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Auteur |
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Fayet
Inscrit le: 03 Jun 2016 Messages: 265 Lieu: Mâcon
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écrit le Thursday 05 Jan 17, 1:20 |
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Tout à fait d'accord pour dire que certains peuples qui parlent certaines langues reproduirait sans doute plus facilement les longueurs, accentuations du latin parce que leur langue utilise les mêmes ressources et je dirais même que les Français sont les plus mal placés pour reproduire le parler latin parce qu'en français l'accent est figé et n'a pas de pertinence et les voyelles n'ont pas de longueurs déterminées. Mais même les Serbo-croates ne rendraient pas immédiatement les intonations latines car, ils ont comme le latin des accents,des longueurs mais personne ne peut dire avec certitude combien de brèves représentait une longue et leurs accents ne répondent pas forcément aux règles latines. Il leur faudrait un petit apprentissage. Je crois qu'on peut tirer beaucoup d'intérêt à cultiver le latin , on peut analyser leurs intonations mais on ne réussira pas à le reproduire car une connaissance théorique ne vaut pas l'imprégnation et d'ailleurs quel latin reproduire ? Celui des lectures publiques ou le latin quotidien ? Et pourtant je sais que les puristes Romains chronométraient les lectures à la clepsydre ! |
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Glossophile Animateur
Inscrit le: 21 May 2005 Messages: 2281
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écrit le Friday 06 Jan 17, 2:09 |
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Citation: |
J'ai eu comme professeur de latin à la Sorbonne M. Jacques Perret qui fut un homme admirable mais un peu étonnant car il lisait Virgile en respectant les longueurs, la prononciation, les accents, les césures. J'admirais beaucoup mais c'était laid comme tout |
J'ai également suivi les cours de Jacques Perret, et personnellement j'ai beaucoup aimé sa diction qui donnait de la vie et de la saveur au latin. Celle Jacques Fontaine m'a semblé bien supérieure. Qui n'a pas entendu Jacques Fontaine dire taratantara ne sait ce qu'est le latin !
Citation: | Une longue était-elle vraiment le double d'une brève |
Probablement : un spondée équivaut à un dactyle. Une longue, une brève, une brève = une longue, une longue. |
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Breoghan
Inscrit le: 20 Dec 2015 Messages: 96 Lieu: France, Galice (Espagne)
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écrit le Sunday 30 Sep 18, 3:58 |
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Citation: | (...)on peut tirer beaucoup d'intérêt à cultiver le latin , on peut analyser leurs intonations mais on ne réussira pas à le reproduire car une connaissance théorique ne vaut pas l'imprégnation et d'ailleurs quel latin reproduire ? Celui des lectures publiques ou le latin quotidien ? | Tout-à-fait d'accord.
Ce qui nous reste du latin classique ne nous permettrais évidemment pas de reproduire une conversation de taverne, une scène de repas familial ou des conversations de rue avec naturalité ou exactitude ; mais pour les discours, la poésie, les chronique, comédies et tragédies... nous avons les textes. Le but de Meduantensis n'est pas de parler "exactement comme à l'époque" car c'est une utopie, mais de parler correctement ou acceptablement vis-à-vis de ce que nous savons du latin, dans la mesure du possible.
Pour ce qui est des longueurs, je dirais qu'il n'y a pas d’équivalences exactes et sacrées "1 longue = 2 brèves" hors de la poésie, cela devais dépendre tant de l'origine géographique que de la couche sociale, en plus du tempérament et le l'emphase... mais je ne crois pas non plus que les voyelles longues puissent être triple ou quadruples, ni inexistantes, mais peut-être plus subtiles que ce qu'il est possibles d’entendre chez des les "néo-locuteurs" du latin, à l'instar du letton par exemple (voir vidéo).
Ou alors le latin etait-il plus plus mélodieux, cadencé, chantant, tel l'italien son descendant le plus directe (en principe) ? Me vient alors en mémoire le serbe (voir vidéo) ou encore ce vieux "storyteller" irlandais (vidéo encore).
Les comparaison entre langues sont un bon socle pour mieux s'imaginer le latin... mais aussi pour repenser sa propre prononciation avec un effet plus naturel. |
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