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Eth gascoûn: ua auta lenga que l'ouccitân? - Forum langue d'oc - Forum Babel
Eth gascoûn: ua auta lenga que l'ouccitân?
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Abdüssalâm



Inscrit le: 02 Jan 2007
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Messageécrit le Wednesday 09 Dec 09, 15:24 Répondre en citant ce message   

le turc est réputé pour avoir une orthographe totalement phonétique. Elle est souvent cité en exemple pour cela. C'est une orthographe originale qui ne prend modèle sur aucune autre. Pourtant, il faut néanmoins remarquer que:
1°/ le turc est une langue de type agglutinant, donc les racines ne subissent en aucun cas d'altération interne. Les langues romanes sont le type même des langues flexionnelles, une écriture trop phonétique aura tendance à rendre les racines et les outils flexionnels difficilement repérables.
2°/ Même en turc il existe plusieurs "variantes", mais une seule orthographe
par ex: pour se dit için [itchin] mais se prononce parfois [itchün]
le k du suffixe de l'infinitif -mak se prononce dans l'Est [kh]

le castillan, parmi les langues romanes est particulièrement orthographique (à part les couples c/z, g/j, c/qu et le h muet), pourtant il ne l"est plus du tout pour un andalou:
la mujer ha trabajado> la muhè a trabahao
Mais, à part, peut-être, une poignée d'originaux, personne ne revendique une orthographe spéciale pour le parler andalou.
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lo provençau



Inscrit le: 28 Mar 2005
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Messageécrit le Wednesday 09 Dec 09, 16:06 Répondre en citant ce message   

Abdüsseläm a écrit:
le turc est réputé pour avoir une orthographe totalement phonétique. Elle est souvent cité en exemple pour cela. C'est une orthographe originale qui ne prend modèle sur aucune autre. Pourtant, il faut néanmoins remarquer que:
1°/ le turc est une langue de type agglutinant, donc les racines ne subissent en aucun cas d'altération interne. Les langues romanes sont le type même des langues flexionnelles, une écriture trop phonétique aura tendance à rendre les racines et les outils flexionnels difficilement repérables.
2°/ Même en turc il existe plusieurs "variantes", mais une seule orthographe
par ex: pour se dit için [itchin] mais se prononce parfois [itchün]
le k du suffixe de l'infinitif -mak se prononce dans l'Est [kh]

le castillan, parmi les langues romanes est particulièrement orthographique (à part les couples c/z, g/j, c/qu et le h muet), pourtant il ne l"est plus du tout pour un andalou:
la mujer ha trabajado> la muhè a trabahao
Mais, à part, peut-être, une poignée d'originaux, personne ne revendique une orthographe spéciale pour le parler andalou.


Sans parler du sud américain !

Sho me shamo shorrente ?
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Invidia



Inscrit le: 24 Jul 2008
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Lieu: Gasconha (França)

Messageécrit le Wednesday 09 Dec 09, 16:34 Répondre en citant ce message   

Tous ces exemples ne valent que parce que sociologiquement, les variétés du castillan d'Andalousie sont perçues par les locuteurs eux-mêmes comme de simples variantes d'une langue normée. A juste titre d'ailleurs, parce que l'histoire des dialectes andalous est bien celle d'une langue née dans les confins pyrénéens exportées au Sud. Seul un fort nationalisme andalou pourrait développer l'idée que l'andalou est une langue à part, ce qui justifierait une orthographe distincte. Or, c'est loin d'être la structure mentale et politique du peuple andalou qui ne se réalise que dans l'espace espagnol, au contraire par exemple de la Galice qui dans d'autres circonstances, aurait pu adopter le portugais comme standard.

