Projet Babel forum Babel
Contact - Règles du forum - Index du projet - Babéliens
INSCRIPTION - Connexion - Profil - Messages personnels
Clavier - Dictionnaires

Dictionnaire Babel

recherche sur le forum
Allomorphes et ordre de la phrase - Langues d'ici & d'ailleurs - Forum Babel
Allomorphes et ordre de la phrase

Créer un nouveau sujet Répondre au sujet Forum Babel Index -> Langues d'ici & d'ailleurs
Voir le sujet précédent :: Voir le sujet suivant
Auteur Message
Falgoní



Inscrit le: 28 Jun 2006
Messages: 78
Lieu: Catalunya

Messageécrit le Monday 19 Mar 07, 15:00 Répondre en citant ce message   

Je suis surpris par la variation dans ces phrases de mon subdialecte de catalan central (comarques Pla de l’Estany et Garrotxa, vallée de Sant Miquel de Campmajor). Qu’est-ce que vous en pensez du point de vu linguistique ? Connaissez vous phénomènes similaires d’autres langues ?

T’è l’avi ? (Où est le grand-père ?)
Mar, un-t è l’avi ? (Mère, où est le grand-père ?)
Un-te dius qu’ès ? (Où est-ce que tu dis qu’il est ?)
a-u-on ? (Où ?)

Ici « t’, un-t, un-te et a-u-on » signifient également où. En catalan standard on utilise toujours la forme invariable « on ». La variation la plus forte, que je ne peut pas expliquer, est entre « a-u-on », qui se trouve seul, et « un-te » forme complète de le pronom quand il se trouve dans une phrase plus longue. « un-te » deviens un-t, parce que la « e » s’agit d’une vocale central neutre qui tombe en plusieurs contextes phonétiques. Et « un-te » deviens « t’ » seulement à commencement de phrase, parce que l’attaque phonétique produis la tombée des sons faibles.
Voir le profil du Babélien Envoyer un message personnel
Glossophile
Animateur


Inscrit le: 21 May 2005
Messages: 2281

Messageécrit le Monday 19 Mar 07, 20:15 Répondre en citant ce message   

D'où viens-tu ? se dit en latin unde venis ?

Unde a donné le français dont, en passant par deunde, et l'espagnol donde.

Il me semble que le t de unte vient directement du d de unde...
Voir le profil du Babélien Envoyer un message personnel
Castells



Inscrit le: 07 Feb 2007
Messages: 260
Lieu: País Valencià

Messageécrit le Monday 19 Mar 07, 20:35 Répondre en citant ce message   

Glossophile a écrit:
Il me semble que le t de unte vient directement du d de unde...

En plus en occitan il a donné "ont", qui est aussi très cohérent avec ça que tu dis...

Salut.
Voir le profil du Babélien Envoyer un message personnel
Castells



Inscrit le: 07 Feb 2007
Messages: 260
Lieu: País Valencià

Messageécrit le Tuesday 20 Mar 07, 16:58 Répondre en citant ce message   

Falgoní a écrit:
La variation la plus forte, que je ne peut pas expliquer, est entre « a-u-on », qui se trouve seul, et « un-te » forme complète de le pronom

J'ai trouvé la suivante information à la Grammaire Historique Catalane de Francesc de Borja Moll, qui explique la a, la t et la u des formes rapportées par Falgoní et que je traduis au français ici. Les combinaisons que nous pouvons faire avec [a][u]on[t] donnent facilement les formes rapportées.
Salut.


____________________________________________________

On:

L'adverbe interrogatif et relatif de lieu est UNDE on, qui peut être renforcé avec la preposition a (a on). En beaucoup de dialectes il est prononcé avec -t (ont, a ont), qui est le résidu de la D de UNDE, et en quelqu'uns encore se place une [w] ou une v pour eviter l'hiatus entre la preposition et l'adverbe (formes dialecteles auont et avont).

