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JC43
Inscrit le: 17 Sep 2006 Messages: 84 Lieu: VIAS (34)
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écrit le Saturday 04 Aug 07, 18:20 |
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pour moi je dis "out " en prononcant bien le "t" |
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Cadmos
Inscrit le: 18 Mar 2007 Messages: 34 Lieu: Haute-Normandie
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écrit le Saturday 04 Aug 07, 19:39 |
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Pareil pour moi... |
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Sylphe
Inscrit le: 15 Jan 2005 Messages: 117
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écrit le Wednesday 08 Aug 07, 14:58 |
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Jacques a écrit: | Aoûtien est laid, il vaudrait mieux dire augustin (et julien).
On dirait alors :
Le métro parisien est agréable quand les augustins sont sur la Côte.
On distingue les augustins des juliens au degré de leur bronzage.
Pâle comme un augustin. |
Ça, c'est une bonne idée.
C'est curieux : je ne trouve ni "décembristes" ni "septembriseurs" sur Google alors qu'il me semblait que des groupes revolutionnaires avaient porté ces noms là. |
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Marden
Inscrit le: 16 Nov 2004 Messages: 468 Lieu: Seine-et-Marne, Ardennes
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écrit le Wednesday 08 Aug 07, 15:38 |
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Jean-Charles a écrit: | Le CSA, .... |
Je ne connaissais pas la "Lettre du CSA" avant cet avatar et l'article qui semble soulever tant de polémiques, article paru dans la "Lettre" du mois de juillet. Chacun a droit aux vacances, et à une attitude détendue.
A relire l'article, qui aurait très bien pu avoir sa place dans les "colonnes" de Babel, on peut noter qu'il s'agit d'un recensement des avis tolérents ou tranchés de linguistes distingués plus ou moins péremptoires.
Pas de quoi fouetter un chat : mi-a-ou[t] !!! |
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ariane
Inscrit le: 10 Aug 2007 Messages: 4 Lieu: Ste-Thérèse
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écrit le Friday 10 Aug 07, 23:55 |
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Bonjour à tous,
Je suis Québécoise, et je crois que la prononciation diffère d'après la région, puisque plusieurs semble écrire qu'il ont entendu la prononciation /ut/ (outte) plus souvent, alors qu'au Québec, cette forme n'est pratiquement jamais entendu: nous le prononçons soit /u/ (mois d'ou) ou bien /au/ (mois d'a-ou).
Ce serait intéressant d'entendre le commentaire d'un habitant d'une autre communauté francophone dans le monde !
Ariane |
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Sylphe
Inscrit le: 15 Jan 2005 Messages: 117
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Zwielicht
Inscrit le: 30 Jan 2007 Messages: 1227 Lieu: la rencontre des eaux
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écrit le Monday 13 Aug 07, 6:48 |
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ariane a écrit: | Je suis Québécoise, et je crois que la prononciation diffère d'après la région, puisque plusieurs semble écrire qu'il ont entendu la prononciation /ut/ (outte) plus souvent, alors qu'au Québec, cette forme est pratiquement jamais entendu: nous le prononçons soit /u/ (mois d'ou) ou bien /au/ (mois d'a-ou). | Au Québec j'entends des fois: " au mois de-ou ".
/u/ précédé de la préposition de sans élision ! |
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Feintisti
Inscrit le: 09 Oct 2005 Messages: 1591 Lieu: Liège, Belgique
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écrit le Monday 13 Aug 07, 11:42 |
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C'est comme si on écrivait "au mois de houx"... |
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Jean-Charles
Inscrit le: 15 Mar 2005 Messages: 3124 Lieu: Helvétie
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écrit le Monday 13 Aug 07, 11:45 |
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Feintisti a écrit: | C'est comme si on écrivait "au mois de houx"... |
Autrement dit: Un mois d'hiver |
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yves
Inscrit le: 07 Aug 2007 Messages: 397 Lieu: Nevers
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écrit le Friday 31 Aug 07, 23:50 |
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J'ai toujours dit /ut/ (oute), sauf évidemment dans la chanson pour faire miaou !
Autour de moi, j'ai déjà entendu a-oute, mais comme beaucoup l'on dit, je le ressens comme marqué par l'âge. Peut-être est-ce régional, et donc marqué par les anciens (comme septante ou autres). Par contre, une prononciation /u/ (ou) me fait l'effet de pédantisme.
