Projet Babel forum Babel
Contact - Règles du forum - Index du projet - Babéliens
INSCRIPTION - Connexion - Profil - Messages personnels
Clavier - Dictionnaires

Dictionnaire Babel

recherche sur le forum
Proposition de transcription de l'arabe - Forum arabe, berbère, hébreu - Forum Babel
Proposition de transcription de l'arabe
Aller à la page Précédente  1, 2, 3  Suivante
Créer un nouveau sujet Répondre au sujet Forum Babel Index -> Forum arabe, berbère, hébreu
Voir le sujet précédent :: Voir le sujet suivant
Auteur Message
Abdüssalâm



Inscrit le: 02 Jan 2007
Messages: 909
Lieu: Aiguillon

Messageécrit le Wednesday 16 May 07, 10:12 Répondre en citant ce message   

En fait, je mets des tirets dans deux cas:
1°/ pour lier l'article avec son nom. C'est vrai qu'en arabe, il est directement lié au nom, mais, comme tu l'as dit, cet usage, serait déroutant pour un lecteur européen.
2°/ pour transcrire le waSla et notifier que la lecture ne doit pas être interrompue.
quitte à en ôter un, si cela gênait vraiment, je préfèrerais que ce soit celui de l'article, car ainsi, le tiret serait la transcription "normale" du waSla.
"aT3ama-lwaladu-lkalb". Mais je ne sais pas si cela amène plus de clarté.
Voir le profil du Babélien Envoyer un message personnel
mansio



Inscrit le: 19 Feb 2005
Messages: 1125

Messageécrit le Wednesday 16 May 07, 11:27 Répondre en citant ce message   

Abdüsseläm a écrit:
En fait, je mets des tirets dans deux cas:

2°/ pour transcrire le waSla et notifier que la lecture ne doit pas être interrompue.


C'est ce que j'avais pensé.
Voir le profil du Babélien Envoyer un message personnel
José
Animateur


Inscrit le: 16 Oct 2006
Messages: 10945
Lieu: Lyon

Messageécrit le Wednesday 16 May 07, 11:47 Répondre en citant ce message   

Question naïve : pourquoi introduire des tirets dans la transcription?
En ce qui me concerne, j'ai toujours travaillé sur des transcriptions sans tirets, sans que cela gêne l'apprentissage ni la compréhension de la syntaxe et de la grammaire. Je crains par ailleurs que l'alourdissement qu'impliquent les tirets ne rebute des apprenants potentiels d'une langue qui n'est déjà pas facile de prime abord de par son écriture. En quoi un espace entre les mots est-il moins satisfaisant qu'un tiret?
Voir le profil du Babélien Envoyer un message personnel
Outis
Animateur


Inscrit le: 07 Feb 2007
Messages: 3510
Lieu: Nissa

Messageécrit le Wednesday 16 May 07, 12:17 Répondre en citant ce message   

D'accord avec José. Je trouve un peu illisibles les phrases pleines de tirets …

Sans entrer dans le problème linguistique difficile de la séparation et de l'identification des mots dans le discours, les traditions graphiques de la plupart des langues modernes (y compris l'arabe) considèrent que les espaces marquent la reconnaissance des mots, non une pause dans l'énonciation ! La phrase « le petit chat est mort » se prononce normalement d'un seul souffle. Y introduire des tirets ne peut (à la limite) se faire en français que si on considère cette phrase comme un syntagme substantivé :

« Cette jeune actrice s'exerçait tous les matins à dire son le-petit-chat-est-mort avec toutes les nuances possibles »

Quant à la transcription française littéraire de l'arabe, il me semble que l'usage du tiret s'y limite à l'article : « Haroun Al-Rachid » ou « Haroun Ar-Rachid » sont les deux graphies traditionnelles pour le calife de Baghdad …
Voir le profil du Babélien Envoyer un message personnel
Romanovich



Inscrit le: 05 Dec 2006
Messages: 340
Lieu: Poitiers

Messageécrit le Wednesday 16 May 07, 12:21 Répondre en citant ce message   

La pause dans l'API est |. Autant la garder ainsi et donc se permettre de séparer les mots afin de faciliter la lecture phonétique.
Voir le profil du Babélien Envoyer un message personnel
José
Animateur


Inscrit le: 16 Oct 2006
Messages: 10945
Lieu: Lyon

Messageécrit le Wednesday 16 May 07, 12:32 Répondre en citant ce message   

Si une forme de préférence se dégage pour l'espace contre le tiret (mais le débat reste ouvert), Abdu pourrait ouvrir un ou des fil(s) sur la question du waqf, ce serait alors un approfondissement optionnel pour les apprenants "curieux". Simple suggestion.
Voir le profil du Babélien Envoyer un message personnel
mansio



Inscrit le: 19 Feb 2005
Messages: 1125

Messageécrit le Wednesday 16 May 07, 12:44 Répondre en citant ce message   

Je translittère de temps en temps des passages du Coran de l'écriture arabe vers mon système de translittération. Je préfère étudier un texte difficile en version translittérée.

