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TIBETAIN - Transcription - Langues du monde - Forum Babel
TIBETAIN - Transcription

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Nikura



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Messageécrit le Wednesday 21 Feb 07, 0:27 Répondre en citant ce message   

rdo a écrit:
En tibétain : ngä phö-kä shē shē(n)-ki-yö (Wylie : ngas bod skad bshad shes kyi yod). = je parle tibétain


Je ne comprends cette transcription... pourquoi des trémas sur des a ???

-> je me suis permis de scinder le sujet pour pouvoir parler au calme de la transcription du tibétain. Rdo tu pourrais nous faire un petit descriptif de la transcription Wylie comparée à la réelle prononciation du tibétain ? sourire
Je m'intéresse beaucoup au tibétain et je me suis acheté il y a peu un énorme dictionnaire anglais/tibétain pour la somme très modique de 8 € ... Mais leur système de transcription n'est pas exceptionnel.


Dernière édition par Nikura le Thursday 22 Feb 07, 3:32; édité 1 fois
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rdo



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Messageécrit le Wednesday 21 Feb 07, 13:30 Répondre en citant ce message   

Le ä correspond à une voyelle a qui s'est "transformée" de par la lettre suffixe qui la suit en son è, c'est pourquoi je la rend phonétiquement de cette façon. Idem pour le son u ("ou") qui devient ü ("u"), ou le o qui devient ö (eu).
Autant la transcription orthographique du tibétain est normalisée, autant il n'en est rien pour la phonétique. Je tente d'en faire une lecture logique et lisible (y compris pour les tons et les aspirations), mais apparemment ce n'est pas le cas. Mea culpa.
Quelqu'un a-t-il une suggestion ?
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Nikura



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Messageécrit le Wednesday 21 Feb 07, 16:58 Répondre en citant ce message   

Je connais un peu le tibétain mais je n'avais jamais rencontré de notation ä, alors que ö et ü sont fréquents. Peut-être est-ce dû au fait que la majorité des ouvrages utilisent tout simplement un e.
Pourquoi ne pas retranscrire en alphabet phonétique international, tout simplement...? Clin d'œil
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rdo



Inscrit le: 19 Feb 2007
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Messageécrit le Wednesday 21 Feb 07, 23:18 Répondre en citant ce message   

Après avoir pris quelques renseignements sur l'alphabet phonétique international, je me lance et propose pour le tibétain :
ŋè pʰø̀ ke ʃé ʃé ki jø. (Pourquoi le ton bas ne reste-t-il pas en place au-dessus du ø après mon copier-coller ?)
Il me manque encore quelques données pour être précis, notamment la transcription d'une voyelle entre le "é" et le "è", ainsi que la légère nasalitation que j'avais noté "(n)". Quelqu'un qui pourrait éclairer ma lanterne serait le bienvenu.
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Nikura



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Messageécrit le Thursday 22 Feb 07, 3:28 Répondre en citant ce message   

Une voyelle entre é et è ?? en API on peut la donner ainsi / 'e' / mais ce n'est pas un signe conventionnel...
Les caractères de l'API collent mal avec Internet Explorer, bien que la nouvelle version les accepte. Tu peux aussi noter les sons par un chiffre comme en chinois on bien laisser l'accent après la voyelle. Ou bien noter les tons avec une barre / montant, \ descendant - plat. En API on utiliserait des signes placés après la voyelle (un peu comme ça ¬ ou |- ou -| mais connectés), plus pratiques que les accents ´ou `. Mais le problème c'est qu'il manque des signes diacritiques sur la page clavier API de Lexilogos et parmi eux, la notation des tons...
La légère nasalisation peut être notée par un n en exposant. Il n'est pas sur la page non plus.
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rdo



