Voir le sujet précédent :: Voir le sujet suivant |
Auteur |
Message |
gilou
Inscrit le: 02 Jan 2007 Messages: 1528 Lieu: Paris et Rambouillet
|
écrit le Saturday 02 Jun 07, 12:22 |
|
|
Citation: | pêcher : Prunus persica ; originaire de Chine du nord |
Les Navajos, Hopis et d'autres nations "pueblos" cultivaient les pêchers. Une des premières actions des militaires américains lors de la lutte qui les a opposés aux Navajos à d'ailleurs été la destruction totale de leurs vergers de pêchers.
Sait on si ces arbres avaient étés introduits par les espagnols? Sinon, quelle etait leur provenance? |
|
|
|
|
acdebombourg
Inscrit le: 30 Mar 2007 Messages: 225 Lieu: Viviers du Lac
|
écrit le Monday 04 Jun 07, 12:03 |
|
|
Précisions sur "brugnons " et " nectarines":
C'est la même chose: l'hybridation tout à fait artificilelle entre prunier et pêcher a été obtenue en laboratoire et en centres de recherches agronomiques.
Quand aux pyrus (poiriers), la plupart sont greffés sur un sujet porte greffe dénommé "aubépine" ( du genre "Crataegus" (naturellement une rosacée)).
En effet, les récits selon lesquels on aurait greffé des pommiers ou des chataigniers sur des saules ou de cerisiers sur des peupliers, relatent une chose d'avance vouée à l'échec : on peut toujours essayer de greffer une rosacée ou une fagacée sur une salicacée, mais cette manoeuvre est à ma connaissance sure d'échouer car aucune cicatrisation ni transfert de sève n'est possible; je crois même qu'il y aurait d'emblée un rejet de la greffe, chaque arbre ayant son propre système de défenses immunitaires, en l'occurrence la fabrication d'acides phénoliques spécifiques à chaque espèce qui empêchent la compatibilité dans la fabrication des cellules d'une essence à l'autre, et qui, comme par hasard se fabriquent sur la partie du tissu végétal qui vient d'être nécrosé (les coupures dues aux entailles de la greffes et celles pratiquées sur le greffon)
C'est ce qui explique le changement de couleur du bois et du cambium sur les zones nécrosées: elles passent rapidement du blanc verdâtre au brun, puis au noir.
Le "Malus" s'appelle en français "pommier" car cela vient du nom grec donné au fruit défendu de l'arbre du paradis : "poma", mais Hélène va nous dire en grec quel est son nom exact...
"Malus" vient peut être du "mal" fait à l'humanité d'avoir croqué la pomme!...
Le pommier est l'arbre du monde occidental par excellence car il pouvait être cultivé sous toutes les latitudes et donner maints produits utiles.
Les moines celtes qui sont revenus de Bretagne (la grande) au 6ème siècle en ont propoagé la culture dans toutes les abbayes qu'ils ont fondé. Ils avaient notamment besoin des pommes pour faire des compotes qui servaient d'excipient pour les médicaments faits dans leurs officines avec les extraits desplantes médicinales cultivées dans leurs "herbularia".
C'est pourquoi, aujourd'hui, la plupart des ongüants s'appellent une "POMMADE". |
|
|
|
|
ssorgatem
Inscrit le: 18 Apr 2007 Messages: 65 Lieu: Calafell, Catalunya, España
|
écrit le Wednesday 06 Jun 07, 21:56 |
|
|
De la Wikipédia, sur l'abricot
Citation: |
L'étymologie du nom est intéressante : le mot est passé du latin au français via le grec, l'arabe, l'espagnol puis le catalan. Les Romains le nommaient præcoquum, c'est-à-dire « (le fruit) précoce » ; les Grecs ont emprunté le mot sous la forme πραικόκιον praikókion, puis les Arabes aux Grecs sous la forme أَلْبَرْقُوق ʾal barqūq (sachant qu'il n'y a pas de son /p/ en arabe, celui-ci a été remplacé par /b/, qui en est le plus proche ; le mot a aussi subi une métathèse). Ensuite, les Espagnols, en contact avec les Arabes, en ont fait un albaricoque en agglutinant l'article au nom (le processus implique aussi une voyelle anaptyxe). Le mot est passé en France par le catalan albercoc, devenu en français aubercot. C'est cependant la forme espagnole (albaricoque) qui nous a donné abricot, en concurrence avec aubercot. Seul le premier est resté |
interéssant... |
|
|
|
|
Sido
Inscrit le: 14 May 2006 Messages: 139 Lieu: Orléans
|
écrit le Wednesday 06 Jun 07, 22:23 |
|
|
L'origine arabe al-burquq, proposée par Hélène serait-elle à rapprocher de la ville d'Albuquerque au Nouveau Mexique, proche du territoire des Hopis et Navajos ? |
|
|
|
|
gilou
Inscrit le: 02 Jan 2007 Messages: 1528 Lieu: Paris et Rambouillet
|
écrit le Thursday 07 Jun 07, 1:25 |
|
|
Albuquerque vient de l'espagnol Alburquerque ville de la province de Badajoz, en Extremadure, dont l'etymologie remonte soit au latin Albus querqus, chêne blanc (ie chêne liege dont on a retiré l'écorce), soit a l'arabe Abu-al-Qurq, qui signifierait pere du bouchon (qurq a donné l'anglais cork), et designerait aussi le chêne liege, soit a l'arabe al-Barquq qui signifie la prune.
