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bcordelier
Inscrit le: 07 Oct 2005 Messages: 190 Lieu: France
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écrit le Saturday 03 Dec 05, 17:01 |
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Jean-Charles a écrit: | Je n'ai aucune idée de ce que sont ces métiers: Peux-tu expliquer ? |
Au XVIIIe, en Bourgogne, secteur du Val de Saône : le taquier remplissait le rôle d'apponteur et de "docker" fluvial.
Quant au rouhier (terme usité plus anciennement), ou "royer", était un charron spécialisé d'ancien temps, celui qui s'occupait, fabriquait, réparait des roues (des charettes)
Quant au terme de "cordelier" cité par Nikura, ce n'est pas un nom de métier, exprimé plutôt par le mot "cordier" ou "chenevier", mais est tiré en référence aux moines cordeliers (ou ceux qui gravitaient autour).
Citation : "Cette appellation remonte à Saint Louis. Pendant la croisade de 1250, le roi ayant remarqué des religieux acharnés à la poursuite des Sarrasins, demanda leur nom. On lui répondit qu’ils étaient «de cordes liés» (cordeliers). En effet, ces moines portaient sur leur robe de bure brune, une grosse corde, armée, de nœuds de distance en distance, qui tombait presque jusqu’à leurs pieds. Ils appartenaient à l’Ordre des Frères mineurs, appelés encore Franciscains, fondé par saint François d’Assise, et confirmé par le pape Honorius III en 1223." |
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winnoloursin
Inscrit le: 17 Oct 2005 Messages: 710 Lieu: marseille
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écrit le Saturday 03 Dec 05, 21:41 |
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Vous avez oublié le raffarin. Outre le nom d'un ministre de la 5 ième République c'était aussi celui qui réparait les outils de tous les autres corps de métiers. |
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Jean-Charles
Inscrit le: 15 Mar 2005 Messages: 3124 Lieu: Helvétie
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écrit le Saturday 03 Dec 05, 22:50 |
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bcordelier a écrit: | ... des religieux acharnés à la poursuite des Sarrasins ... portaient sur leur robe de bure brune... |
ça ressemble fort à de la propagande: Je vois mal des moines, nus sous leur robe de bure, poursuivre et mettre en déroute des sarrasins caparaçonnés, casqués et armés de cimeterres. Où alors, ils devaient être des matamores complètement saouls qui ont couru derrière des combattants déjà en déroute. |
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Jacques
Inscrit le: 25 Oct 2005 Messages: 6525 Lieu: Etats-Unis et France
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écrit le Saturday 03 Dec 05, 23:24 |
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Aveuglés par leur lourde capuche de bure, il croyaient peut-être qu'ils couraient dans direction de la retraite.
C'etait peut-être des kamikazes mus par leur foi. |
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winnoloursin
Inscrit le: 17 Oct 2005 Messages: 710 Lieu: marseille
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écrit le Sunday 04 Dec 05, 0:08 |
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Ce n'était pas leurs bures qui étaient lourdes mais leurs burnes (il doit y avoir une faute du scribe de l'époque). Il faut dire que pour le peu qu'elles servaient,elles devaient l'être...lourdes!! |
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Glossophile Animateur
Inscrit le: 21 May 2005 Messages: 2281
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écrit le Monday 05 Dec 05, 4:31 |
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Cete anecdote est fausse de toutes pièces.
Pour une bonne raison, au demeurant : le roi Louis IX n'ignorait nullement l'existence de l'ordre des Frères Mineurs, ils avaient un couvent à Paris !
Il y a cependant une once de vérité là dedans : il est exact que le fondateur des Frères Mineurs, François d'Assise, rêvait de convertir les Musulmans. Il avait donc envoyé une poignée de moines au Sultan du Maroc. Je crois me souvenir que l'affaire se termina fort mal... En tous cas, elle date de bien avant la Croisade de Louis IX en Egypte.
Mais bon, réjouissons-nous de cette occasion de faire des calembours ! Toutes sont bonnes à saisir. |
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Jacques
Inscrit le: 25 Oct 2005 Messages: 6525 Lieu: Etats-Unis et France
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Jean-Charles
Inscrit le: 15 Mar 2005 Messages: 3124 Lieu: Helvétie
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écrit le Monday 05 Dec 05, 6:05 |
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Je vois d'ailleurs mal un ordre religieux connu du Pape être ignoré par le roi de France. Par dessus le marché, le fondateur de cet ordre s'appelle François (Français).
Pour les nœuds, les nœuds de capucins, ils sont portés par tous, pas seulement à Paris. Comme ils font le vœu de pauvreté, c'est là la seule coquetterie qu'ils se permettent. |
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Victor-Emmanuel
Inscrit le: 31 Oct 2005 Messages: 234 Lieu: Saint-Genest de Contest, Midi-Pyrénées
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écrit le Monday 05 Dec 05, 22:37 |
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Pour la corde à noeuds des Cordeliers, j'émets une hypothèse:
On trouve dans la tradition maçonnique une corde à noeuds équidistants qui permet le traçage de plans et d'avoir sous la main le nombre d'or.
Cette "ceinture" des Cordeliers serait-elle une survivance des croisades ? |
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Glossophile Animateur
Inscrit le: 21 May 2005 Messages: 2281
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écrit le Tuesday 06 Dec 05, 0:38 |
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Le site étampois est intéressant.
Il se contredit allégrement !
La première page véhicule la légende, qui n'est qu'un calembour, du roi prenant conscience de l'existence de ces moines en 1250.