Inscrit le: 19 Feb 2007
Messages: 75
Lieu: la Frette-sur-Seine

Messageécrit le Thursday 22 Feb 07, 16:35 Répondre en citant ce message   

La transcription Wylie est un système de notation orthographique du tibétain. Elle associe à chacune des 30 consonnes tibétaines une lettre ou un groupe de lettres occidentales. Elle tend vers une approximation plus ou moins proche du son.
Par exemple, ka pour le son ká, kha pour kʰá, cha pour tʃʰá, etc ...
Toutefois, elle ne peut être utilisée comme phonétique puisqu'elle retranscrit toutes les lettres de chaque syllabe, alors que beaucoup d'entre elles (les lettres) sont muettes ou se prononcent différemment de leur son de base. Ex : bsgrubs se prononce dɽùp, byas se dit tʃʰè.
Son avantage est de pouvoir noter l'orthographe d'un mot (il y a pas mal d'homonymes en tibétain) lorsque seule une police occidentale est utilisable (en imprimerie, sur internet, ...)

Pour ce qui est de la transcription phonétique, bien que j'ai étudié plusieurs méthodes, je n'ai pas trouvé de système qui soit totalement satisfaisant. La plupart d'entre elles ignorent les tons et certaines aspirations, sans doute dans le but de faciliter l'apprentissage du locuteur français. Bien que les tons soient absents de certains dialectes, ils sont primordiaux dans le spyi skad (tʃí.ke) ou "tibétain standard", parlé dans la région de Lhasa. Tons et aspirations peuvent être modifiés ou supprimés en fonction des préfixes et des suscrites, ce qui rend d'ailleurs le nombre d'homonymes moindre.

Je donne des cours de grammaire tibétaine classique et j'ai dû opter pour un système de notation simple et compréhensible par tous. J'ai adopté tout ou partie de la notation que j'ai apprise en fac aux Langues Orientales à Paris. Le système n'est pas parfait mais rend les tons, les aspirations ainsi que les transformations vocaliques dûes aux suffixes (d'où mon "ä").
Par exemple, pour reprendre l'exemple cité plus haut, je rend par "chä", le mot byas prononcé tʃʰè, le soulignement indiquant un ton bas. Ce système de notation a l'avantage de n'utiliser que des caractères connus de tous, ce qui facilite, à mon avis, l'apprentissage (mes cours ne s'adressent nullement à des linguistes). Toutefois, je trouve l'utilisation de l'API intéressante même si je suis débutant en la matière. Je suis effectivement tout prêt à l'utiliser sur ce forum s'il est connu d'un grand nombre, ce qui n'était pas mon cas avant ... hier embarrassé !
Dans la plupart des cas, le même byas est rendu par quelque chose du genre "tché" (ignorant ainsi ton et aspiration) ou plus fréquemment "djé" (ce qui rend uniquement la prononciation de la syllabe utilisée en position non initiale d'un mot plurisyllabique ou dans les dialectes n'utilisant pas les tons). Ce n'est évidemment ni suffisant ni satisfaisant pour une approche précise et complète de la langue.

Pour ce qui est de la phonétique, ce n'est évidemment pas tant celle des lettres qui est importante que celle de la syllabe qui représente l'élément fondamental du mot tibétain. Les ligatures (superpositions de lettres) créent des sons parfois très différents des lettres les composant. Sauf à faire seulement une équivalence Wylie-phonétique, il serait préférable d'utiliser une police tibétaine pour être compris du plus grand nombre (beaucoup de personnes ne connaissent pas le Wylie, y compris les locuteurs natifs d'ailleurs !).
La facilité - si j'ose dire - du tibétain réside dans le fait qu'une fois les règles de prononciation connues (et elles ne sont pas en si grand nombre que ça !), on peut à coup sûr prononcer correctement tous les mots (les exceptions sont rarissimes).

