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dubsar
Inscrit le: 07 May 2007 Messages: 448 Lieu: Altkirch (F68)
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écrit le Monday 18 Feb 08, 23:34 |
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1. le mot bas latin brennus serait d'origine celtique signifiant à l'origine le son de blé. La signification excrément semble être secondaire.
2. Rapport avec le personnage Brennus ? |
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jacklouis
Inscrit le: 26 Dec 2006 Messages: 259 Lieu: Québec (canada)
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écrit le Monday 18 Feb 08, 23:47 |
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Ne pourrait-ce pas être le contraire ? |
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giòrss
Inscrit le: 02 Aug 2007 Messages: 2778 Lieu: Barge - Piemont
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écrit le Monday 18 Feb 08, 23:48 |
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En piémontais, "bran / brèn"= fr. son de blé = angl. wheat bran = it. crusca
Dernière édition par giòrss le Tuesday 19 Feb 08, 0:26; édité 1 fois |
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Moutik Animateur
Inscrit le: 06 Apr 2008 Messages: 1236
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écrit le Monday 07 Apr 08, 3:08 |
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Selon un celtisant très digne de foi, Bernique, au sens de patelle, viendrait du collectif breton brennig, d’une racine celtique brenn, désignant les formes en pointe, tel le gaulois brenn ‘casque’, ou le breton brennid ‘poitrine, sein, téton’.
Une étymologie sauvage pourrait faire dériver de celle-ci l’autre Bernique, celle de rien ! zut ! macache ! ouallou ! C’était un mets de rien, de disette, juste bon à préparer la pitance des cochons, et d’ailleurs peut-être mélangée à du son. Bon je divague, car aucune preuve textuelle. Ce qui demeure sûr, c’est qu’on trouve d’impressionnantes accumulations de coquilles près de certaines fermes littorales.
Gilliatt déjeuna de quelques poux de roque, qu’il détacha fort malaisément du rocher. Il faillit y casser son couteau.
Victor Hugo, Les travailleurs de la mer, II, 1, VIII.
Le coquillage salé et un peu dur, marque du manque et du dénuement, évoquait peut-être aussi pour Hugo, le goût délicieux, au cœur de l’exil à Guernesey, des promenades sur l’estran avec Juliette. Il en a goûté, il savait qu’on y risque son couteau. |
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jacklouis
Inscrit le: 26 Dec 2006 Messages: 259 Lieu: Québec (canada)
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écrit le Monday 07 Apr 08, 17:06 |
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C'est un excellent témoignage Moutik que vus venez de nous apporter.
Je l'ai relu avec attention, et plusieurs fois même. Il est bien possible en effet, suivant ce que vous nous dites de ces accumulations de chapeaux chinois près des fermes, que ces patelles, abondantes aussi sur les rochers de Vendée, aient servi de nourriture pour les porcs.
Comme vous le dites aussi : quand on n'a pas de preuves écrites, on peut imaginer en se servant comme vous le faites d'indices.
J'espère que vos témoignages futurs vont nos apporter encore d'autres preuves de cette parenté de nos deux parlers, de Bretagne et de Vendée.
De nombreux mots celtiques sont certaines racines de ces mots dont nous cherchons l'origine ensemble |
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Jacques
Inscrit le: 25 Oct 2005 Messages: 6533 Lieu: Etats-Unis et France
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écrit le Tuesday 08 Apr 08, 3:21 |
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J'ai trouvé cette citation où bran est utilisé comme insulte :
TLFI.fr a écrit: | 1833 zuth (Borel, Champavert, p. 177: zuth et bran pour les Prussiens); |
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AndréB
Inscrit le: 27 May 2008 Messages: 3 Lieu: Valence
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écrit le Tuesday 27 May 08, 15:25 |
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En Basse Normandie, j'ai entendu moultes fois parler d'une brennée, préparation culinaire faite avec les restes et parfois délicieuse. |
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Jacques
Inscrit le: 25 Oct 2005 Messages: 6533 Lieu: Etats-Unis et France
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écrit le Monday 14 Jul 08, 19:37 |
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Dans "brin d'avoine", brin ne signifierait-il pas de bran (son) ?
Je ne trouve rien quant à l'origne de l'expression. |
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Xavier Animateur
Inscrit le: 10 Nov 2004 Messages: 4087 Lieu: Μασσαλία, Prouvènço
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écrit le Friday 08 Aug 08, 12:59 |
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-ajout-
embrener est un verbe français peu usité : souiller, salir avec d'excréments
il a aussi le sens figuré de emmerder : "tu as fini de m'embrener avec tes histoires ?"
de l'ancien français bran, bren, du latin populaire *brennus.
Le bran désigne le son (du blé), puis le sens a évolué avec celui de rebut, de boue, d'excrément.
L'anglais bran est un emprunt au français.
En français, ce terme a été remplacé par celui de "son". Aujourd'hui, il désigne la partie grossière du son.
Outis a écrit: |
Du temps où les routes nationales menaient les Parisiens dans le Midi, on traversait en voiture des bourgs aujourd'hui un peu oubliés. Dans le Morvan, l'un me remplissait toujours de joie, La-Roche-en-Brenil qui, dès que le temps était à l'humide, justifiait bien par sa boue paysanne d'être compris « la roche embrenée » … |
Glossophile a écrit: |
Et réciproquement : emmerder signifie embrener, vu que le bren, c'est de la merde, et que la merde, c'est du bren !
Ces deux verbes sont tous deux pris au sens figuré, de nos jours. |
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Papou JC
Inscrit le: 01 Nov 2008 Messages: 11227 Lieu: Meaux (F)
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écrit le Monday 04 Jun 12, 16:44 |
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Voir le fil berner. |
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u pistùn
Inscrit le: 15 Aug 2011 Messages: 301 Lieu: Liguria
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écrit le Monday 04 Jun 12, 19:06 |
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En ligurien:
- brenu : "son de blé"
- inbrenàse : "se glisser dans quelque chose difficile à resoudre"
Dans les dialectes italiens le mot type BRENNO qui signifie "son" est masculin au nord (u brenu/l bren) et feminin au sud (a vrennë). |
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