Je sépare par un espace (comme en français) tous les éléments de la phrase même les éléments suffixés aux mots. "Ton enfant" s'écrira par exemple "waladu ka" au lieu de "waladuka". C'est une méthode personnelle qui n'est préconisée par aucun manuel.

Par contre, j'ai déjà vu écrit "waladu-ka" dans certaines grammaires.
Voir le profil du Babélien Envoyer un message personnel
Abdüssalâm



Inscrit le: 02 Jan 2007
Messages: 909
Lieu: Aiguillon

Messageécrit le Wednesday 16 May 07, 23:29 Répondre en citant ce message   

Pour récapituler, je donne ici les différentes façons de rendre la phrase (j'en ai peut-être oublié):
"aT3ama-l-waladu-l-kalb"
"aT3ama l-waladu l-kalb"
"aT3amal waladul kalb" (phonétiquement la plus juste, mais sa graphie est confuse)
"aT3ama l waladu l kalb"
"aT3ama °l-waladu °l-kalb"
"aT3ama äl-waladu äl-kalb"
Mais alors, comment exprimer le alif surmonté de waSla, ce qui n'est, d'ailleurs pas obligatoire, si on veut exprimer une description de la phonétique de l'arabe et non son écriture (c'est vrai, au fait, que fait-on?)
Quant à séparer par un tiret le nom de son pronom affixe, je le touve inapproprié, sauf dans le cas d'une intervention sur le sujet (pr. affixe), car, en arabe, il est lié au nom (d'où "affixe/muttaSil). Tout au plus peut-on le mettre entre () comme je l'ai fait pour le tanwîn.
waladu(ka)
Voir le profil du Babélien Envoyer un message personnel
mansio



Inscrit le: 19 Feb 2005
Messages: 1125

Messageécrit le Thursday 17 May 07, 0:03 Répondre en citant ce message   

Abdüsseläm a écrit:


"aT3amal waladul kalb" (phonétiquement la plus juste, mais sa graphie est confuse)
"aT3ama l waladu l kalb"


Surtout pas ces deux exemples! Je trouve que le premier est une aberration (même si les pakistanais nomment un de leurs généraux Ziaur Rahman au lieu de Ziau r-Rahman) et le second est une "fantaisie" linguistique à moi.

Citation:
Mais alors, comment exprimer le alif surmonté de waSla, ce qui n'est, d'ailleurs pas obligatoire, si on veut exprimer une description de la phonétique de l'arabe et non son écriture (c'est vrai, au fait, que fait-on?)


Le mieux est de se lancer dans les transcriptions et de résoudre les problèmes au moment où ils se présentent. Il y aura probablement des problèmes qui pourraient se présenter mais que personne ne remarquera et donc qu'on aura pas besoin de résoudre.

Citation:
Quant à séparer par un tiret le nom de son pronom affixe, je le touve inapproprié, sauf dans le cas d'une intervention sur le sujet (pr. affixe), car, en arabe, il est lié au nom (d'où "affixe/muttaSil). Tout au plus peut-on le mettre entre () comme je l'ai fait pour le tanwîn.
waladu(ka)


Pas non plus entre parenthèses. Elles doivent être réservées pour ce qui est facultatif ou éventuellement pour les cas si on veut montrer où finit le mot au degré zéro et où commence la désinence, le tanwin par exemple.
Voir le profil du Babélien Envoyer un message personnel
Abdüssalâm



Inscrit le: 02 Jan 2007
Messages: 909
Lieu: Aiguillon

Messageécrit le Thursday 17 May 07, 2:30 Répondre en citant ce message   

Je continue ma présentation, laissant là la discussion puisque ce qui va suivre est en étroite relation avec elle. Je n'ai pas intégré les avancées de cette discussion, car non seulement elle n'est pas clause et cela m'aurait demandé de rédiger à nouveau presqu'entièrement mon texte, je le donne donc tel que je l'ai écrit samedi dernier.

