Feintisti
Inscrit le: 09 Oct 2005 Messages: 1591 Lieu: Liège, Belgique
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écrit le Thursday 16 May 13, 18:42 |
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L'arabe littéraire est certainement une langue avec des règles très fixes où la rigueur est de mise, mais ça ne m'empêche pas de douter de son homogénéité sur tout le territoire arabophone. Selon moi, les différentes habitudes linguistiques des locuteurs de dialectes (oraux) entrainent la formation de variétés d'arabe littéraire (à l'écrit, du moins), comme des "néo-standards" régionaux (même si les variations sont nettement moins marquées que pour les dialectes, évidemment).
Selon un article du linguiste D. Wilmsen, des différences régionales existent et sont trouvées notamment dans les journaux locaux en arabe littéraire, qu'elles soient d'ordre lexical (préférence de certains mots plutôt que d'autres, etc.) ou syntaxique. Il montre notamment que sur les territoires levantins, on utilise deux fois plus le pronom iyyâ-, avec un COD après un COI, qu'en Égypte. La raison serait qu'en dialectes égyptiens, contrairement aux dialectes levantins, on n'utilise pas de tel pronom pour marquer l'objet direct.
J'imagine qu'il y a aussi des différences de prononciation de l'arabe littéraire dues aux différences phonologiques entre chaque dialectes oraux. |
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