Pour ce qui est de l'occitan, il semble très clair que dès les années 50, dans l'application de l'orthographe alibertine, les linguistes gascons ont refusé la soumission au languedocien en notant par exemple "h" un son qui pourtant se rapporte toujours au "f" du languedocien. Dès le moment que les Gascons refusaient de lire le gascon avec la scripta languedocienne, c'est qu'ils affirmaient que le gascon n'était pas la même langue que le languedocien. Ce qui est historiquement la vérité, mais c'est sans intérêt : ce qui importe, c'est la manière dont est vécue la langue. Dans le cas gascon, arguments sociolinguistiques et linguistiques convergeaient pour faire du gascon une langue à part. C'est assez stupéfiant que cet esprit des années 50 se soit perdu, et qu'aujourd'hui encore, peu de gens questionnent au fond le pourquoi de certains choix orthographiques gascons.

Cela a été différent en Provence. Ce que les Gascons ont obtenu, les Provençaux ne l'ont pas fait. D'une part parce que le provençalisme a toujours été fort. D'autre part parce que les occitanistes provençaux ont été assez "légitimistes". Par conséquent, on se retrouve avec certains choix orthographiques qui appliquent trop rigoureusement la graphie alibertine. C'est le cas de la notation du pluriel, complètement contraire au génie propre de la langue : rétablir le s du pluriel alors que phonologiquement, sa disparition a entrainé une refonte grammaticale est du pur révisionnisme.

Je ne parle même pas des langues limousine, auvergnate, ... pour lesquelles l'application dogmatique de la graphie alibertine ne rend plus compte du tout des sonorités de la langue et de ses spécificités grammaticales. En limousin par exemple, la formation du pluriel est très spécifique, avec déplacement de l'accent tonique en finale : il est ridicule de ne pas avoir adapté la graphie pour intégrer ce fait grammatical constitutif des parlers médians. Il est encore plus ridicule de maintenir les consonnes implosives affaiblies comme en français tout ça pour se distinguer de ce dernier : écrire espina ce qui se dit ei'pino/é'pino est pure folie. Les "gens du Nord" ont obtenu cependant de graphier les palatisations initiales : chamin pour camin. Mais hors de question de réformer la graphie pour le vocalisme à savoir que tout [a] atone se ferme en [o] : je pose la question aux occitanistes, est-ce vous savez que quand les Limousins écrivent davalada, ils prononcent dovolado ? C'est cohérent ? Comment apprendre cette graphie quand les néo-apprenants ne savent pas placer l'accent tonique ? Impossible ! Et puis même dans le consonantisme, vous trouvez normal que tous ces parlers septentrionaux qui prononcent le y roman "dz" soient obligés de graphier comme les parlers méridionaux qui effectivement prononcent [j] ou [y] ? Franchement, est-ce qu'il n'y a pas volonté d'uniformiser des langues par trop éloignées ?

Bref, l'orthographe alibertine est mal appliquée. Ou bien l'occitan est une langue unique et on élabore un standard. Ou bien on fait le constat que la graphie alibertine ne convient que pour le seul languedocien, que les autres langues ont le droit de s'en inspirer et de l'amender. Ce que font les occitanistes, à savoir appliquer un standard graphique languedocien tout en prononçant localement (sauf pour le gascon qui a obtenu dès les origines de noter comme il prononce), c'est une normalisation qui marche sur la tête et qui repose sur le mensonge que le languedocien, de part sa position centrale serait médian, plus conservateur, bref serait la source de tous les autres dialectes. Il faut avoir conscience de cet ethnocentrisme languedocien qui empoisonne la recherche linguistique en pays d'oc.
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Abdüssalâm



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Messageécrit le Wednesday 09 Dec 09, 20:47 Répondre en citant ce message   

