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max-azerty
Inscrit le: 11 Jan 2006 Messages: 796 Lieu: arras
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écrit le Friday 02 Jun 06, 11:25 |
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Le mot druide vient du gaulois druwis, littéralement celui qui sait sur le chêne, l'un des noms du chêne étant alors deruo (à côté de erco).
- cf grec doru, le chêne
- cf anglais tree, l'arbre
La racine wis renvoie au savoir.
cf allemand wissen, savoir. |
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mansio
Inscrit le: 19 Feb 2005 Messages: 1125
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écrit le Friday 02 Jun 06, 20:43 |
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J'ai entendu dire que druide peut aussi vouloir dire dru=très + wid=savant.
Je me demande si l'expression "très savant" en gaulois ressemblant au nom du chêne, a fait qu'on a associé le druide et le chêne. |
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Breizhadig
Inscrit le: 12 Nov 2004 Messages: 860 Lieu: Penn ar Bed / Finistère
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écrit le Friday 02 Jun 06, 21:55 |
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Dru- est un préfixe intensifiant mais le mot chêne se traduit par deruos (mais trouve la forme dru- en préfixe qui disigne un arbre)
Uidius signifie le savoir et uidua signifie la forêt.
A mon avis, il faut lire druids comme celui qui connait l'arbre, il faut voir là plus loin que l'arbre physique mais plutôt l'arbre cosmique qui relie les trois mondes, l'Albios (le monde supérieur), le Bitus (le monde des mortels) et le Dubnos (le monde d'en dessous). Le druide, ayant la connaissance de cet arbre aurait une connaissance parfaite de ces trois mondes, donc la connaissance suprême de toutes les choses régissant l'univers... |
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Liliane
Inscrit le: 20 Mar 2006 Messages: 785 Lieu: Côtes d'Armor
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écrit le Friday 02 Jun 06, 22:27 |
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la cueillette du gui de chêne fut la cérémonie la plus imposante de la religion des druides, et celle dont la tradition a conservé le plus de vestiges. Nous sommes encore assez près du temps où le gui était un sujet de chants populaires, au lieu d'être traité comme un ennemi dont une bonne culture délivre les arbres.
Chez les gaulois, lorsque l'on avait découvert un gui de chêne, on s'apprêtait à le cueillir, en observant scrupuleusement les rites prescrits en cette occasion.
Deux taureaux blancs étaient attachés par les cornes au tronc du chêne chargé de la précieuse excroissance ; le don qu'on allait recevoir valait au moins cette offrande.
Un druide montait sur l'arbre armé d'une serpe d'or, et détachait le gui ; d'autres le recevaient sur un tissu de laine blanche destiné à cet usage. C'était une panacée universelle, dont une parcelle infusée dans l'eau préservait des atteintes du poison, procurait aux bestiaux un accroissement de force et de fécondité, etc.
Pour célébrer dignement cette heureuse trouvaille, les dévots présentaient leurs offrandes, et c'était l'élite de leurs troupeaux. Les victimes étaient partagées en trois parts : l'une pour le dieu (elle était livrée aux flammes), l'autre pour les druides, et la troisième restait aux donataires.
http://www.ph-ludwigsburg.de/html/2b-frnz-s-01/overmann/baf4/bretagne/legendes.htm
La sagesse des druides passait par le respect de la terre, de la mer et de la nature.
Dernière édition par Liliane le Friday 02 Jun 06, 22:50; édité 1 fois |
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jagoda
Inscrit le: 02 Jun 2006 Messages: 6 Lieu: Lorraine
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écrit le Friday 02 Jun 06, 22:36 |
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Druide, du lat. druida, dérivé ; du celt. Deru, chêne.
Ministres de la religion chez les anciens Gaulois ou Celtes, les druites tenaient leur assemblée annuelle dans la forêt des Carnutes (pays Chartrain). Dans les grandes calamités ils immolaient des victimes humaines à, titre expiatoire. En dehors de leur rôle religieux, ils avaient de hautes attributions judiciaires et jouissaient d’une grande influence politique.