Pour revenir à l'API, on trouve en tibétain un arrêt glottal correspondant au son k final non prononcé ou du moins à peine ; peut-il être rendu par ʔ - à moins qu'un k en exposant fasse l'affaire ?
Et, comment rendre un son "ille" (comme dans fille) mais prononcé très légèrement ? Avec un j en exposant ?
Le son ja prononcé normalement de façon moyenne, est parfois très appuyé à ton bas, parfois plus léger à ton haut. Comment rendre ces différences ?
En somme, cela fait beaucoup de questions ... triste
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Jean-Charles



Inscrit le: 15 Mar 2005
Messages: 3124
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Messageécrit le Thursday 22 Feb 07, 20:43 Répondre en citant ce message   

Citation:
La facilité - si j'ose dire - du tibétain réside dans le fait qu'une fois les règles de prononciation connues (et elles ne sont pas en si grand nombre que ça !), on peut à coup sûr prononcer correctement tous les mots (les exceptions sont rarissimes).

Pour revenir à l'API, on trouve en tibétain un arrêt glottal correspondant au son k final non prononcé ou du moins à peine ; peut-il être rendu par ʔ - à moins qu'un k en exposant fasse l'affaire ?
Et, comment rendre un son "ille" (comme dans fille) mais prononcé très légèrement ? Avec un j en exposant ?
Le son ja prononcé normalement de façon moyenne, est parfois très appuyé à ton bas, parfois plus léger à ton haut. Comment rendre ces différences ?

Je ne connais pas le tibétain, mais ta dernière remarque me pousse à faire une remarque d'ordre général. Si les règles de prononciation ne sont pas en si grand nombre, pourquoi se compliquer l'existence avec des notations complexes de choses simple ? Si je prends l'exemple du japonais, il y a des sons bien précis qu'on rend par une transcription en lettre latines. Par exemple, le son japonais qui se trouve entre r et l se transcrit r, même si c'est approximatif, car le Japonais entend entre r et l quand un r est prononcé.
La question est donc plutôt d'utiliser l'écriture la plus proche possible du français qu'un Tibétain saisit. Ce n'est que pour les sons pour laquelle cet entendement est impossible qu'il faut compléter, là aussi avec des conventions supplémentaires. Il faut juste que ce soit univoque: 1 convention = 1 son.

Si ça ne suffit pas, et que d'autres notations sont indispensables, je vois un certain nombre de possibilités, afin de pouvoir écrire en alphabet courant et pas en alphabet phonétique internationnal:
Citation:
- Comme mentionné ci-dessus, les lettres en exposant
- idem, en bas. Dans l'écriture manuscrite, on écrirait en indice ( décalé sous la ligne ) - Dans l'écriture imprimé, on écrirait en 1/2 taille, sur la ligne.
- En écriture imprimée, on peut également employer les gras et les italiques, ainsi que la cursive. Pour l'écriture manuscrite, ces modes d'écrire peuvent êtrre remplacés par un signe conventionnel ou un accent qui n'a même pas besoin d'exister sous forme imprimée.
- On peut mettre un groupe de lettres en exposant.
- On a aussi déjà mentionné les signes accents
Enfin, on peut utiliser ou détourner quelques lettres grecques, car elles se trouvent presque toujours à disposition.
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Nikura



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Messageécrit le Friday 23 Feb 07, 15:32 Répondre en citant ce message   

Le problème du tibétain est que les transcriptions simplistes rendent vagues certains aspects importants... Du moins c'est que je ressens dans bien des méthodes que j'aie pu utiliser ou consulter. C'est pourquoi nous en venons à ce fil pour voir si l'API peut offrir une bonne alternative.
L'API n'est pas si compliqué Clin d'œil Son avantage est d'être beaucoup plus facilement adaptable à toutes les langues et non limité aux seules transcriptions destinées aux seuls français.

Pour le son [j] final, celui en exposant désigne plutôt une palatalisation, après une consonne. Après une voyelle, tu peux écrire [-j]. Pour l'arrêt glottal, le signe est bien celui dont du parle. Un k en exposant... pourquoi pas.
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rdo



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Messageécrit le Friday 23 Feb 07, 16:02 Répondre en citant ce message   

Pour l'arrêt glottal, je suggérais un k en exposant, car il s'agit bien d'un son k prononcé comme tel dans certains dialectes, à peine dans d'autres, et qui prend (parfois mais pas toujours) la forme d'un arrêt glottal complet dans le "tibétain standard" (parlé dans la région de Lhasa et par la majorité de la dispora tibétaine).
Cela peut évidemment se moduler selon le mot. D'ailleurs, beaucoup de suffixes syllabiques sont réalisés par des sons très légers et mériteraient d'être notés en exposants.