En fait, le problème de la graphie dont nous discutons depuis un certain temps est un problème d'école sans de lien avec la réalité. Car, un système d'écriture pour une langue, ça sert à quoi? à écrire moqueur . Or, où en est l'écrit occitan, toutes variétés ou langues confondues? pas de presse écrite d'envegure, la Setmana a un tirage confidentiel, à peine une page sur le bulletin départemental du 47 (je parle pour mon département), une page partagée avec le basque, en gascon, sur celui de la région, queques manchettes dans les journeaux régionaux. Du point de vue littéraire, c'est pire. Aucun auteur de dimension internationale, voire nationale. Pas une troupe de théâtre connue autre que très localement, aucun cinéma; quelques chanteur, et encore passés de mode. Vraiment pas de quoi se battre pour un système écrit. Si c'est pour noter les témoignages des derniers locuteurs naturels le système API ou, même un bon magnétophone suffisent.
Si il existait en "Occitanie" (telle qu'elle est dessinée sur les cartes) une littérature vivante et de qualité, une pressse écrite active avec des quotidiens et des revues à tirage honorable, une chanson à grande diffusion (pas de Lluis Lach), le problème aurait une autre envergure et le choix d'un système standard (sans être pour autant unifié, amendé selon les dialectes tant que celui-ci reste compréhensible partout) ou d'un système très localisé se poserait en termes de diffusion. Mais nous n'en sommes pas là.
Le catalan, malgré les viscissitudes qu'il traverse actuellement, à cause d'une immigration massive qui, quitte à apprendre une nouvelle langue, lui préfère le castillan (on peut les comprendre), mais dont on ne sait comment va réagir la 2° génération, a beaucoup de chances de s'en sortir car il possède ces éléments.
Peut-être que la solution pour le roman central (gascon, occcitan, nord-occitan) passe par une reconquête de l'écrit... de qualité.

Citation:
la même souche ethno-culturelle basque


Dans l'Albret et, peut-être, l'Armagnac, cette souche a été fortement altérée par la venue massive d'Italiens du Frioul ou de Vénétie au cours du XX° siècle.
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Invidia



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Messageécrit le Wednesday 09 Dec 09, 22:56 Répondre en citant ce message   

Abdüsseläm a écrit:
Dans l'Albret et, peut-être, l'Armagnac, cette souche a été fortement altérée par la venue massive d'Italiens du Frioul ou de Vénétie au cours du XX° siècle.

Enfin bon, ça c'est partout pareil ... Que je sache, il n'y a plus beaucoup de Provençaux qui n'aient pas d'ancêtres italiens par exemple ... Le vieux monde médiéval issu de la vitrification qu'a induit le christianisme, s'est effondré depuis 100 ans avec la mobilité des individus. Si l'on raisonne en fonction de la situation "ethnique" actuelle, je suis désolé de dire que l'Occitanie, c'est alors grosso-modo quelques villages reculés du Limousin et du Périgord. Il n'y a plus une seule ville occitane (et surtout pas Toulouse ... cf les réactions autour du métro) et les Occitans "de souche" sont objectivement un très petite minorité en leur pays (personnellement tout au long de ma scolarité, les Béarnais au patronyme béarnais n'ont jamais dépassé dans les effectifs scolaires plus de 10% ; une étude a montré que sur une petite ville comme Oloron, seul 1/3 des habitants a un patronyme béarnais). Et encore, il y a des situations bien plus terrifiantes : personne n'ose trop aborder la question mais par exemple, les Catalans de France ont été complètement noyés dans la 'masse' suite au rapatriement des Pieds-Noirs et au tourisme de masse.

NB : L'immigration italienne dans le Sud de la France est consécutive de la boucherie de 14-18. Je peux témoigner qu'encore aujourd'hui, le racisme envers les Italiens est assez répandu parmi les personnes âgées.
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Abdüssalâm



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Messageécrit le Thursday 10 Dec 09, 9:31 Répondre en citant ce message   

Le cas de la Provence n'est pas identique car celle-ci a été, depuis l'antiquité, une terre de brassage continuel. Ligures, Celtes, Grecs, Romains, Germains, Arabo-Berbères, Italiens, Français, re-Italiens, re-maghrébins,etc. Toutes les vagues de peuplement qu'a connu l'Europe depuis des temps reculés sont passés ou ont fini là. La Gascogne, je crois, n' a pas connu un tel brassage jusqu'à l'arrivée massive des Italiens au siècle dernier après un fort dépeuplement dû, comme tu l'as dit, à la guerre 14-18, mais aussi à cause de la politique de l'enfant unique pratiquée par les familles et entamée un siècle plus tôt, le nouveau Code Civil imposant un partage égal de l'héritage au sein de la fratrie.
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lo provençau



