Voir le sujet précédent :: Voir le sujet suivant |
Auteur |
Message |
Lacuzon
Inscrit le: 08 May 2005 Messages: 150 Lieu: Besançon / Franche-Comté
|
écrit le Friday 31 Aug 07, 15:50 |
|
|
Trés intéressé par le Gallo et recherchant de l'inspiration pour le franc-comtois, j'aimerai bien en savoir plus sur la manière dont la standardisation du gallo a été effectué : graphie, ...
Comment fonctionne la graphie ELG ?
Comment les différents dialectes du gallo sont gérés pour la standardisation de la langue ? |
|
|
|
|
Keko_dc
Inscrit le: 15 Dec 2006 Messages: 510 Lieu: Barcelona
|
|
|
|
|
Lacuzon
Inscrit le: 08 May 2005 Messages: 150 Lieu: Besançon / Franche-Comté
|
écrit le Saturday 01 Sep 07, 11:11 |
|
|
Merci pour les liens !
Mais j'ai une question : la graphie ELG repose-t-elle sur un diasystème ? ( sur la prise en compte de différents dialectes ) |
|
|
|
|
meuuh
Inscrit le: 12 Jun 2006 Messages: 982 Lieu: Mie en ole opaštuja Karjalašša
|
écrit le Saturday 01 Sep 07, 18:34 |
|
|
C'est la tout son concept, on pourrait dire... |
|
|
|
|
Crisstof
Inscrit le: 30 Dec 2006 Messages: 22 Lieu: Resnn
|
écrit le Monday 03 Sep 07, 22:37 |
|
|
Oui, on peut dire que le système ELG est un diasystème. Enfin disons très majoritairement, dirons-nous. Car comme c'est un système à base historique, il y a quelques rares cas où on ne cherche pas à regrouper les différentes prononciations dialectales, parce qu'on ne trouve pas de combinaisons de lettres anciennes ou une adaptation de ces attestations anciennes pour graphier cette variation. Ex : [anœ] ou [ané] (aujourd'hui) seront écrits 'anoet' et 'anét' contrairement à la graphie Aneit des années 80 (abandonnée aujourd'hui) qui justement écrivait 'aneit' (la graphie Aneit était une tentative de "réforme" d'ELG plus proche du français et d'autres langues romanes (espagnol,...)).
En fait, Alan Raude, dans la troisième version du précis d'orthographe britto-romane publiée en 2003, ne fait pas référence à la notion de diasystème mais de système "métaphonèmique" composée de "métaphonèmes", c'est-à-dire un système phonologique synthétique constitué de phonèmes virtuels dont chacun peut servir de référence à l'un des phonèmes constituant le système phonologique de chaque parler local.
Les principes du système graphique sont expliqués ici :http://www.maezoe.com/graphie.htm
En fait dans le précis, A. Raude en ajoute un cinquième : la graphie doit compte de la cohérence grammaticale (féminin, pluriel, formes pronominales, conjugaisons et dérivations.
Dans le précis il donne auparavant les conséquences de sa réponse "Comme si l'on avait jamais cessé de l'écrire" (c'est-à-dire comme si la langue française ne l'avait pas éclipsé et étouffé) à la question "comment écrire le britto-roman? " (et non le patois de français) :
- la graphie doit exprimer les caractéristiques communes des parlers gallos,
- elle doit tenir compte des traditions ou habitudes graphiques du pays,
- elle doit tenir compte de l'évolution historique du langage.
Tu auras plus de détail et d'exemples en lisant le précis. Ccmmandable à Bertaèyn Galeizz ou Maézoe. |
|
|
|
|
solariys
Inscrit le: 22 Oct 2007 Messages: 28 Lieu: bertègn
|
écrit le Monday 29 Oct 07, 15:34 |
|
|
La question de l'écriture du gallo est un poison en Haut-Bretagne et permet souvent habilement de cachr le VRAI problème: le niveau de langue. Tant que les gallésants n'auront pas acceptés qu'une langue ça s'apprend, ça se parle, ça s'enrichit et ça se travaille MEME QUAND ON EST NE AVEC, ils ne seront pas crédibles.
