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Maisse Arsouye
Inscrit le: 10 Nov 2004 Messages: 2037 Lieu: Djiblou, Waloneye
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écrit le Wednesday 13 Aug 08, 20:28 |
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En Wallonie, qui est pourtant une terre d'oïl, le "t" est prononcé.
Faut pas généraliser. |
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jef.L
Inscrit le: 14 Jun 2007 Messages: 84 Lieu: Bratislava / Slovaquie
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écrit le Thursday 14 Aug 08, 11:13 |
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J'ai toujours entendu le t. (Normandie, Lyon, Sud-Ouest, Région parisienne), même s'il est parfois très léger.
/m~Ɛtnã/
Dans une prononciation soignée, on entend aussi le "e" là où je suis passé, mais en conversation courante, ça reste quand même /m~Ɛtnã/. |
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Matlock
Inscrit le: 07 Jul 2008 Messages: 14 Lieu: Paris
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écrit le Thursday 14 Aug 08, 14:21 |
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Je crois que personne ici n'a cherché à recommander telle ou telle prononciation. Pour ma part, je me suis contenté de donner le fruit de mes observations (imparfaites, certes) concernant la façon dont les locuteurs de la région parisienne prononçaient le nom de cette ville, ainsi que le mot "maintenant", qui est le sujet de ce fil. Ce n'est certes pas moi, le toulonnais monté à Paris, qui contesterait que la prononciation est différente selon les régions.
Je ne suis pas sûr de constater une soudaine "dérive de la prononciation" due à l'essor de la télévision ou des SMS. Bien au contraire, il me semble que l'histoire de la phonétique est une histoire de l'usure articulatoire des mots. Et les gallo-romains, qui n'avaient pas accès aux technologies actuelles, ont fait dériver la prononciation latine (via les palatalisations, les premières diphtongaisons, etc.), et cette dérive est à l'origine de la langue parlée aujourd'hui.
J'ajoute que le prénom "Denis" semble mieux résister à cette usure de la prononciation francilienne en raison de la position relativement forte de la syllabe d'attaque. Ici non plus, personne ne s'appelle /ni/, ni même /dni/. En revanche, j'ai entendu à de nombreuses reprises le prénom Guillaume ramené des deux syllabes de /gijom/ (le /o/ étant le plus souvent ouvert dans le Sud de la France) à un quasi-monosyllabe /gjjom/ par assimilation de la voyelle /i/ à sa semi-voyelle /j/. |
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José Animateur
Inscrit le: 16 Oct 2006 Messages: 10945 Lieu: Lyon
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écrit le Thursday 14 Aug 08, 16:00 |
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ElieDeLeuze a écrit: | Je voulais dire que pour prononcer un /t/ dans maintenant, il faut vraiment s'appliquer. |
Pour moi, c'est le contraire : il me semble difficile de ne pas prononcer le t au milieu de maintenant. On entend à l'occasion 2 prononciations que je trouve toujours surprenantes :
- [métnant], par exemple dans la Loire (St-Etienne, Firminy)
- [main-nant] où là le t est muet comme indiqué plus haut dans le fil
Pour ma part, je varie entre ces 2 prononciations :
- maint'nant : c'est la forme familière et courante
- maintenant : plus formel (entretien professionnel ou discussion dans un cercle cultivé)
Le ton de l'intervention de Parlosoulé est surprenante : pourquoi opposer l'Oïl au sud ? Il suffit de distinguer dans quelle zone on entend telle prononciation. Oui, on entend couramment prononcer St D'nis, c'est comme ça. La pratique d'une langue, ça se constate. Et je ne vois pas l'intérêt d'attaquer la prononciation des jeunes, ni celui de se cramponner à la prononciation de locutions centenaires. Ca ne m'empêche pas d'être très attentif au français que j'écris, que je parle...et que je lis. |
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lilou
Inscrit le: 19 May 2006 Messages: 211 Lieu: Belgique Gembloux
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écrit le Monday 18 Aug 08, 15:27 |
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ElieDeLeuze a écrit: | Je voulais dire que pour prononcer un /t/ dans maintenant, il faut vraiment s'appliquer. |
Nous avions un professeur qui ne prononçait pas le t et nous riions de lui derrière son dos. Je m'aperçois pourtant que cette prononciation (même dans notre Gembloux, Maisse Arsouye!) gagne du terrain. Personnellement, je la trouve très négligée. |
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dawance
Inscrit le: 06 Nov 2007 Messages: 1888 Lieu: Ardenne (belge)
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écrit le Tuesday 19 Aug 08, 14:29 |
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lilou a écrit: | Je m'aperçois pourtant que cette prononciation (même dans notre Gembloux, Maisse Arsouye!) gagne du terrain. Personnellement, je la trouve très négligée. |
La prononciation /mƐnã/ , (mè-nan), est typique chez les Bruxellois de souche. Je ne l'aime pas non plus et je dis le t, (maint'nant) comme à Liège.
J'ai aussi du mal à accepter la prononciation locale (Brabant-Hainaut) pour "je l'aime ": "je l'ain-me"!!, qui est au contraire une nasalisation. Simple constat. |
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yzeute
Inscrit le: 17 May 2008 Messages: 6 Lieu: hautes-pyrénées
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écrit le Tuesday 19 Aug 08, 15:02 |
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Par contre dans le sud moi je prononce le plus souvent maint'nant avec accentuation sur la première syllabe mais bon chacun arrange la langue comme il le souhaite (souvant pronociation locale ou régionale) pour ma part je suis influencée parl'occitan. |
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dawance
Inscrit le: 06 Nov 2007 Messages: 1888 Lieu: Ardenne (belge)
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écrit le Wednesday 20 Aug 08, 14:30 |
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Attention, yzeute, je dis que la majorité des Wallons prononcent comme toi maint'nant.
