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Dino
Inscrit le: 09 Oct 2006 Messages: 479 Lieu: Αθήνα – Ελλάδα
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écrit le Monday 13 Nov 06, 20:04 |
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Est-ce qu'une belle-mère est censée être plus belle qu'une mère tout court? Une belle-fille plus belle qu'une propre fille? Serait-ce un ... euphémisme? Et que dire de l'anglais? Avec un préfixe genre step, foster ou le plus connu suffixe in law, signifiant "de rechange", "d'accueil" ou "par alliance", l'anglais contourne les innombrables détails nuancés des parentés.
Ce sont les parents pauvres ... en vocabulaire. La plupart des langues du sud de l'Europe sont beaucoup plus spécifiques. Quelques exemples: En espagnol, les cuñados sont les beaux-frères. Les concuñados (les maris de deux soeurs) se traduisent également comme beaux-frères. Les suegras sont les belles-mères par raport à leur fils ou fille. Mais les consuegras sont les deux belles-mères d'un couple, l'une par rapport à l'autre. Je signale, en passant, que l'espagnol est un exemple, ces mêmes détails se trouvant dans presque toutes les langues du sud européen et/ou du nord de la Méditerrannée, y compris le grec qui, lui, a même des synonymes, par exemple, le concuñado espagnol, cité plus haut, se dit en grec σύγγαμπρος (prononcer sîgambros) ou alors μπατζανάκης (prononcer batzanâkis), et ainsi de suite. Le vocabulaire est très riche. Le sujet est énorme. Je ne veux pas abuser du temps et de l'espace. |
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Dino
Inscrit le: 09 Oct 2006 Messages: 479 Lieu: Αθήνα – Ελλάδα
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écrit le Thursday 16 Nov 06, 20:34 |
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Encore un détail à noter:
, etc., compadre, comadre qui ont donné en κουμπάρος, κουμπάρα (pron. koumbâros, koumbâra), n'ont absolument rien à voir avec le compère, commère. Et que dire de l' best man? (encore un euphémisme?) Pourquoi un "témoin de marriage" devient subitement le "meilleur homme"?
Heureusement que le français est un peu plus riche: Il faut connaître la famille entière du gars pour savoir traduire l' "son-in-law" par gendre ou beau-fils...et ainsi de suite. |
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Glossophile Animateur
Inscrit le: 21 May 2005 Messages: 2281
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écrit le Thursday 16 Nov 06, 20:59 |
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Commère : la mère d'un enfant est commère de la marraine de l'enfant, et du parrain de l'enfant ; la marraine de l'enfant est commère de la mère de l'enfant, du père de l'enfant et du parrain de l'enfant.
Compère : le père d'un enfant est compère de la marraine de l'enfant, et du parrain de l'enfant ; le parrain de l'enfant est compère de la mère de l'enfant, du père de l'enfant et de la marraine de l'enfant.
L'Eglise catholique prohibait les mariages entre compères et commères, pour cause de parenté spirituelle. Voltaire en plaisante dans Candide. |
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Jean-Charles
Inscrit le: 15 Mar 2005 Messages: 3130 Lieu: Helvétie
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écrit le Thursday 16 Nov 06, 21:56 |
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Pour être complet:
Le parrain devait (doit) remplacer le père qui mourrait (meurt), auprès de ses enfants.
La marraine devait (doit) remplacer la mère qui mourrait (meurt), auprès de ses enfants.
On devait (doit) donc choisir des personnes particulièrement responsables pour être parrain ou marraine, car ils étaient (sont) les parents de remplacement.
Les relations entre les filleuls et leurs parrains/marraines étaient (sont) donc presque aussi intenses que celles avec les parents biologiques.
J'ai aussi mis le présent, car cette tradition n'est pas totalement désuète. |
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deadxkorps
Inscrit le: 13 Jun 2006 Messages: 168 Lieu: Paris
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écrit le Friday 17 Nov 06, 0:32 |
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Ouais vraiment ces Anglo-saxons sont la lie de l'humanité.
Les sudistes sont tellement mieux !
Faut arrêter l'anti-anglisme (oui je ne sais comment appeler cette nouvelle mode). Je le remarque beaucoup sur ce forum, cette valorisation systématique des langues du sud, des latins etc. Je trouve ça assez hallucinant. |
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Jean-Charles
Inscrit le: 15 Mar 2005 Messages: 3130 Lieu: Helvétie
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écrit le Friday 17 Nov 06, 1:01 |
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D'après toi: Où le Sud commence-t-il ?!
Ou, si tu préfères: Où le Nord commence-t-il ?!
p.s. Il y a probablement une faille dans ce qu'affirme le message initial: Trouve-la. Ce sera constructif. |
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deadxkorps
Inscrit le: 13 Jun 2006 Messages: 168 Lieu: Paris
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écrit le Friday 17 Nov 06, 1:23 |
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Bah pour moi le nord commence ... je sais pas où mais en dessous de Paris. Je ne me suis jamais coniderée comme latine, (d'ailleurs c'est en fait avec stupéfaction que j'ai appris il y a pas longtemps que certaines personnes considéraient les français -même de la moitié nord- comme des latins ), et ça sera sûrment jamais le cas. Je ne lance même pas une polémique, je te le dis comme je le pense et comme je le ressens. |
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Tjeri
Inscrit le: 13 Sep 2006 Messages: 996
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écrit le Friday 17 Nov 06, 11:05 |
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Il y a aussi marâtre et parâtre, qui tombent en désuétude, hélas... |
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sab
Inscrit le: 07 Oct 2005 Messages: 466 Lieu: Polynésie / France
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écrit le Friday 17 Nov 06, 12:21 |
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Jean-Charles a écrit: | Pour être complet:
Le parrain devait (doit) remplacer le père qui mourrait (meurt), auprès de ses enfants.
La marraine devait (doit) remplacer la mère qui mourrait (meurt), auprès de ses enfants.
On devait (doit) donc choisir des personnes particulièrement responsables pour être parrain ou marraine, car ils étaient (sont) les parents de remplacement.
Les relations entre les filleuls et leurs parrains/marraines étaient (sont) donc presque aussi intenses que celles avec les parents biologiques. |
Ajoutons aussi que dans la France catholique d'Ancien Régime (et sûrement aussi les autres pays catholiques à l'époque), les interdictions de mariage touchaient les parrains/ marraines et leurs filleuls/filleules. Si le cas se posait, il fallait alors obtenir de l'évêque une "dispense spirituelle", dont la justification profonde n'était pas uniquement d'alimenter le budget de ce dernier. |
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