (F)
|
écrit le Sunday 01 Apr 18, 15:15 |
|
|
Dommage ... Je me demandais si ce ī long ne serait pas la trace d'un digamma ou d'une laryngale. Ça orienterait un peu mieux la recherche.
D'autre part, personnellement, j'essaierais, par hypothèse, de considérer le n comme un infixe. Le fait qu'il ait fini par disparaître m'incite à penser que ce n'était pas une radicale.
Enfin, peut-être vaudrait-il la peine d'examiner la possibilité que le composant -sul- de īnsula soit dérivé de la racine *sel- "sauter, danser, jaillir". L'île perçue comme ayant jailli à la surface de la mer. Ce qui est souvent vrai, beaucoup d'îles étant d'anciens volcans.
C'est de la poésie, de l'imagination, ou c'est jouable ? |
|
|
|
|
|