Pour faire suite aux deux messages de Jean-Charles et Nikura, j'essaie de mettre actuellement au point deux systèmes de transcription phonétique, l'un basé sur l'API (moins accessible), l'autre sur une notation plus lisible par le locuteur français ne connaissant pas l'alphabet international (mais qui laisse de côté certaines subtilités). J'ai réuni pour l'instant une petite cinquantaine de sons qui me semblent nécessaires. Je me permettrais de vous les soumettre pour avoir un avis extérieur sur la question.
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rdo



Inscrit le: 19 Feb 2007
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Messageécrit le Saturday 24 Mar 07, 12:48 Répondre en citant ce message   

Voici une petite liste des différents sons en tibétain, comprenant les valeurs en API ainsi qu'une transcription simplifiée que je me propose d'utiliser sur ce forum.
Cette liste n'est pas totalement exaustive ; il y manque - en plus de mes éventuels oublis roulement des yeux - un son [j] très marqué et un autre très adouci, que je n'ai pas su transcrire en API et qui ne concernent de toute façon que quelques rares mots.
N'hésitez pas à faire part de vos commentaires ... notamment par le son [ʤ] que je transcris par j (par habitude du Wylie qui trancrit également ce son par j). Il y a sans doute risque de confusion avec l'API [j], alors que faire ? Mais le son API [j] est lui, habituellement, retranscrit par y.

API / transcription / équivalent
consonnes
k / k / cour
/ kh / idem aspiré
g / g / gant
ŋ / ng / ring
/ c / tchèque
tʃʰ / ch / idem aspiré
ʤ / j / jazz
ɲ / ny / gagner
t / t / tas
/ th / idem aspiré
d / d / dent
n / n / nous
p / p / pas
/ ph / idem aspiré
b / b / banc
m / m / main
ts / ts / tsar
tsʰ / tsh / idem aspiré
dz / dz / pizza
w / w / watt
ʃ / sh / chat
s / s / son
j / y / yeux
r / r / r russe roulé (initial)
ɽ / (r), r / r rétroflexe, proche du r anglais (médian)
ʁ / r / r français, à peine marqué (final)
l / l / loup
h / h / h aspiré, h anglais
v / v / vous (pour les emprunts étrangers)
f / f / fin (pour les emprunts étrangers)
ʈ / t(r) / t rétroflexe
ʈʰ / th(r) / t aspiré rétroflexe
ɖ / d(r) / d rétroflexe
voyelles
a / a / pas
i / i / lit
u / u / loup
e / e / léger
o / o / lot
ɛ / e / règne
y / ü / luge
ø / ö / heureux
-j / ï / fille, paye (légèrement prononcé)
ː / : / voyelle longue (mots sanskrits ou finale longue)
nasalisations
ã / an / banc (suivi de la consonne ng)
õ / on / long (suivi de la consonne ng)
autres
ʔ / ' , (k) / arrêt glottal
˥ / / / ton haut
˩ / \ / ton bas[b]
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lehumble



Inscrit le: 05 Apr 2006
Messages: 70
Lieu: réunion

Messageécrit le Friday 18 Jan 08, 16:38 Répondre en citant ce message   

Qu'appele-t-on ton haut et bas ?

le ton bas se fait-il dans le fond de la gorge, les deux tons sont-ils monotones ______ -----------
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rdo



Inscrit le: 19 Feb 2007
Messages: 75
Lieu: la Frette-sur-Seine

Messageécrit le Friday 18 Jan 08, 19:02 Répondre en citant ce message   

Le ton bas correspond à un son 'grave' et le haut à un son plus 'aigu'. Il s'agit de tons plats, globalement non modulés. Toutefois, pour certains sons à ton bas aspiré (kha\, cha\, tha\, pha\), on observe parfois une légère modulation descendante. Mais d'une manière générale, le ton haut n'est pas montant et le ton bas pas descendant comme c'est le cas, par exemple, en chinois.
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gilou