HAMZA STABLE ET HAMZA INSTABLE:
nous avons vu dans le paragraphe sur les consonnes comment se prononçait le hamza [']. Ici, nous allons voir comment le transrire.
En milieu et en fin de mot, pas de problême il est toujours stable et se transcrit [']: bi'r (puits), qara'a (il a lu)
En début de mot, un mot arabe ne peut commencer par une voyelle, donc si, dans la transcription, nous avons un mot commençant par un voyelle, la présence du hamza est obligatoire, afin d'alléger la transcription, nous l'omettrons. axada au lieu de 'axada (il a pris).
Mais le hamza peut être "stable" ou "instable":
-al-waladu aT3ama-l-kalb (l'enfant a nourri le chien)
al-walad(u): le "a" de l'article "al-" est en début de discours et donc se prononce et je l'écris (le ' du hamza est sous-entendu).
aT3ama: le hamza omis dans la trascription est stable, j'écris sa voyelle (le hamza est sous-entendu)
-l-kalb: le premier tiret remplace le a de l'article "al" (comme dans "al-walad") qui est un hamza instable.
Ainsi, quand nous avons à faire avec un hamza instable instable, je le remplace, en milieu de discours par un - (tiret). Ce phénomène, appelé "waSla" (liaison) entraine, en arabe, l'obligation de lire les mots liés par ce (ou ces) waSla d'une seule traite.
"al-waladu/ aT3ama-l-kalb/
Les mots affectés par ce hamza instable sont divers. Les plus importants sont:
1. l'article défini unique: al-
2. quelques mots comme 'imrät: "ra'aytu-mra'ät" [le t final est muet]: "j'ai vu une femme"
3. quelques formes dérivées:
VII°> inkašafa: être découvert
VIII° > iġtasala: se laver
IX° > iHMarra: être, devenir rouge
X° > ista3lama : se renseigner
Le hamza (représenté par sa voyelle et sous-entendu) de toutes ces catégories de mots ne se prononce qu'en début de discours:
"kayfa-ġtasala-l-walad?" (comment s'est lavé l'enfant?)

LETTRES LUNAIRES ET LETTRES SOLAIRES:
l'article défini unique en genre et en nombre voit son l affecté par consonne initiale du mot qu'il definit.

Pour les lettres dites "lunaires", pas de changement:
' = al-asad (le lion). pour le hamza: voir ci-dessus.
b = al-bâb (la porte)
f = al-firâš (le lit)
ġ = al-ġarb (l'occident)
h = al-hâtif (le téléphone)
H = al-Hammâm (le hamam)
j = al-jabal (la montagne)
k = al-kitâb (le livre)
m = al-miftâH (la clé)
q = al-qamar (la lune; d'où le nom de cette catégorie)
w = al-walad (l'enfant)
x = al-xobz (le pain)
y = al-yad (la main)
3 = al-3ilm (la science)

lettres dites "solaires": elles assimilent le l:
d = ad-dâr (la maison)
d= ad-dakar (le mâle)
D = aD-Dayf (l'invité)
l = al-libâs (l'habit)
n = an-nâs (les gens)
r = ar-rajul (l'homme)
s = as-sayf (l'épée)
S = aS-Sayf (l'été)
š = aš-šams (le soleil) d'où le nom de cette catégorie
t = at-tâj (la couronne) > tâj maHall
T = aT-Tarîq (le chemin)
t = at-talj (la neige)
z = az-zarâbiyy (les tapis)
Z = aZ-Zulm (l'opprésion)

Cette assimiliation sera transcrite ainsi (mais pas avec des lettres en gras, données là pour faire ressortir le phénomène), bien qu'en orthographe arabe, elle reçoive à l'écriture un traitement différent.
Cette assimilation est une des difficultés que rencontre le débutant en arabe, mais après quelques temps, cela devient automatique.
(à suivre pour un dernier épisode)
Voir le profil du Babélien Envoyer un message personnel
Outis
Animateur


Inscrit le: 07 Feb 2007
Messages: 3510
Lieu: Nissa

Messageécrit le Thursday 17 May 07, 13:36 Répondre en citant ce message   

À vue de nez, les solaires sont les liquides, les dentales et les sifflantes, c'est-à-dire celles dont le point d'articulation n'est pas trop éloigné de celui du « l ». Il semble donc raisonnable que celui-ci s'y assimile (loi du moindre effort).

