scribus
Inscrit le: 05 Mar 2016 Messages: 5 Lieu: Ariège
|
écrit le Tuesday 15 Mar 16, 12:41 |
|
|
Ecrire ou ne pas écrire la lsf ?
C'est la question...
Le nombre des langues parlées dans le monde varie, selon les sources de 3000 à 5000. Peu importe le chiffre précis... Ce qu'il faut savoir c'est que quelques centaines à peine de ces langues parlées à travers le monde sont pourvues d'une écriture de communication.
On peut donc légitimement se poser la question de l'intérêt (ou pas) d'écrire la LSF ou les langues signées de façon plus générale. En tout état de cause, les personnes les mieux placées pour répondre à cette question sont les Sourds eux-mêmes !
Les systèmes actuels
Le but de cet article n'est pas de faire un inventaire exhaustif de tous les systèmes d'écriture des langues des signes existant actuellement. On lira avec profit sur ce sujet le texte "FINALITES ET ENJEUX LINGUISTIQUES D’UNE FORMALISATION GRAPHIQUE DE LA LANGUE DES SIGNES FRANÇAISE (LSF)" de Dominique Boutet et Brigitte Garcia publié dans le n°7 de la Revue GLOTTOPOL de janvier 2006.
Parmi tous ces systèmes, deux se distinguent par leur volonté de proposer une écriture de communication permettant un véritable échange entre deux ou plusieurs personnes. Ce sont le Sign Writing de Valerie Sutton et le D'Sign de Paul Jouison. D'autres sont des systèmes destinés à la notation des signes standards, d'autres enfin sont créés par des linguistes et sont destinés à la recherche. Ils n'entrent pas dans le cadre de notre réflexion. Malgré tout, le point commun de tous ces systèmes, me semble-t-il, est qu'ils ont tous été "inspirés" par les travaux de William Stockoe sur les paramètres de l'ASL (American Sign Language).
De ce fait, tous ces systèmes sont des systèmes descriptifs qui ont pour objectif de permettre au lecteur de reconstituer le signe standard correspondant à la notation. Tous ces systèmes sont d'un grand intérêt mais doivent résoudre trois problèmes majeurs :
1. l'extrême variabilité des signes standards d'un région à une autre
2. l'impossibilité de noter des situations de communication n'utilisant pas les signes standards
3. l'extrême complexité de leur saisie informatique.
La conclusion logique de cette réflexion conduit à réfléchir à une méthode d'écriture idéographique de la LSF rendant le signifiant écrit indépendant du signifiant signé... |
|