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Helene
Inscrit le: 11 Nov 2004 Messages: 2846 Lieu: Athènes, Grèce
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écrit le Friday 18 Nov 05, 10:31 |
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Pour le point virgule il y a cependant une différence car il est utilisé lorsque on change d’idée dans la même phrase, son rôle est surtout de séparer les propositions indépendantes. Dans le cas que je propose comme exemple en grec avec le point du haut, en français on mettrait plutôt une virgule. |
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Patriccke
Inscrit le: 10 Feb 2005 Messages: 434
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écrit le Friday 18 Nov 05, 10:43 |
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Oui, c'est vrai
Ton exemple est très bien choisi car si on ne marque pas cette pause après "humain" le texte perd de sa force |
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Helene
Inscrit le: 11 Nov 2004 Messages: 2846 Lieu: Athènes, Grèce
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écrit le Friday 18 Nov 05, 11:01 |
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Tout à fait il n’y a donc pas d’équivalence. |
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Wamèze
Inscrit le: 08 Nov 2005 Messages: 70 Lieu: Paris
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écrit le Friday 18 Nov 05, 13:42 |
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En russe, l'interrogation est également appuyée par l'intonation, mais je serais bien en peine de préciser comment, les accents internes des mots compliquant grandement cette analyse pour un français.
Je reviens sur le ti des langues d'oïl : il me fait penser au tu québécois (ex : Tu viens tu demain ? Je ne sais pas s'il faut mettre un tiret dans cette phrase).
Il me fait également penser au ли russe. Ce mot correspond en gros au "est-ce que" français. Ex : Он поёт. Он ли поёт ? (Il chante. Chante-t-il ?). Il constitue un interrogatif au même titre que "quand" "comment"... ou "ti", apparemment. Il est également utilisé à la manière du "si" français : Chante-t-il ? Je ne sais pas s'il chante. Он ли поёт ? Я не знаю он ли поёт.
Qu'en est-il du "ti" ? D'ailleurs "ti" et "si" ont-ils la même origine ?
Pour finir, je reste perplexe devant l'auxiliaire "to do" en anglais qui apparaît pour les interrogations, les négations, les insistances. D'où vient-il ? Il vient d'où ?
D'où il vient ? (question rigolote : arrêtez-moi si je me trompe, mais cette question ne peut être lue que d'une manière : il s'agit nécessairement d'une question sur une question, équivalente à "Me demandes-tu son origine ?") |
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Glossophile Animateur
Inscrit le: 21 May 2005 Messages: 2281
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écrit le Friday 18 Nov 05, 20:04 |
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D'où vient ti ?
D'où vient il ?
Il vient du temps où l'on ne faisait pas sonner le l de il, temps qui se survit à lui-même dans les cours de récréation : Y m'a dit ça, y m'a fait ça, y m'a traité !
L'interrogation se marque par l'inversion du sujet :
d'où viens-je ?
d'où viens-tu ?
d'où vient-i(l) ?
Le -t-i(l) a été perçu comme une particule interrogative, et on l'a employé à toutes les personnes :
d'où je viens-ti ?
d'où tu viens-ti ?
d'où il vient-ti ? |
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Gaillimh
Inscrit le: 12 Nov 2005 Messages: 366 Lieu: Aberdeen (Ecosse)
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écrit le Sunday 20 Nov 05, 15:34 |
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On peut former l'interrogation de plusieurs manières:
- SVO : avec intonation montante
you saw Mary? - tu as vu Mary?
- AUXSVO :
Do you like chocolate ? -aimes-tu le chocolat?-
- Mais en moyen anglais, il était possible de construire l'interrogation de la même manière qu'en français (VSO)
* Like you chocolate ? |
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Jacques
Inscrit le: 25 Oct 2005 Messages: 6527 Lieu: Etats-Unis et France
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écrit le Sunday 20 Nov 05, 16:30 |
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En sarthois (n'oublier pas de rouler les "r"):
Y a ti cor du lait ? ( y a-t-il encore du lait ?) (ti = pr. indefini il)
Y en a ti ? (y en a-t-il ?) (ti = pr. indefini il)
Non y a point.
Dans les exemples suivants de sarthois, le ti semble être une "particule interrogative, comme Glossophile l'indique dans ses exemples de vieux français.
Tu viens ti ?
La Therèse, e(lle) vient ti ?
Et l'gars Louis, i(l) vient ti aussi ? |
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makrook
Inscrit le: 19 May 2005 Messages: 82 Lieu: chiang mai
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écrit le Sunday 20 Nov 05, 18:26 |
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un autre forme d'interrogation en chinois :
是 proposition 的嗎
en gros "est-il vrai que -proposition- ?'
en arabe litteraire pour transformer une affirmative en interrogative on rajoute هل devant, mais en dialectal on monte le nom en fin de phrase.
en thai plusieurs options : (affirmative)ไหม "non ?" quand on s'attend a la reponse ou surtout quand le choix est ouvert
(affirmative)หรือ ou หรือป่ลาว "ou bien ?" ou "ou bien non ?" quand on n'a pas d'idee de la reponse et qu'elle sera affirmative ou negative.
(affirmative)ใช่ไหม "oui non ?" = "n'est-ce pas ?" |
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Charles Animateur
Inscrit le: 14 Nov 2004 Messages: 2522 Lieu: Düſſeldorf
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écrit le Monday 13 Aug 07, 11:04 |
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En slavon d'église on utilise également le ; pour marquer l'interrogation. L'influence du grec y est plus marquée qu'en russe moderne. |
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giòrss
Inscrit le: 02 Aug 2007 Messages: 2778 Lieu: Barge - Piemont
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écrit le Monday 13 Aug 07, 14:45 |
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En Italien on joue beaucoup sur l'intonation.
Tu vieni? Est-ce tu viens?
Tu, ci vieni? / Ci vieni, tu? serait pour renforcer (Y viens-tu ou non?)
C'est interessant voir comme il y a une difference entre le Nord et le Centre-Sud de l'Italie dans la formation de l'interrogative.
Ex.
C-S : Che fai? Qu'est-ce que tu fais?
N : Che cosa fai? Cosa fai? que corresponderait à "Quelle Chose (tu) fais?/chose (tu) fais?
ça c'est du aux langues maternelle du Nord
En Venitien on dirait: Còssa fàss-tou?
En piémontais:
de Turin: Còza fàss-tu? Còza 't faze?
de Côni: Cò fàs-tu?
de Ast: Còs fà-ti?
En patois occitain des montagnes du Piémont meridional: Que fàs-tu? |
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