Inscrit le: 28 Mar 2005
Messages: 177

Messageécrit le Thursday 10 Dec 09, 13:28 Répondre en citant ce message   

Abdüsseläm a écrit:
En fait, le problème de la graphie dont nous discutons depuis un certain temps est un problème d'école sans de lien avec la réalité. Car, un système d'écriture pour une langue, ça sert à quoi? à écrire moqueur . Or, où en est l'écrit occitan, toutes variétés ou langues confondues? pas de presse écrite d'envegure, la Setmana a un tirage confidentiel, à peine une page sur le bulletin départemental du 47 (je parle pour mon département), une page partagée avec le basque, en gascon, sur celui de la région, queques manchettes dans les journeaux régionaux. Du point de vue littéraire, c'est pire. Aucun auteur de dimension internationale, voire nationale. Pas une troupe de théâtre connue autre que très localement, aucun cinéma; quelques chanteur, et encore passés de mode. Vraiment pas de quoi se battre pour un système écrit. Si c'est pour noter les témoignages des derniers locuteurs naturels le système API ou, même un bon magnétophone suffisent.



Pardon ? Tu n'es guère documenté. Lo Còr de la Plana a été grand prix de l'Académie Charles Cros il y a une paire d'an. Je t'invite à visiter leur page myspace pour y voir dans quels endroits ils jouent. Rien que cette année, il ont fait un tour aux Etats Unis, en Nll Zelande - Australie, à Taiwan, au Canada, en Angleterre et ils reviennent de Prague.
www.myspace.com/locordelaplana

Sans parler de la profusion de groupes aux styles très variés. Moussu T e lei Jovents, Massilia Sound System sont des groupes qui ont les honneurs des médias français et internationaux. Avant le Cor de la Plana, la Talvera avait déjà obtenu le Grand Prix Charles Cros d'ailleurs. Je ne te parle pas de Bernard Lubat, référence en son domaine et de Jan dau Melhau, qui étende la création artistique de qualité à l'ensemble du territoire occitan.

Bernard Manciet est un auteur gascon internationalement reconnu, comme l'étaient Max Rouquette et Robert Lafont. D'ailleurs, la vitalité culturelle de l'occitan est sans commune mesure avec sa vitalité sociale.

EDIT : Voici une manchette du NY Times et son critique le plus connu
« The most striking group at Globalfest 2008 (...) was the one that traveled lightest: Lo Còr de la Plana, from Marseilles, France. It was six male singers, four of whom also played hand drums and tambourine. They sang in a disappearing language, Occitan, and in an old style that once was church music. (...) And with just those voices and percussion, they did remarkable things. They sang rich chordal harmonies and joyfully ricocheting counterpoint. There were drones and dissonances akin to Eastern European music, sustained solo vocal lines related to Arabic music and Gregorian chant, and percussive call-and-response hinting at Africa — all the connections of a Mediterranean hub. The music was equally robust and intricate, a local sound ready for export. »
Jon Pareles, The New York Times
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Invidia



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Messageécrit le Thursday 10 Dec 09, 14:15 Répondre en citant ce message   

Abdüsseläm a écrit:
Le cas de la Provence n'est pas identique car celle-ci a été, depuis l'antiquité, une terre de brassage continuel. Ligures, Celtes, Grecs, Romains, Germains, Arabo-Berbères, Italiens, Français, re-Italiens, re-maghrébins,etc. Toutes les vagues de peuplement qu'a connu l'Europe depuis des temps reculés sont passés ou ont fini là. La Gascogne, je crois, n' a pas connu un tel brassage jusqu'à l'arrivée massive des Italiens au siècle dernier après un fort dépeuplement dû, comme tu l'as dit, à la guerre 14-18, mais aussi à cause de la politique de l'enfant unique pratiquée par les familles et entamée un siècle plus tôt, le nouveau Code Civil imposant un partage égal de l'héritage au sein de la fratrie.