La suite révèle la vérité : c'est la propre mère du roi, Blanche de Castille, qui a favorisé leur établissement à Etampes dès 1217 : le futur roi avait alors quatre ans !
Donc, il les connaissait très bien...
Quant au nom même de cordelier, le Dictionnaire historique de la langue française le fait dériver de corde, par l'intermédiaire de cordeau, variante cordelle. Ce qui est bien plus vraisemblable, à d'autant plus forte raison que sous le règne de Louis IX, l'adjectif lié, du latin laetus, signifiait joyeux ! |
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Jacques
Inscrit le: 25 Oct 2005 Messages: 6525 Lieu: Etats-Unis et France
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écrit le Tuesday 06 Dec 05, 1:17 |
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Cordelier pourrait venir de cordelle ou de cordeliere
cordelière : .
Citation: | cordelière substantif fem.: Corde à trois nœuds que portent les cordeliers autour de leur taille. Jehan Fouquet s'est représenté, ceint de la cordelière des fils de Saint François (A. FRANCE, Bonnard, 1881, p. 463).
P. anal. Petite corde tressée que l'on noue autour d'un vêtement en guise de ceinture; p. ext. tout cordon tressé utilisé pour lier, décorer. Cordelière nouée autour du cou d'une femme, autour d'un chapeau; cordelière servant de cravate. Les tentures, (...) rattachées par des cordelières d'or (BALZAC, Déb. vie, 1842, p. 461). Une robe de chambre blanche, attachée par une cordelière (BOURGET, Disciple, 1889, p. 191).
Spécialement
Arch. [Dans l'art rom.] Baguette sculptée en forme de corde :
HÉRALD. ,,Filet plein de nœuds que les veuves ou les filles mettaient en guise de cordon pour entourer l'écu de leurs armes`` (BOUILLET 1859). Ayant (...) noué à sa taille les cordelières des veuves, la comtesse de Blanchelande entra dans l'oratoire (A. FRANCE, Balth., 1889, p. 150).
....
Étymol. et Hist. Fin XVe s. « corde à nœud servant à serrer un vêtement autour du corps, portée surtout par les religieux » (D'AUVERGNE, L'Amant rendu cordelier, éd. A. de Montaiglon, 1828); 1611 « petite tresse que les femmes portent autour du cou » (COTGR.); 1690 hérald. (FUR.). Dér. de cordelle*; suff. -ière*. Fréq. abs. littér. : 32
| (Source atilf.fr)
Hypothese:
A l'origine, les noeuds équidistants d'une (ceinture) cordelière servaient peut-etre a` régler la longueur de la ceinture. Ils seraient devenus ensuite simplement un signe d'identification d'un ordre monastique. |
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Jean-Charles
Inscrit le: 15 Mar 2005 Messages: 3124 Lieu: Helvétie
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écrit le Tuesday 06 Dec 05, 7:37 |
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J'ai une question: Qui a déjà vu un capucin ceint d'une corde ?
Ceux que j'ai approché portent encore de nos jours une telle corde. Les nœuds dont on parle sont une manière particulière d'enrouler la corde autour de son axe. Ils permettent de finir élégamment*, en en ajustant la longueur et en les lestant, chacune des extrémités qui sans ça pendraient lamentablement.
Pour ce qui est du nombre de nœuds (à part celui qui permet de boucler la corde) autour de la taille, je n'en ai pas observé, sans doute parce que je n'ai pas prêté attention.
Si je compte, ça fait trois nœuds: Un à la taille et un** à chaque extrémité.
Je vais tenter de m'informer plus avant.
*Quand j'étais petit et que j'en ai vu pour la première fois, ça m'avait tellement épaté que j'avais immédiatement tenté de faire de pareils noeuds
**Mais on peut faire plusieurs de tels nœuds sur chaque extrémité. |
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nia
Inscrit le: 23 Nov 2005 Messages: 2 Lieu: Grèce
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écrit le Tuesday 06 Dec 05, 11:57 |
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greg a écrit: | Plus généralement ça me fait penser à tous ces mots dont disposait l'ancien français et que "nous" avons perdus. Y a qu'à se baisser pour les ramasser ! On aurait tort de se gêner car beaucoup nous épargneraient des périphrases lourdingues... |
Moi je pense que dans ce domaine le francais se trouve dans une meilleure cituation que quelques autres langues.Pensez par exemple le turc qui a perdu tant de mots dans l effort de l application de l alphabet latin et pendant les mouvements des purifications si on n arrive plus a comprendre un journal prsonnel d avant deux generations c est deja une perte |
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mansio
Inscrit le: 19 Feb 2005 Messages: 1125
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écrit le Tuesday 06 Dec 05, 13:08 |
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J'ai des textes en turc des années soixante et les mêmes de maintenant. Beaucoup de mots d'origine arabe ont été remplacés par des mots turcs. |
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nia
Inscrit le: 23 Nov 2005 Messages: 2 Lieu: Grèce
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écrit le Wednesday 07 Dec 05, 14:05 |
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Même les novateurs turcs qui supportaient la purification dans la langue ont accepte que les mots nouveaux qui etaient crees pour remplacer les mots arabes ou persanes manquent de sens ou n arrivent pas a signifier ce qui porraient signifier avant.Par exemple le verbe izlemek(suivre ou regarder ce qui est en train de se derouler) qui est venu pour signifier ce qu on disait avec temasa etmek avant n a plus la meme saveur..tout simplement parce que temasa etmek veut dire aussi regarder avec une certaine admiration par exemple le coucher du soleil ce qu on ne peut pas dire avec izlemek par exemple un match de football. |
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