L'accent bruxellois et de "contaminés"/mƐnã/ , (mè-nan) ? Une minorité.
Ma critique à l'égard de l'accent bruxellois: une vieille querelle entre Bruxelles et Liège, pas plus méchante que celle d'un Provençal à l'égard de l'accent du nord, entends par là l'accent parisien.
Les Wallons ne sont bien entendu influencé par l'occitan, quoique nous soyons cousins.
Vous dites: sara la porta et nous: sêre l'ouh (espagnol: cerrar), tous du latin sĕrare, fermer (la porte)
Ce n'est qu'un exemple... |
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BeRReGoN
Inscrit le: 20 Aug 2008 Messages: 21 Lieu: Québec, Abitibi
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écrit le Wednesday 20 Aug 08, 18:30 |
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Au Québec, le T est prononcé aussi, soit Maint'nant ou encore Maintenant. |
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dawance
Inscrit le: 06 Nov 2007 Messages: 1888 Lieu: Ardenne (belge)
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écrit le Thursday 21 Aug 08, 11:10 |
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semensat a écrit: | En ce qui me concerne, j'entends (et j'utilise !) selon la rapidité de prononciation et le contexte, les prononciations :
- /m~Ɛnnã/
- /m~Ɛnã/
- /mƐnnã/
- /mƐnã/
- /menã/
- /m~Ɛtnã/
Comme quoi, ça varie ! |
Je m'étonne que tu ne cites pas la prononciation méridionale. Je cite Zink: "le français ne connaît le n vélaire que dans...parking...et en français méridional dans des finales comme celle de maintenant". J'ai l'impression d'être en vacances!
Je répète que les Wallons prononcent le t comme en Occitanie
Il faut aussi mettre en lumière un autre préjugé: à l'émission "escapades gourmandes", le présentateur déclare que le mot persil est prononcé avec le -l uniquement à Lyon. C'est faux puisqu'ici aussi, nous disons le -l. |
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yzeute
Inscrit le: 17 May 2008 Messages: 6 Lieu: hautes-pyrénées
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écrit le Thursday 21 Aug 08, 11:55 |
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Je dévie un peu le sujet mais je prononce pas tout le temps le l de persil ca dépend si je prend l'accent français (du sud) en prononçant le l mais avec l'occitan j'accentue sur l'avant dernière syllabe!
ANIMATION FORUM :
Rappel : le sujet de ce Mot du Jour est "maintenant", pas persil. Merci de ne pas dévier sur la prononciation locale d'autres mots. |
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Feintisti
Inscrit le: 09 Oct 2005 Messages: 1591 Lieu: Liège, Belgique
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écrit le Saturday 23 Aug 08, 16:14 |
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Je n'utilise jamais la prononciation à rallonge "main-te-nant", mais plutôt "maint'-nant". Quand je parle très vite, il m'arrive de gromeler un "main-nant".
On devrait tous dire "à c't heure" (ou "asteur"), comme ça pas de jalou! |
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dawance
Inscrit le: 06 Nov 2007 Messages: 1888 Lieu: Ardenne (belge)
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écrit le Monday 25 Aug 08, 12:36 |
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Ce lien est très intéressant. Toutefois, le "découpage" du temps en une suite de "points temporels flous" n'est pas loin de la prémisse du troisième sophisme de Zénon d'Elée, celui qui dit que la flèche de l'archer n'atteint pas la cible, si l'on décompose le temps en une suite d'instants. A ce sujet, Aristote dit: Citation: | Que l'on refuse cette prémisse et le raisonnement s'écroulera |
Zénon ne veut sûrement pas en déduire l'inexistence du mouvement, comme certains le prétendent (ce serait lui faire injure), mais bien la difficulté à concevoir le mouvement et le temps. Le fait qu'un concept ait quelque chose d'intemporel en est sans doute la raison.
Maintenant, assimilé au mot présent, est également difficile à concevoir. Il signifie généralement, selon le contexte, un passé immédiat, un futur immédiat ou les deux, donc une durée, comme le témoigne mieux le présent progressif anglais: "not now, I am thinking" (pas maintenant, je réfléchis-en train de penser).
J'ai entendu jadis définir le présent comme étant la séparation entre le futur et le passé et en déduire que, dès qu'on parlait du présent, il était déjà passé, donc qu'il n'existe pas: autre sophisme!
Si Aristote réfute la prémisse de Zénon, il ne donne pas pour autant l'essence du mot "temps".
Le prix Nobel, Ilya Prigogine, dans une conférence à l'Université Libre de Bruxelles, proposait deux sortes de temps: le temps réversible des physiciens et celui irréversible de la thermodynamique.
Voir aussi Wikipedia, au mot Temps, un article très intéressant. |
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José Animateur
Inscrit le: 16 Oct 2006 Messages: 10945 Lieu: Lyon
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écrit le Tuesday 27 Feb 18, 13:01 |
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Lire le Fil maintenant (Dictionnaire Babel). |
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pep2
Inscrit le: 08 Feb 2007 Messages: 131 Lieu: Barcelona
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