Si l'assimilation n'a pas lieu pour les lunaires c'est qu'elles sont plus éloignées et que prédomine quand même le fort sentiment de l'article. Mais cette force n'entraîne pas pour autant une assimilation progressive (LR > LL) dans le cas des solaires car le maintien de la reconnaissance du nom est une force encore plus grande !

On a une situation analogue en latin avec les préverbes : *ad-ferō > afferō (fr. afférent) ; *dis-ferō > differō (fr. différent) ; bien que ad- et dis- portent l'essentiel du sens, *adderō et *disserō seraient incompréhensibles. Sur ces phénomènes d'assimilation la meilleure référence reste probablement Maurice Grammont (Traité de phonétique, Delagrave, 1933, p. 193).
Voir le profil du Babélien Envoyer un message personnel
Abdüssalâm



Inscrit le: 02 Jan 2007
Messages: 909
Lieu: Aiguillon

Messageécrit le Saturday 19 May 07, 1:12 Répondre en citant ce message   

Suite et fin de ma proposition de transcription/
le tâ' marbûTät
Les terminaisons de certains noms, surtout des féminins singuliers, reçoivent un signe orthographique nommé "tâ' marbûTät" (t attaché). En arabe, son écriture ة souligne son ambivalence phonétique puisqu'il s'écrit comme un [h] ه mais reçoit les 2 points du [t] ت.
Donc, ce signe qui est toujours précédé d'un [a], se prononce [t] en milieu de discours et [h] à la pause, quoiqu'en arabe littéral moderne, il est tendance à la pause à devenir muet.
Dans la transcription: je l'écris ät. Les trémas sur le a ne signifie pas que le ä se prononce à l'allemande, mais tout simplement indique que le t qui suit est un t muet à la pause.
"daxala-l-waladu-l-madrasät : "l'enfant est entré (dans) l"école". Le t est muet et on dit [madrasa].
"zâra-l-waladu-l-mar'äta-l-marîDät : "l'enfant a visité la femme malade". le t de mar'äta est prononcé, celui marîDät est muet.
NB: Dans d'éventuelles citations coraniques, je noterai le tâ' marbûTät à la pause par [-äh] qui est sa lecture normative.
"wa zarâbiyy(un) mabtûtäh" au lieu de: "wa zaräbiyy(un) mabtûtät"
Mais dans l'écriture arabe, le tâ' marbûTät redevient t ت quand il est suivi d'un pronom affixe (pr. pers.). On peut alors, soit conserver les trémas, soit les omettre. Quant à moi, j'opterai pour la deuxième solution.
"daxala-l-waladu madrasatahu SabâH(an) / l'enfant est entré à l'école au matin.

Et enfin, quand une voyelle longue finale rencontre un hamza instable qui devient, par conséquent, un waSlät (liaison), cette voyelle, selon les règles de la syllabe arabe, devient brève et je la transcrirai comme telle.
"jâ'a ilaynâ rajul (un homme est venu à nous /est venu vers-nous un homme)
"jâ'a ilayna-r-rajul (l'homme est venu à nous)

FIN
انتهاء


Dernière édition par Abdüssalâm le Sunday 10 Jun 07, 6:32; édité 2 fois
Voir le profil du Babélien Envoyer un message personnel
Groultoudix



Inscrit le: 05 Apr 2007
Messages: 137
Lieu: Lyon

Messageécrit le Friday 08 Jun 07, 22:16 Répondre en citant ce message   

Abdüsseläm a écrit:

q = occlusive glottale. C'est une sorte de K postérieur, en faisant claquer la glotte. Quasi imprononçable pour un gosier français sans entraînement intensif (mais on y arrive, je vous l'assure). Je conseille donc, en attendant ce jour béni de prononcer cette lettre [g] dur, son qu'elle a d'ailleyrs le plus souvent en Maghr. et dans de nombreux parlers bédouins, mais qui n'existe pas en ar. litt. ce qui évite certaines confusions avec [k]:
kalb (chien) , qalb ou galb (coeur)

J'ai aussi eu un mal fou à sortir un qâf à peu près correct. Pendant longtemps, j'ai demandé conseil à des amis arabophones non formés à l'enseignement de la langue. A la question "comment prononce-t-on le 'qâf' ?" la réponse était "ben, qâf' !".
Jusqu'au jour où une amie française m'a donné un 'truc' : "tu as un grain de couscous coincé tout au fond de la gorge et tu cherches à l'enlever". C'est beaucoup moins idiot que ça n'en a l'air.
Ensuite, la difficulté est de prononcer des 'qâf' sans exagérer le coup de glotte.