Le druidisme est originaire de l’île de Bretagne (Angleterre), était un corps de doctrine plutôt qu’une religion. Ils attachaient de mystérieuses vertus à certaines plantes et surtout au gui, cueilli avec une serpe d’or. Ils croyaient à la transmigration des âmes et avaient des dieux nationaux et des divinités topiques. Les druides de Gaule perdirent de leur influence vers l’époque de l’empire romain. Ils se maintinrent plus longtemps en Bretagne et en Irlande où ils firent opposition au christianisme.
Au-dessous d’eux étaient des « bardes » et des « ovates ».
Il n’y avait pas de druidesses, et c’est abusivement qu’on a ainsi dénommé des sorcières sans autorité publique.
(Le Larousse pour tous, fin 19ème) |
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Liliane
Inscrit le: 20 Mar 2006 Messages: 785 Lieu: Côtes d'Armor
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écrit le Friday 02 Jun 06, 22:47 |
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jagoda a écrit: | Au-dessous d’eux étaient des « bardes » et des « ovates ». | Les bardes sont initiés aux secrètes traditions et sont à même de remplacer le druide ou les ovates (voir lien ci-dessus). |
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jagoda
Inscrit le: 02 Jun 2006 Messages: 6 Lieu: Lorraine
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écrit le Friday 02 Jun 06, 23:28 |
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Mais aussi : les bardes (comme les ovates) faisaient partie de la classe sacerdotale chez les Gaulois et leur fonction consistait :
- à composer des poèmes lyriques qu’ils chantaient en s’accompagnant d’une sorte de lyre appelée cruth.
- à célébrer les exploits du chef qui les nourrissait.
Quant aux ovates, membres de la deuxième des trois classes de la hiérarchie druidique, ils étaient chargés des sacrifices, des augures et pratiquaient l’art de la médecine. |
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max-azerty
Inscrit le: 11 Jan 2006 Messages: 796 Lieu: arras
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écrit le Saturday 03 Jun 06, 7:56 |
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la racine indo-européenne pour le chêne est derw.
on la retrouve dans le grec ancien druos.
je me demande s'il n'en reste pas quelque chose dans la dernière syllabe d'un mot comme rhododendron. |
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max-azerty
Inscrit le: 11 Jan 2006 Messages: 796 Lieu: arras
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écrit le Saturday 03 Jun 06, 8:05 |
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la forme latine de erco, soit quercus, a servi à forger le nom du Quercy. |
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Xavier Animateur
Inscrit le: 10 Nov 2004 Messages: 4087 Lieu: Μασσαλία, Prouvènço
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écrit le Saturday 03 Jun 06, 9:53 |
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personnellement, je pense qu'il n'ya strictement aucun rapport entre le chêne et le druide !
cela provient d'un rapprochement opéré par Pline mais il ne faut pas oublier que les auteurs antiques, même s'ils connaissaient des mots que nous ne connaissons pas, n'étaient pas toujours très bons en étymologie!
c'est un peu comme si on disait que les forains habitaient en forêt (dans ce cas, non seulement les deux termes sont voisins, mais ils possèdent aussi la même racine)
il me smble plus cohérent de le former à partir d'un celtique °druvids, de °suvids (sage) et dru- qui serait un préfixe intensif
le druide c'est le sage (litt. très sage)
l'hypothèse de Breizhadig est séduisante mais à mon avis beaucoup trop complexe sur le plan étymologique |
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Helene
Inscrit le: 11 Nov 2004 Messages: 2846 Lieu: Athènes, Grèce
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écrit le Saturday 03 Jun 06, 10:15 |
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Druide a un rapport direct avec le grec ancien δρυς (drys) chène arbre, on a d’ailleurs plusieurs termes qui proviennent de cette racine comme δρύινος de bois de chêne, δρυοτόμος charpentier, δρύοχος pièces de bois servant pour les navires en construction. |
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Xavier Animateur
Inscrit le: 10 Nov 2004 Messages: 4087 Lieu: Μασσαλία, Prouvènço
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écrit le Saturday 03 Jun 06, 11:57 |
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attention, Hélène, ce n'est qu'une hypothèse !
