lustration (francais)

[José]

Voir également le Mot du Jour "lustre" : ICI


Dans la Rome antique, la lustration désignait le rituel de purification (d'un lieu ou d'une personne) et de réconciliation au cours duquel on offrait un sacrifice solennel. Ce rite s'effectuait par procession, sacrifice ou aspersion.

Par analogie : cérémonie de purification

Etymologie : empr. au lat. lustratio, dér. de lustratum, supin de lustrare «purifier par un sacrifice».

Ces dernières années, le terme lustration a été largement employé par la presse, à propos des lois de lustration appliquées dans les pays d'Europe centrale et orientale.

Après la chute du communisme en 1989, la plupart des pays de l'ex-Bloc de l'Est ont adopté ces lois de lustration afin de vérifier si leurs dirigeants s'étaient compromis avec la police secrète du régime communiste déchu et de protéger les nouvelles institutions démocratiques contre les anciens agents.

En régulant l'accès aux dossiers, elles ont permis de mettre fin, en partie, aux publications de listes de collaborateurs, sources de rumeurs et de chantages, par manque de transparence.

Dans certains pays (ex-RDA, Bulgarie), une bonne partie des dossiers de collaborateurs ont été détruits.

La première loi de lustration date de 1991 en République Tchèque, sous la présidence de Václav Havel.

Ces lois définissent les conditions que doivent remplir les responsables d'organes administratifs comme la justice, l'armée, voire des institutions névralgiques comme les médias et la banque nationale. Les personnes qui occupent ces postes doivent présenter une attestation établie par le ministère de l'Intérieur certifiant qu'elles n'étaient pas liées au régime communiste. On parle de "certificats de lustration", qui reposent souvent sur des déclarations sur l'honneur.

En 2007, Bronislaw Geremek (ministre polonais des Affaires étrangères de 1997 à 2000) avait refusé de se conformer à cette loi. En 2008, Lech Wałęsa a été accusé d'avoir été impliqué dans les services secrets. Plus récemment, Milan Kundera vient d'être accusé d'avoir dénoncé un opposant politique qui fut condamné à vingt-deux ans de travaux forcés.

Qu'il s'agisse du passé communiste, du colonialisme, de la collaboration ou de l'épuration, se confronter à son passé est un exercice très difficile à réaliser pour une nation.

[MiccaSoffiu]

Pour les nostalgiques, peut-on parler de lustration en ce qui concerne les emprunts russes ?

[Patrick]

Pour les modernes, la loi de lustration concerne les mahométans qui ne sont pas en mesure de trouver de l'eau pour se purifier avant les prières obligatoires !
Cette loi de lustration s'appelle tayammoun.

cf. http://islam-c-ma-vie.over-blog.com/article-390671.html

[José]

Attention aux liens que l'on affiche : le site donné par Patrick est un blog personnel (islam-c-ma-vie.over-blog ...). Même si ce blog semble sérieux, il vaut mieux citer des sources reconnues. C'est une précaution qui vaut dans tous les domaines, particulièrement dans celui de la religion, quelle qu'elle soit.

L'Islam ne parle pas exactement de "loi" de lustration en ce qui concerne la Tayammum. Voici ce qu'indique le site de la Mosquée de Paris :

[Patrick]

Merci pour ces précisions fort utiles. Je les communiquerai à mon collègue, M. M.N. âgé de 58 ans qui enseigne la religion islamique depuis fort longtemps et qui, sur le Tableau de ma classe, écrit et apprend aux élèves de dernière année du secondaire (17 - 18 ans) la" Loi de lustration" e.a.
Je suppose qu'il me reprécisera les choses à son tour ? Je vous en ferai part à tous.

[José]

Ce fil n'ayant pas vocation à devenir un guide pratique religieux, nous en resterons là sur la question de la lustration pulvérale, suffisamment développée dans ce fil.