Inscrit le: 02 Jan 2007
Messages: 1528
Lieu: Paris et Rambouillet

Messageécrit le Sunday 20 Jan 08, 3:03 Répondre en citant ce message   

En ce qui concerne le tibétain moderne parlé à Lhassa, on a, selon le point de vue, un système a deux ou six tons.
Plus précisément on a le système suivant, pour les monosyllabes:
Fin de syllabe Ton HautTon Bas
V4312
VV V:N Vr44113
VG VN52~53132

Ou la notation des tons est une notation sur une échelle (standard) à 5 degrés de hauteur musicale, 1 étant la note la plus grave et 5 la note la plus aigüe.
V indique une syllabe à finale en voyelle orale brève
VV indique une syllabe à finale en voyelle orale longue ou en diphtongue
V:N indique une syllabe à finale en voyelle nasale longue, soit une syllabe à finale en voyelle orale longue suivie d'une consonne nasale -m, -ŋ
Vr indique une syllabe à finale en voyelle suivie d'une consonne vibrante -r
VG indique une syllabe à finale en voyelle suivie d'une consonne occlusive -p, -k, -?
VN indique une syllabe à finale en voyelle nasale brève, soit une syllabe à finale en voyelle orale brève suivie d'une consonne nasale -m, -ŋ
Une étude plus détaillée affinerait ces données (comme par exemple le fait que pour les finales VG au ton haut, la descente en fréquence finale est un peu plus grande pour la finale en -? que pour celle en -p [et pas de données pour celle en -k])...

Ce qui est intéressant, c'est la situation avec les mots de deux syllabe: On n'a grosso modo que deux (ou six selon les analyses) schémas tonaux.
En effet, en première syllabe d'un mot de deux syllabes, les trois tons haut passent au ton 44, et les trois tons bas au ton 22. En deuxième syllabe d'un mot de deux syllabes, les tons hauts restent inchangés, et les tons bas passent aux tons hauts correspondant. Enfin, si on a une succession d'un ton bas 22 et d'un ton haut 44 (pouvant provenir d'un ton bas 113), le ton haut 44 passe a un ton montant 24. Certains locuteurs n'appliquent cette dernière regle que si le ton haut 44 provenir d'un ton bas 113, et ne l'appliquent pas si c'est au départ un ton haut 44.
On a donc six schémas tonaux:
44 43; 44 44; 44 52~53
11 43; 11 24 (et 11 44 pour certains locuteurs); 11 52~53
Ce qu'on peut aussi voir comme deux modèles, HH et BH.

Bon, il y a divers phénomènes tonaux dont je ne connais que quelques bribes (ton neutre...).
Par exemple, la négation ma est au ton haut (44) si le verbe qui la suit est (isolément) au ton haut, et elle est au ton bas (22) si le verbe qui la suit est (isolément) au ton bas (et donc, en combinaison avec ma, au ton haut, en vertu des règles précédentes sur les mots de deux syllabes).

Noter que le modèle a deux tons, haut et bas, ne décrit pas bien le parler de certains locuteurs qui ont le changement phonétique suivant: disparition d'une finale -? et compensation par allongement de la voyelle précédente. C'est un phénomène réalisé dans certains dialectes tibétains (celui de Shigatsé par exemple). On le rencontre a Lhassa dans le parler de certains locuteurs, en particulier pour les voyelles basses comme a, et dans les mots de deux syllabes dont la première se termine en -?.
Il y a allongement de la voyelle, mais le ton reste (relativement) inchangé, et ne passe pas au ton de la même classe (haut ou bas) des syllabes en VV.

[Référence: Recherches sur les tons du tibétain (dialecte de Lhasa) - Hu Tan - Cahier de linguistique Asie Orientale, XI 1, juin 82]
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