Très intéressant, ce fil...
Voir le profil du Babélien Envoyer un message personnel
Abdüssalâm



Inscrit le: 02 Jan 2007
Messages: 909
Lieu: Aiguillon

Messageécrit le Saturday 16 Jun 07, 23:01 Répondre en citant ce message   

RECAPITULATIF


I LES VOYELLES

Elles sont fondalementalement au nombre de 3. Elles peuvent être brèves ou longues (valeur de 2 brèves):
-a/â: كـَتَبَ [k ataba] / بــاب [bâb]
-i/î: مِنْ [min] / في [fî]
-u/û:
جـُلوس [julûs] / جـُلوس [julûs]
/
remarques:
a) u/û = ou/ouou français
b) les voyelles brèves, en graphie arabe ne s'écrivent pas dans le mot. Ce sont les petits signes au-dessus (a) ـَ , (u) ـُ et au-dessous (i) ـِ des consonnes correspondantes. (voir fil: "écriture arabe: posez vos questions").




II LES DIPHTONGUES

Au nombre de 2: aw [aou] et ay [aï]
-aw: لوْ [law]
-ay:
سيْف [sayf]




III LES CONSONNES

Elles sont au nombre de 28
La transcription, à l'instar de l'écriture arabe ne marque les majuscules ni en début de phrase, ni pour les noms propres, ainsi les majuscules présentes dans la transcription (D, H, S, T, Z) indiquent des consonnes distinctes.
les consonnes ou groupes de consonnes après > indiquent des variantes de trancription d'un même phonème.


consonnes arabes communes avec le français:

a) b, f, j, k, l, m, n,s (toujours sourd comme dans [sens] t, z, y (semi-consonnes).
b) š (clavier tchèque LEXILOGOS) = [ch] fr. de "cheval" > sh
w= w wallon ou dans le mot "ouate"


consonnes ayant un équivalent dans une langue européenne
d = th angl. doux [ð] > dh
h = h expiré angl. ou all. (Hund)
r = r roulé à l'esp.
x = j esp. (rojo) ou ch all. (auch) > kh
t = th angl. dur ou z esp. > th


consonnes propres à l'arabe
' (hamza) = attaque vocalique ou explosion glottale (si absence de voyelle); dire ['assez!],['ici] en appuyant sur la voy.
initiale et en faisant claquer la glotte.
3 = laryngale sonore. On procède en contractant le larynx et la glotte et en éructant le son. 3aliyy (Ali) عليّ
H = laryngale sourde. On obstrue le larynx, mais sans sonorisation, comme qd on veut s'éclaircir la voix. moHammad (Mohammed)
ġ (clavier maltais LEXILOGOS) = R parisien très grasseyé à la manière de Piaf > gh, R
q = On met en contact le fond de la langue avec le palais mou et on fait claquer (cf. le fil"pronociation du qâf)


LES EMPHATIQUES:
Ce sont 4 phonèmes dèjà existant d, s, t, z mais prononcés en accentuant la cavité bucale et en lui donnant plus de résonnance. Cette emphatisation est toujours pertinente en arabe et représentée par des lettres distinctes de d, s, t, z. On les transcrit: D, S, T, Z.



RECAPITULATIF

Nous avons donc dans l'ordre de l'alphabet arabe:
alif =
[size=24 : cette lettre a de multiples fonctions (cf; fil: "écriture arabe: posez...)
' (hamza)=[/size] ء
b = ب
t = ت
t = ث > th
j =
ج (parfois prononcée [dj])
H =
ح
x = خ > kh
d =
د
d = ذ > dh
r =
ر
z = ز
s = س
š = ش > sh
S = ص
D = ض
T = ط
Z = ظ
3 = ع
ġ = غ > gh
f = ف
q = ق
k = ك ou كـ
l = ل
m = م
n = ن
h = ه
w = و sert aussi à allonger la voyelle > û
y =
ي ــّ sert aussi à allonger la voyelle > î




IV LES SIGNES ORTHOGRAPHIQUES[/u]

A) pause ou waqf:

Ce n'est pas un signe orthogr. proprement dit, mais un phénomène qui intervient en fin de proposition ou de phrase ou encore, chaque fois que, pour une raison ou pour une autre, on veut marquer une pause dans le discours. Cette pause (waqf) a pour conséquence de faire chuter la voyelle flexionnelle en fin de mot indiquant sa fonction grammaticale. Ex:
"aT3ama-l-waladu-l-kalb(a) (a nourri l'enfant le chien): le (a) de kalb[a] marquant le COD ne se prononce pas.
"al-kalba aT3amahu-l-walad(u) (le chien, l'a nourri l'enfant): ici c'est le (u) du sujet qui ne se prononce pas.
les voyelles flexionnelles avant la pause ne seront transcrites qu'en cas de nécessité pour la clarté d'une démonstration éventuelle mais entre ().


B) šaddät:

Les consonnes doubles se répartissent entre 2 syllabes ditinctes et doivent être prononcées séparément: muhammad > mu/Ham/mad
En arabe, on écrit une seule cons. surmontée de "šaddät"[/size] ـّ , mais dans la transcr. nous noterons les 2 cons.


C) tanwîn:

(voir: écriture de l'arabe: posez...)
Comme le tanwîn ne fait pas partie du mot mais sont des flexions casuelles. Je les écris dans la transcr. entre () afin d'éviter la confusion avec un [n] ن intégré au mot:
"mu'min" (croyant) > "mu'min(in)" (croyant au cas indirect)
Normalement les "tanwîn" du nominatif rt du cas indirect ne sont pas prononcés à la pause et donc, dans ce cas, ne seront pas transcrits.


D) hamza stable et hamza instable:

Nous avons vu dans le § sur les cons. comment se prononçait le hamza [']. Ici nous allons voir comment le transcrire.
-En milieu et fin de mot, pas de problême, le hamza est toujours stable et se transcrit [']:
bi'r (puits)
بئْر qara'a (il a lu) قرأ
-Un mot arabe ne peut commencer par une voy., donc si, dans la transcr., nous avons un mot commençant par une voy., la présence du hamza est obligatoire. Afin d'alléger la transcr., le signe ' est omis:
axada au lieu de: 'axada
-Mais le hamza initial peut être stable ou instable.
Le hamza instable est un hamza initial affecté d'une voyelle d'appui. Si ce mot est en début de discours, le hamza se prononce, sinon il est élidé et laisse place à un "waSlät" (liaison), c'est le cas, par exemple de l'article défini "al-":
"istama3a-l-waladu ilâ mu3allimih" (a écouté l'enfant son maître). Le i (avec hamza sous-entendu>['i]) initial de "istama3a" se prononce.
"ma-stama3a-l-waladu ilâ mu3allimih" (n'a pas écouté ...). Le hamza+i de "istama3a" est élidé.
Ainsi, dans la transcr., je n'écrirai la voy. du hamza instable qu'en début de phrase, sinon je le remplacerai par un tiret (d'autres versions, notament sans tiret peuvent éventuellement utilisées).


E) lettres lunaires et lettres solaires:

L'article défini unique en genre et en nombre peut voir sa prononciation changer selon la cons. initiale du nom qu'il définit.

a) pour les lettres dites "lunaires", pas de changement, il est prononcé [al-]:

' = al-asad (le lion)
الأسد
b = al-bâb (la porte) الْباب
f = al-firaš (le lit) الـْفراش
ġ = al-ġarb (l'Occident) الـْغرب
3 = al-3ilm (le savoir) الـْعلم
h = al-hâtif (le téléphone) الـْهاتف
H = al-Hammâm (le hamam, le bain) الـْحمّام
j = al-jabal (la montagne) الـْجبل
k = al-kitâb (le livre) الـْكتـاب
m = al-miftâH (la clé) الـْمفتاح
q = al-qamar (la lune) الـْقمر (d'où le nom de cette catégorie de cons. "lunaires")
w = al-walad (l'enfant)
الـْولد
x = al-xubz (le pain) الـْخبز
y = al-yad (la main) الـْيَد

lettres dites "solaires", elles assimilent le [l] de l'article:

d = ad-dâr (la maison)
الـدّار
d = ad-dakar (le mâle) الـذّكر
D = aD-Dayf (l'hôte) الـضـّيْف
l = al-libâs (l'habit) اللـّباس
n = an-nâs (les gens) النـّـاس
r = ar-rajul (l'homme) الرّجل
s = as-sayf (l'épée) السّيْف
S = aS-Sayf (l'été) الصّيْف
š = aš-šams (le soleil) الشـّمس (d'où l'adjectif "solaire")
t = at-tâj (la couronne)
التـّاج
T= aT-Tarîq (le chemin) الطـّريق
t= at-talj (la neige) الثـّـلج
z= az-zarâbiy (les tapis) الزّرابيّ
Z= aZ-Zulm (l'oppression) الظـّلم
Dans l'écriture arabe, cette assimilation est notée par la suppression du "sukûn" ـْ (absence de voyelles) sur le [l] et l'adjonction d'un šaddät sur la cons. initiale du nom. Dans la transcr., elle sera marquée par un doublement de la cons. comme ci-dessus.


F) la tâ' marbûTât:

les terminaisons de certains noms, surtt des fem. sing;, reçoivent un signe orthogr. nommé "tâ' marbûTät" (t attaché). En arabe, sa graphie
ة souligne son ambivalence phonétique puisqu'il s'écrit comme un [h] ه avec les 2 points du [t] ت
Dans la transcr. de l'arabe littéral, je l'écris [-ät]. Les trémas du ä ne signifie pas qu'il faille le prononcer à l'allemande, mais indique que le t est muet à la pause:
"daxala-l-waladu-l-madrasät" (est entré l'enfant {dans} l'école). le t est muet et on dit: [madrasa]
دخل الـْوَلدُ الـْمَدرَسة
"zâra-l-waladu-l-mar'äta-l-marîDät" (a visité l'enfant la femme malade). Le t de [mar'äta] se prononce, celui de [marîDät] est muet.
Dans l'écriture arabe, le tâ' marbûTät redevient
ت [t] quand il est suivi d'un pron. pers. suffixé (cf; fil:"pronoms et conjugaisons du verbe ...). On peut alors conservé les trémas ou les supprimer. Quant à moi, j'opterai pour la 2° solution:
"daxala-l-waladu madrasatahu SabâH(an)" (est entré l'enfant {dans} son école, le matin
" دخل الولد مدرستـَهُ صباحاً
Et enfin, qd une voy. longue finale rencontre un hamza instable devenu, par conséquence, un "waSlät" (liaison), cette voy. selon les règles de la syllabe arabe devient brève et je la transcrirai comme telle:
"jâ'a ilaynâ rajul" (est venu à nous un homme)
"jâ'a ilayna-r-rajul" (est venu à nous l'homme).


Dernière édition par Abdüssalâm le Friday 07 Dec 07, 23:55; édité 1 fois
Voir le profil du Babélien Envoyer un message personnel
dubsar



Inscrit le: 07 May 2007
Messages: 448
Lieu: Altkirch (F68)

Messageécrit le Monday 17 Sep 07, 21:40 Répondre en citant ce message   

Chacun propose une méthode de transcription avec des particularismes personnels, au risque de jeter pas mal de confusion si on n'est pas averti.
Le mieux serait de mettre en place un clavier pour sémitisants qui suit les habitudes biens ancrées :
(Chaque fois majuscule et minuscule)
voyelle simples aeiou et voyelles avec macron āēīōū
consones courantes
consonnes spirantes avec macron souscrit : d,t,k ou circonflexe souscrit : h
consonnes emphatiques avec point souscrit : d,t,s,z,h, (pas besoin pour k, on utilise q)
sifflantes et chuintantes : š, ś
ġayin : ġ
pour aleph et 3ayin : spiritus laevis (plûtot que l'apostrophe qui a un comportement souvent fantasque) et spiritus asper (et le signe propre à l'égyptien qui ressemble à un 3
et un petit plus pour l'assyriologue : g tildé pour le sumérien et les déterminatifs en exposant (d, meš, giš, kam, ki, uru, I, mi, na4, dug, gi, id2, iku, iti, ku6, kur, kuš, lu2, mul, mušen, sig2, tug2, u2, udu, urudu, uzu).

Avec ça on transcrit facilement toutes sortes de langues sémitiques
Voir le profil du Babélien Envoyer un message personnel
Montrer les messages depuis:   
Créer un nouveau sujet Répondre au sujet Forum Babel Index -> Forum arabe, berbère, hébreu Aller à la page Précédente  1, 2, 3  Suivante
Page 2 sur 3









phpBB (c) 2001-2008