(que je ne partage pas ...) |
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Breizhadig
Inscrit le: 12 Nov 2004 Messages: 860 Lieu: Penn ar Bed / Finistère
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écrit le Saturday 03 Jun 06, 12:34 |
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Nan je pense pas que l'éthymologie de "celui qui connaît l'arbre" soit si complexe que ca pour un Celte de l'Antiquité étant donné la grande place accordée à la nature...
Le préfixe "dru-" (très) ne se trouve dans aucune autre langue Indo-Européenne, or le Gaulois ou Celtique est une langue Indo-Européenne (comme le Latin, le Grec, le Sanskrit, etc...) donc si il y a des traces de mots pré-IE, ca ne peut être que dialectalement et ca m'étonnerai qu'un mot dialectal aurait pu devenir si universel... Si on avait voulu dire "très savant", on se serait pas compliqué et on aurait dit "rouids" ou "ueruids", ce qui fait bizzare car je suis plus habitué à voir ca dans les noms de guerriers. La possibilité que le préfixe "dru-" qui signifie chêne (arbre cosmique) devienne par assimilation un préfixe amplificateur (au niveau religieu) est très possible aussi...
On retrouve la présence de l'arbre dans de nombreux mots: eburomagos (le champs de l'if), eburouices (ceux qui ont vaincu par l'if), eburodunum (le fort de l'if), drunemeton (le sanctuaire du chêne, de l'arbre [cosmique]), etc...
Il faut savoir que la religion celte était très complexe et en parfaite harmonie avec la nature ce qui garantissait l'accès à la connaissance universelle, on retrouvera des mots amplificateurs surtout pour tout ce qui a attrait à la guerre et au combat, par exemple le chef de guerre Uercingetorix (le roi suprême des guerriers), on trouvera même des noms de guerriers avec ces préfixes amplificateurs. Cependant pour ce qui est du domaine de la religion, ca sera la nature qui servira pour amplifier les noms, druids qui pour moi signifie celui qui connait l'arbre (cosmique) aurra une connotation de "celui qui a la connaissance suprême"...
Même si les druides n'ont laissé quasiement aucune trace de leur littérature et leur religion, on peut supposer qu'elle était aussi riche que la religion des Grecs de l'Antiquité ou celle des Vikings, voir même très proche de celle des Vikings. On peut retrouver ces éléments principaux dans la littérature irlandaise réadaptée à la sauce chrétienne mais avec les mêmes éléments religieux... L'Irlande s'était même fait remonter les bretelles par le Pape pour avoir greffé une autre religion sur celle de Rome mais qu'importe car c'est grâce à ca qu'on a des traces écrites de ce que pouvait être la religion celte... |
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Helene
Inscrit le: 11 Nov 2004 Messages: 2846 Lieu: Athènes, Grèce
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écrit le Saturday 03 Jun 06, 12:43 |
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Druide est traduit en grec par δρυς (drys) si ce n’était pas la même racine, en grec on aurait choisi un autre terme. D’autre part la dryade était une nymphe dont la vie durait celle d’un arbre |
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mansio
Inscrit le: 19 Feb 2005 Messages: 1125
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écrit le Saturday 03 Jun 06, 22:48 |
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Il y a une autre étymologie de druide qui fait venir le mot de "derwos" vrai, véritable, authentique (on retrouve cette racine dans l'anglais true et l'allemand treu) et de "wid" la connaissance.
Le druide serait celui qui possède la connaissance authentique.
La racine indo-européenne dru/deru désigne ce qui est solide, et ensuite elle a été utilisée pour l'arbre, le bois qui symbolise cette qualité, puis a désigné le chêne.
Donc le druide est le connaisseur de la vérité et non pas le connaisseur du chêne, bien que les mots véritable et chêne (en gaulois) remontent à la même racine. |
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