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yves
Inscrit le: 07 Aug 2007 Messages: 397 Lieu: Nevers
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écrit le Friday 30 Nov 07, 0:15 |
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Cet aspect "d'illusion" de ce qu'on entend ou croit entendre me semble intéressant et même assez judicieux. Cependant, on peut remarquer (au moins parfois) une absence de distinction en écoutant un interlocuteur, alors qu'on la fait soi-même. C'était l'idée de mon propos précédent. |
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Zwielicht
Inscrit le: 30 Jan 2007 Messages: 1227 Lieu: la rencontre des eaux
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écrit le Friday 30 Nov 07, 17:23 |
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Outis a écrit: | Ce sujet ne cesse de revenir sur ce point et, tant qu'on ne disposera pas d'une étude acoustique menée scientifiquement sur des enregistrements, on ne fera que tourner en rond, chacun défendant sa conscience de locuteur/auditeur. | Et que dirais-tu d'un test ayant la forme suivante:
Un locuteur qui se dit habitué à la distinction prononce une série déterminée de verbes conjugués tantôt au conditionnel, tantôt au futur simple, au passé simple et à l'imparfait, sans exagérer le moins du monde sa prononciation des ai/ais. Un enregistrement audio est fait, et le locuteur écrit la séquence des verbes qu'il a prononcés, que l'on désigne séquence S0.
Ensuite, on choisit deux auditeurs différents : (1) un qui a l'impression que la différence ai/ais n'est pas audible, et (2) l'autre qui dit l'entendre. Ces auditeurs écoutent l'enregistrement et écrivent eux aussi ce qu'ils croient être la séquence (S1 et S2).
Ensuite, on compare les résultats.
Si la séquence de l'auditeur (S2) montre un coefficient de corrélation avec la séquence du lecteur (S0) qui est supérieur à (disons) 95%, on pourrait conclure qu'il ne s'agit pas d'une illusion sonore.
La corrélation entre la séquence de l'auditeur (S1) et celle du lecteur (S0) pourrait s'avérer intéressante, également, et entre autres pour aider à déterminer le bruit de fond. D'autres considérations, plus mathématiques, seraient aussi nécessaires.
Je crois qu'un tel test aurait une bonne validité. Bien sûr, le traitement de signal de la voix est aussi une option intéressante. |
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José Animateur
Inscrit le: 16 Oct 2006 Messages: 10945 Lieu: Lyon
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écrit le Friday 30 Nov 07, 19:21 |
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Ta proposition est intéressante Zwielicht, cependant :
- si on veut donner un caractère "scientifique" ou simplement sérieux au test que tu proposes, il faudra plus de 2 auditeurs sinon le test n'aura pas une grande valeur
- d'où sors-tu ce coeff de corrélation de 95% ? Pourquoi pas 70, 85 ou 100% ?!
- au delà des considérations méthodologiques, j'aimerais qu'on ne réduise pas la question du -ai [é] / -ais [è] à des ressentis personnels ou purement acoustiques. Si qqn n'a pas "d'oreille" (et la mienne n'est pas terrible) ou si on ne lui a pas transmis cette nuance, rien ne l'autorise à nier cette nuance, qui est une réalité
- j'essaierai de trouver des éléments consistants pour alimenter cet intéressant débat |
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Zwielicht
Inscrit le: 30 Jan 2007 Messages: 1227 Lieu: la rencontre des eaux
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écrit le Friday 30 Nov 07, 22:29 |
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Josée a écrit: | si on veut donner un caractère "scientifique" ou simplement sérieux au test que tu proposes, il faudra plus de 2 auditeurs sinon le test n'aura pas une grande valeur | En effet, c'est à ajuster, j'essayais seulement d'illustrer le principe. Mais un autre élément qui détermine la valeur est le nombre de verbes dont sera constitué la "dictée".
Il faudra également faire attention à la provenance géographique des lecteurs / auditeurs choisis. José a écrit: | d'où sors-tu ce coeff de corrélation de 95% ? Pourquoi pas 70, 85 ou 100% ?! | De nulle part, d'où le "disons", dans ma phrase Zwielicht a écrit: | qui est supérieur à (disons) 95% | Ce seuil dépendra du nombre de verbes prononcés. On s'entend qu'il est moins probable d'obtenir un minimum de 38 bons résultats sur 40 coups (à pile ou face) que d'obtenir un minimum de 19 bons résultat sur 20 coups. Or ici, ce qu'on tente de déterminer est si la capacité de deviner les éléments de la séquence est significativement supérieure à celle d'un processus aléatoire (pile ou face). José a écrit: | au delà des considérations méthodologiques, j'aimerais qu'on ne réduise pas la question du -ai [é] / -ais [è] à des ressentis personnels ou purement acoustiques | Tout à fait en accord avec toi, mais j'essaie de nous sortir de l'impasse. |
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yves
Inscrit le: 07 Aug 2007 Messages: 397 Lieu: Nevers
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écrit le Friday 30 Nov 07, 23:40 |
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José a écrit: | - d'où sors-tu ce coeff de corrélation de 95% ? Pourquoi pas 70, 85 ou 100% ?!
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Bien entendu, la valeur retenue est arbitraire. Cependant, 95% est un repère assez souvent utilisé dans les tests statistiques (selon le sujet étudié). Par contre, 100%, qui peut sembler naturel, ne correspond pas à l'utilisation même d'une telle méthode, puisque, comme l'indique Zwielicht, il s'agit d'extraire un message signifiant d'un bruit de fond aléatoire. |
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