Beaucoup de militants gallos parlent beaucoup du gallo mais sont bein incapables de l'écrire ou de le parler, eh oui... |
|
|
|
|
Keko_dc
Inscrit le: 15 Dec 2006 Messages: 510 Lieu: Barcelona
|
écrit le Monday 29 Oct 07, 22:01 |
|
|
Maen i a ti qeuq'un qi cauzz corr la laungg do son mondd? |
|
|
|
|
solariys
Inscrit le: 22 Oct 2007 Messages: 28 Lieu: bertègn
|
écrit le Tuesday 30 Oct 07, 9:36 |
|
|
N-i a dèz vae qi cmànss a préchae galo a loû garsaîlh e péi, n-i a corr meyein de préchae galo o dou mondd d'aïj pa'la. Com de juss e de béin antandeü, ye n-n'a pu hardi admézae e lèz ansiûn qi galozz corr son pu for tournae devèrr un meniaerr de galo teïr, rouchae o le frànssae. Maen dam n-i a corr meyein un pti de préchae galo o dou mondd séï nouz |
|
|
|
|
Crisstof
Inscrit le: 30 Dec 2006 Messages: 22 Lieu: Resnn
|
écrit le Tuesday 30 Oct 07, 10:49 |
|
|
Lez ciuns qi son a defandr le galo, sia, il son sóvant a s'antr-demaundae comant qe nan poet paslae de tót an galo au jórn d'anoet. Petit a petit nan veit dóu mondd qi se mètan a preschae e mesm escrirr sur le mondd d'anoet. Lez ciuns q'estudian son istoèrr, sa graumèrr, sa fonétiq, ben seür, il son pus aèzz pór le faèrr. I-ara a organizae dez escoll de galo pór lez sóraesnaé (adultes) e lez efaunt, maen lez pus qoereü on etó d'estr pus d'agraé sur la laungg comunn (escriteürr, lexiq, graumaèrr, parfaètauncz estandardd,...) |
|
|
|
|
solariys
Inscrit le: 22 Oct 2007 Messages: 28 Lieu: bertègn
|
écrit le Tuesday 30 Oct 07, 15:36 |
|
|
Bani dedàn le lian, n-i a unn bonn berouéy d'ela. Je sae d'agrae de ché an ché d'o li, permiae o le qai q'i a a rvaïr o lèz contoû.
L.L. : Quels sont pour vous les éléments qui manquent au mouvement pour le gallo ?
F.M. : La première chose à faire c'est une bonne description de la langue. Le jour où les militants se rendront compte qu'ils peuvent, par exemple, cultiver sérieusement cette carte du "magasin dialectal", ils donneront au gallo une autorité morale qu'il avait complètement perdue. Il faut parvenir à faire admettre que le gallo d'une part est un proche parent du français, mais qu’il est d’autre part réellement vénérable, qu’il ne faut pas le réduire à une langue d’attardés comme on le laisse entendre trop souvent (voir plus haut). Si vous montrez aux locuteurs de Haute Bretagne que tel ou tel mot n’est pas un mot seulement local et populaire comme ils le pensent au départ, qu'il remonte à une souche très ancienne, ils vont voir eux-mêmes leur langue de façon différente, et les militants aussi. Au niveau des moyens il faut aussi publier des lexiques très actuels correspondant à des champs d’expérience particuliers, notamment là où le gallo manque de forces (journalisme, édition, informatique etc.). Toutes les langues qui se sont redressées au cours du XXème siècle (le catalan par exemple, exemplaire) ont suivi cette voie. Enfin, l’obtention de moyens statutaires est liée à un changement d'attitude de l'Etat français et à un changement d’état d'esprit de la population envers les langues régionales. La demande des locuteurs, à terme, peut faire pression sur l’Etat. L’opinion des locuteurs sur leur propre langue est donc fondamentale.
Autre chose. Il faut éviter de ramener constamment le gallo aux situations rurales. Beaucoup de comiques (je pense à Marie Guerzaille parmi d’autres, mais sans stigmatiser) sont en même temps appréciés mais aussi très négatifs pour le gallo. C'est à la fois très bien parce que ça entretient les usages, les gens s'y reconnaissent, mais c'est aussi très mauvais parce qu’est constamment redonnée une image négative de cette langue : la langue des ploucs. Je ris parce que je me reconnais comme plouc. Et ça, c'est une voie royale pour la destruction des langues régionales, parce qu’elle les cantonne au rôle que la francisation leur a assigné de longue date. Au 17ème siècle Molière faisait déjà parler les paysans en occitan ou en picard dans ses pièces pour faire rire le public de qualité. On pourrait penser de bonne fois que le succès de tels spectacles est un indice de bonne santé, mais cela risque fort d’aboutir à l'effet inverse de celui qui est recherché.
Dans l’ensemble, une recommandation : les locuteurs d’abord et l’adhésion des locuteurs du gallo à toute réforme, à tout progrès. Tout mouvement qui se coupe de cette base authentique risque tôt ou tard de se fourvoyer. |
|
|
|
|
|