Bah. La Provence, terre de brassage continuel ? Parce que tu crois que les montagnards des Alpilles ne sont pas tout simplement les descendants des premiers ploucs du Néolithique ? Aucune région de France n'était plus mêlée qu'une autre, chacune d'entre elle était le produit d'une discrimination spatiale aggravée par la société chrétienne qui a cristallisé au Haut-Moyen-Age la situation antique. Bref, depuis la conquête romaine en Provence jusqu'aux années 1850, il ne s'est rien passé en Provence et les Provençaux étaient tous de "souche locale" avec des patronymes provençaux (souvent à base d'anthroponymes) nés au XIIème siècle, aux apports immigrés ponctuels.

Maintenant, il est exact que d'un point de vue plus ethnique, les habitants de tout l'Ouest de la France sont plus archaïques et on retrouve là la seule véritable dichotomie en France entre un Ouest conservateur, rural, à l'habitat dispersé, peu soumis à la colonisation celto-romaine (avec le paradoxe que les Bretons, qui parlent une langue probablement gauloise, ne sont pas "celtes" génétiquement) et un Est progressiste, urbain, devenu industriel très vite, au premier poste de toutes les innovations et des migrations. D'ailleurs l'Occitanie se retrouve tailladée par cette frontière au fond bien plus importante que celle entre Nord et Sud.

NB : Si cette thématique vous intéresse :

http://anthrofrance.blogspot.com/2009/05/marqueurs-genetiques-et-provinces.html
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Quevenois



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Messageécrit le Friday 11 Dec 09, 3:59 Répondre en citant ce message   

Citation:
avec le paradoxe que les Bretons, qui parlent une langue probablement gauloise, ne sont pas "celtes" génétiquement


Je serais curieux de savoir ce qu'est être Celte génétiquement...


Dernière édition par Quevenois le Tuesday 26 Oct 10, 4:52; édité 1 fois
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Invidia



Inscrit le: 24 Jul 2008
Messages: 441
Lieu: Gasconha (França)

Messageécrit le Friday 11 Dec 09, 20:32 Répondre en citant ce message   

Quevenois a écrit:
Je serais curieux de savoir ce qu'est être Celte génétiquement...

Cela ne veut rien dire évidemment, mais c'est un raccourci pour dire que depuis les études britanniques sur la question, il est désormais bien su que les populations celtophones des Iles Britanniques ne sont pas les descendants des possibles proto-Celtes d'Europe centrale. De plus en plus d'ailleurs, on émet l'idée que le latin de Rome n'aurait en fait été qu'une dialecte parmi un continuum indo-européen dont le celte était partie prenante, la seule question étant de savoir de quelle manière les langues indo-européennes se sont propagées. Enfin bref, les langues celtes ne sont qu'un voile sur une situation archaïsante dans les finistères européens.
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catoc



Inscrit le: 21 Nov 2005
Messages: 235
Lieu: occitania

Messageécrit le Saturday 12 Dec 09, 0:54 Répondre en citant ce message   

Invidia a écrit:
Abdüsseläm a écrit:
Le cas de la Provence n'est pas identique car celle-ci a été, depuis l'antiquité, une terre de brassage continuel. Ligures, Celtes, Grecs, Romains, Germains, Arabo-Berbères, Italiens, Français, re-Italiens, re-maghrébins,etc. Toutes les vagues de peuplement qu'a connu l'Europe depuis des temps reculés sont passés ou ont fini là. La Gascogne, je crois, n' a pas connu un tel brassage jusqu'à l'arrivée massive des Italiens au siècle dernier après un fort dépeuplement dû, comme tu l'as dit, à la guerre 14-18, mais aussi à cause de la politique de l'enfant unique pratiquée par les familles et entamée un siècle plus tôt, le nouveau Code Civil imposant un partage égal de l'héritage au sein de la fratrie.