____________________________________________________


Dernière édition par Castells le Wednesday 21 Mar 07, 3:27; édité 1 fois
Voir le profil du Babélien Envoyer un message personnel
claudius



Inscrit le: 22 Sep 2006
Messages: 280
Lieu: Bucarest

Messageécrit le Tuesday 20 Mar 07, 19:21 Répondre en citant ce message   

On a aussi en occitan un florilège d'allomorphes pour le "ont" standard : unte, aunt, endunt, anunt, decunt, escun etc (source Grammaire Occitane d'Alibèrt)
Ces variations sont normales dans des langues qui ne sont pas ou qui ont été tardivement standardisées (au contraire du français par exemple).
Toutes ces formes viennent du latin unde et ont été obtenues par préfixation d'un autre élèment : de, a, en ...
Voir le profil du Babélien Envoyer un message personnel
Falgoní



Inscrit le: 28 Jun 2006
Messages: 78
Lieu: Catalunya

Messageécrit le Wednesday 21 Mar 07, 14:57 Répondre en citant ce message   

Merci de vos réponses. Maintenant je trouve le phénomène plus claire. Mais il est étrange l’alternance entre formes de base « on » et formes de base « un », parce qu’elles ne sont pas interchangeables. J’ai trouvée une autre forme d’ « a-u-on » : « Cap uu-on ». Ici on réalise une « u » plus longue en substitution de la « a » qui tombe à cause de l’articulation. Pouvons nous trouver cette variation d’allomorphes dans les langues germaniques aussi ?
Voir le profil du Babélien Envoyer un message personnel
Falgoní



Inscrit le: 28 Jun 2006
Messages: 78
Lieu: Catalunya

Messageécrit le Saturday 24 Mar 07, 1:01 Répondre en citant ce message   

Pour standariser une langue, est-il nécessaire d’effacer ces allomorphes? Quelles possibilités il y a ? Connaissez vous exemples réels?
Voir le profil du Babélien Envoyer un message personnel
Nikura



Inscrit le: 08 Nov 2005
Messages: 2035
Lieu: Barcino / Brigantio

Messageécrit le Saturday 24 Mar 07, 2:05 Répondre en citant ce message   

Pas forcément. Si les allomorphes parlent d'eux même ont peu très bien les laisser tels quels.

En occitan birnçonnais (viaran), le pronom de troisième personne du singulier peut changer selon le verbe.
Ex:
[ul i bɛ] = il est beau
[u vwa] = il veut
[ɔl ɛ vi] = il a vu
[kul uʀ i l o] = quelle heure est-il (il s'agit ici d'une utilisation rare du pronom occitan "o")
-> Entre les formes [u], [ul] ou [ɔl] il y a allomorphie parce que la phonétique le demande et que la langue est réglée comme ça. Cela gêne un peu la compréhension au début, surtout si l'on considère les formes pour les pronoms "elle" ([i], [il] ou [al]) ou "ils" ([i(z)]) ou encore "elles" ([ji(z)]).
Voir le profil du Babélien Envoyer un message personnel
Falgoní



Inscrit le: 28 Jun 2006
Messages: 78
Lieu: Catalunya

Messageécrit le Wednesday 11 Apr 07, 13:10 Répondre en citant ce message   

Je pense que j’ai découvert un peut plus la règle de la variation entre les allomorphes de base « on » et ces de base « un ». J’écris ce que j’ai vu pour les intéressées.

En premier lieu, les pronoms de base « on » s’utilisent s’ils sont seuls ou s’ils sont en dernière place dans la phrase :

“A u-on?/ cap uu-on?/ vos dî-me u-on?/ que no’m vos dî uu-on?/ que no’m vos dî un-te vas?”

La séquence de phrases montre que en dernière place nous avons toujours « on », mais dans la dernière phrase, quand un mot est placée dernière le pronom, il change immédiatement et deviens « un ».