Par contre, pour expliquer la différence avec la prononciation de référence, apparemment /u/, le problème des synonymes ne me semble pas le plus important, il n'y a qu'à regarder la liste fournie de ceux existant déjà pour s'en convaincre. Par contre, ce doit être un des mots dont l'orthographe influe sur la façon de dire (et ainsi, on fait parfois des retours en arrière sur des prononciations disparues). |
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Jean-Charles
Inscrit le: 15 Mar 2005 Messages: 3124 Lieu: Helvétie
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écrit le Saturday 01 Sep 07, 7:20 |
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Il me semble que le présent sujet avait un sondage. Est-ce que je me trompe ? |
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Feintisti
Inscrit le: 09 Oct 2005 Messages: 1591 Lieu: Liège, Belgique
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écrit le Saturday 01 Sep 07, 12:17 |
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Oui, ça c'est dans le Café! |
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Jean-Charles
Inscrit le: 15 Mar 2005 Messages: 3124 Lieu: Helvétie
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écrit le Saturday 01 Sep 07, 12:23 |
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J'ai retrouvé: C'est ici |
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Outis Animateur
Inscrit le: 07 Feb 2007 Messages: 3510 Lieu: Nissa
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écrit le Saturday 01 Sep 07, 16:02 |
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J'ai répondu au sondage mais je continue ici.
J'ai essayé de voir du côté de l'étymologie mais c'est assez compliqué. Les formes germaniques (august) semblent des emprunts au latin d'époque impériale (Augustus) mais les formes romanes reposent sur un latin plus populaire où les u ont été dissimilés, déjà agústus à l'époque impériale pour le sens « consacré par les augures » (le plus souvent, favorable). C'est sûr car, dès le latin, la diphtongue au se réduit à o (auricula > *oricula > oreille).
De même, le u bref s'était fermé en o dès le latin vulgaire et il faut donc partir d'un *agóstos qui survit bien dans l'italien agosto.
En français, à partir du VIIIe siècle, le g intervocalique, ancien ou issu de k, s'affaiblit en y (pacare > *pagare > payer, plaga > plaie) sauf au voisinage d'un u où il disparaît complètement (ruga > rue, securum > *segurum > sëur > sûr). Il faut donc partir d'un *aost.
Dès la fin du XIe siècle, le s avant consonne commence à ne plus se faire entendre et, passé par une aspiration, ne fait plus qu'allonger la voyelle précédente. Ce qui, quand l'orthographe le prendra en compte (XVIIIe), se marquera par le circonflexe (pâte, hôtel, île). On arriverait à *aôt mais, dans le même temps, le ô a eu une tendance irrégulière (Est et Ouest) à devenir un oû. On a eu conflit entre chose et chouse (XVIe) mais, ici, c'est le oû qui l'a emporté pour aboutir à août.
Mais, comment ça se prononçait ?
Dès les XVe et XVIe siècles les consonnes finales ont plus ou moins cessé de se prononcer, mais de façon très irrégulière, la fréquence d'usage du pluriel des mots étant quelquefois décisive comme dans les oppositions bec, arc, duc en face de clerc, croc, jonc.
Un certain nombre de mots poursuivent l'hésitation en ayant (ou ayant eu longtemps) les deux prononciations en fonction du contexte : cinq, six, sept, huit, neuf, dix. La règle très souple étant :
- la consonne finale se prononce avant une voyelle et quand elle est suivie d'une pause de la phrase ;
- sinon, elle ne se prononce pas.
Pour moi, août appartient à cette catégorie.
On a dû avoir longtemps maintien du hiatus a-oût (il se constate encore dans la prosodie de la chanson (Le 31 …) et les dérivés aoûtat et aoûtien) qui n'avait aucune raison de disparaître, le français ne connaissant plus de diphtongues au.
Mais il n'a pas non plus de hiatus /a-u/ autochtone, ce qui le fragilise. Comme le a y est atone, il y a en cours une tendance à l'amuir et, comme pour toutes les évolutions en cours, certains sont en retard, d'autres en avance, sans qu'aucun jugement de valeur ne puisse y être attaché … |
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Jean-Charles
Inscrit le: 15 Mar 2005 Messages: 3124 Lieu: Helvétie
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écrit le Sunday 02 Sep 07, 5:54 |
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Ton explication est très intéressante
C'est sûr que le mot aoutien n'est pas des plus heureux, mais c'est quand même celui qui s'est imposé. Le mot Augustin est déjà pris par un ordre religieux, ce qui fait qu'il était mieux d'inventer un autre mot, ce qui s'est fait tout naturellement.
Pour ce qui est de prononcer aoussien, ça me semble plus compréhensible et il y a un je ne sais quoi qui me pousse à ne pas prononcer un-noussien, loussien ou dézoussien, alors que pour le mot outil, ça me semble plus simple: Un-nouti, louti ou dézouti. |
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