Bah. La Provence, terre de brassage continuel ? Parce que tu crois que les montagnards des Alpilles ne sont pas tout simplement les descendants des premiers ploucs du Néolithique ? Aucune région de France n'était plus mêlée qu'une autre, chacune d'entre elle était le produit d'une discrimination spatiale aggravée par la société chrétienne qui a cristallisé au Haut-Moyen-Age la situation antique. Bref, depuis la conquête romaine en Provence jusqu'aux années 1850, il ne s'est rien passé en Provence et les Provençaux étaient tous de "souche locale" avec des patronymes provençaux (souvent à base d'anthroponymes) nés au XIIème siècle, aux apports immigrés ponctuels.


absolument faux, cette idée du village immobile a été dépassée, 2 thèses s'affrontent mais se rejoignent, en gros immobilité et mouvement, ou mouvement et immobilité, le tout étant dans l'importance respective!!

n'oublions pas les énormes mouvements de population des occitans (dont limousins, quercynois, auvergnats) en Catalogne et Valencian, et aussi en Castille pendant l tout le moyen âge, la proximité linguistique jouant le même rôle que celle du Sénégal avec la France par exemple (même si cela se diversifie aussi vers les usas pour le Sénégal)...

et pour les anthroponymes, entre Pagnol et Morin, mdr! mort de rire
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gilou



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Messages: 1528
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Messageécrit le Saturday 12 Dec 09, 1:34 Répondre en citant ce message   

Abdüsseläm a écrit:
le turc est réputé pour avoir une orthographe totalement phonétique. Elle est souvent cité en exemple pour cela.
C'est pas tout a fait le cas. Quelques points parmi d'autres:
- <a> note un a d'avant ou d'arrière: dans un mot comme lamba, le premier a est un a d'avant [a] et le second un a d'arrière [ɑ].
- La longueur vocalique n'est pas toujours notée: mana a ses deux a longs tandis que Ankara a ses trois a brefs.
- <h> note une fricative glottale [h] en début de mot et a l'intervocalique, mais une fricative vélaire [x] ou sa variante palatalisée ailleurs
- ...

Bon globalement, le turc a une écriture "assez" phonétique, mais pas plus (voire moins) que le finlandais et nettement moins que l'indonésien.

A+,
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Quevenois



Inscrit le: 06 Mar 2007
Messages: 219
Lieu: Bretagne

Messageécrit le Saturday 12 Dec 09, 2:35 Répondre en citant ce message   

Une orthographe phonétique ou phonologique? Est-ce que le a antérieur et le a postérieurs sont des phonèmes différents en turc?...
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lo provençau



Inscrit le: 28 Mar 2005
Messages: 177

Messageécrit le Saturday 12 Dec 09, 16:23 Répondre en citant ce message   

Quevenois a écrit:
Une orthographe phonétique ou phonologique? Est-ce que le a antérieur et le a postérieurs sont des phonèmes différents en turc?...


Vas-y... Tu vas finir par comprendre que ta posture à l'initiale de ce sujet est totalement absurde...

Citation:

Bref, depuis la conquête romaine en Provence jusqu'aux années 1850, il ne s'est rien passé en Provence et les Provençaux étaient tous de "souche locale" avec des patronymes provençaux (souvent à base d'anthroponymes) nés au XIIème siècle, aux apports immigrés ponctuels.


Et bien, il semblerait que tu ne maîtrises pas ce sujet aussi bien que celui de ta chère Gascogne.

La Provence a depuis toujours été une terre de brassage. Et on le retrouve justement dans les anthoponymes (Ginouvés, Maurin, Maurel, Pagnol - de ESpagnol-, Turc, , Grec, Rouman, Roumanille, Bourelly, catalan, ... sont tous des patronymes provençaux).

Sans oublier que la population musulmane de Marseille au 18ème siècle était, en valeur relative, équivalente à celle d'aujourd'hui, galères aidant. Et quiconque connaît un tant soit peu l'histoire des galères sait que les galériens étaient étroitement liés à l'économie et l'activité locale.

J'ajoute que l'ancienne agora grecque de Marseille s'appelle la Place de Lenche, de Tommaso Lincciu, négociant génois originaire de Corse et installé à Marseille. Pas un provençal de souche, pas plus que le Borelly qui donna son nom au fameux parc.
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Quevenois



Inscrit le: 06 Mar 2007
Messages: 219
Lieu: Bretagne

Messageécrit le Saturday 12 Dec 09, 22:33 Répondre en citant ce message   

Ok.

Dernière édition par Quevenois le Tuesday 26 Oct 10, 5:10; édité 1 fois
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