La variation entre « un » et « un-te » est facultative. On fait la choisie selon l’intonation. Il y a des intonations avec plus force interrogative ou avec des nuances que ne peuvent pas être réalisées en trois syllabes mais peuvent être réalisées en quatre : si on à besoin de mois syllabes pour faire l’intonation on chois « un-te ».

On voit aussi un autre phénomène : avec égal nombre de syllabes et d’intonation on peut faire deux phrases différentes de signification égal ou très similaire dans un même contexte. Souvent il est une question de pragmatique. Par exemple :

« Tu pr’un diries que vaig ? / Pr’un-te diries que vaig ? »

Nous avons variation « un » - « un-te » et où nous avons « un » nous pouvons mettre le pronom « tu » pour faire le même nombre de syllabes. En catalan le pronom personnel n’est pas obligatoire comme en Français. La situation normale est de n’expliciter pas le pronom. Quand on l’explicite est pour marquer quelque chose, mais dans cet exemple les deux phrases peuvent être considérées équivalentes.

Mais j’ai toujours un doute. Pourquoi a final de phrase « on » et dans la phrase « un » ? A-t-il une raison ?
Voir le profil du Babélien Envoyer un message personnel
Castells



Inscrit le: 07 Feb 2007
Messages: 260
Lieu: País Valencià

Messageécrit le Wednesday 25 Apr 07, 23:33 Répondre en citant ce message   

Falgoní a écrit:
Mais j’ai toujours un doute. Pourquoi a final de phrase « on » et dans la phrase « un » ? A-t-il une raison ?

Quelle est la prosodie de ces phrases?
Est-il possible que l'on pronuncie on à la fin de phrase parce-qu'il accentue plus fortement la fin de la phrase interrogative? (Cette intonation apparaît quelquefois en phrases interrogatives.)
Pourrait-il exister une relation avec le fait que le bloc oriental de la langue pronuncie o quand la voyelle est tonique et u quand elle est atone?
Voir le profil du Babélien Envoyer un message personnel
Falgoní



Inscrit le: 28 Jun 2006
Messages: 78
Lieu: Catalunya

Messageécrit le Monday 30 Apr 07, 12:18 Répondre en citant ce message   

Ah. Peut être! J’ai vu que le ton ascendant interrogatif est sur on. Mais s'il y à un autre mot dernière "on" ce mot prends le ton ascendant interrogatif et on deviens "un". Peut y avoir une relation avec l'accentuation et les changes o-u en catalan oriental. Ce serait très intéressant, parce que les changements o-u, sont phénomènes d'intérieur de mot et affectés par l'accent et non par l'intonation. Si ce que tu dis est vrai, le changement on-un serait l'unique phénomène articulatoire du catalan affecté par l'intonation, que je connais.

Mais peut y avoir seulement une phénomène d’accentuation, parce que le catalan, et je pense que les autres langues romanes aussi, n’ont pas intonation avec valeur phonologique. Pour vraiment démontrer il est nécessaire de trouver plusieurs cases d’un phénomène similaire: un accent change la réalisation phonétique de monosyllabes différents. Il est vrai que en phrase longue « que no m vos di unt-e vas ? » la « u » est très faible et n’est pas nécessaire pour comprendre : la structure de la phrase et le contexte sont suffisants. Ça signifie que la position de la « u » est plus sensible aux changements. Dans le cas « que no m vos du uu-on ? » le contexte et la structure ne sont pas suffisants, parce que « on » est pleinement fonctionnel, nécessaire pragmatiquement. Mais cette explication n’est pas satisfaisante. « On » et « un » peuvent être deux variantes, une vieille et l’autre neuve, en procès de substitution, mais maintenant en état d’équilibre instable. Il est nécessaire l’étude diachronique pour comprendre le cas.
Voir le profil du Babélien Envoyer un message personnel
Montrer les messages depuis:   
Créer un nouveau sujet Répondre au sujet Forum Babel Index -> Langues d'ici & d'ailleurs
Page 1 sur 1









phpBB (c) 2001-2008