La ville américaine d'Albuquerque a été baptisée ainsi en l'honneur de 34e vice-roi de Nouvelle Espagne, Don Francisco Fernandez de la Cueva Enriquez, Duc d'Alburquerque, le premier r chutant au cours du 19e siecle.
L'étymologie latine ou arabe liée au chêne liege est assez plausible, vu l'abondance dudit végétal autour de la ville espagnole. |
|
|
|
|
Dino
Inscrit le: 09 Oct 2006 Messages: 479 Lieu: Αθήνα – Ελλάδα
|
écrit le Friday 08 Jun 07, 16:13 |
|
|
Le latin malus, en grec, devient μήλο (pron. moderne mîlo, érasmienne mêlo). Je ne crois pas qu'il y ait quelque relation étymologique ou linguistique avec le mal. |
|
|
|
|
nil
Inscrit le: 04 Aug 2008 Messages: 68 Lieu: Paris
|
écrit le Monday 06 Oct 08, 8:45 |
|
|
A Tunis, la prune c'est el aouyina / el aouïna (c'est le nom de l'aéroport de Tunis). Je ne me souviens pas de mot pour désigner les pruneaux. J'ai entendu berquq pour la première fois, dit par un Algérien de Mostaganem, c'est à dire très occidental. Je ne sais pas s'il y a une répartition est-ouest du nom de berquq.
Et aouïna désigne aussi la prunelle de l'oeil. |
|
|
|
|
Piroska
Inscrit le: 13 Sep 2005 Messages: 1067 Lieu: Basse-Marche (France)
|
écrit le Saturday 08 Nov 08, 17:40 |
|
|
Outis a écrit: | Ma grand-mère, par souci d'économie domestique, parfumait ses confitures d'abricot avec quelques amandes de ce fruit dont le petit goût d'acide cyanhydrique (un poison violent) était pratiquement identique à celui de la variété d'amandes dite « amande amère ». La famille a survécu … |
C'était bien la tradition dans ma famille aussi. Ma grand-mère, ma mère, ma tante, ma cousine, ma sœur et moi-même, nous avons toujours mis des noyaux d'abricot (épluchés, donc blancs) dans nos confitures d'abricot, en guise de décoration (par souci d'économie ? je n'en vois pas la raison…).
Ma tante en faisait aussi des espèces de macarons.
Les noyaux de la plupart des abricots du jardin de ma grand-mère avaient le goût des amandes douces; il n'y avait qu'une variété au noyau amer.
Ce qui n'empêche pas que nos parents nous avertissaient du danger d'abuser des uns et des autres.
En hongrois : abricot = barack (pron. : baratsk).
Pêche = őszibarack (litt. abricot d'automne, pron. eussibaratsk) |
|
|
|
|
giòrss
Inscrit le: 02 Aug 2007 Messages: 2778 Lieu: Barge - Piemont
|
écrit le Saturday 08 Nov 08, 18:43 |
|
|
piemontais:
l'abricot= l'albicòc ou ël ramougnénc/l'armougnènc/l'armougnan (Prunus armeniaca)
la pêche = ël pèrssi (prunus persica)
Brunus domesticus = brigna/bërgna/bërgnòla/ramassìn (Prunus damaschina)
pouillais: l'abricot = lou vëricòqquë
Dernière édition par giòrss le Monday 10 Nov 08, 1:16; édité 3 fois |
|
|
|
|
nil
Inscrit le: 04 Aug 2008 Messages: 68 Lieu: Paris
|
écrit le Saturday 08 Nov 08, 18:46 |
|
|
Je crois qu'elles renferment un sel de l'acide cyanhydrique, d'où leur toxicité. |
|
|
|
|
MiccaSoffiu
Inscrit le: 24 Jun 2008 Messages: 463 Lieu: Capicursinu-Sophia
|
écrit le Sunday 04 Apr 10, 17:01 |
|
|
giòrss a écrit: | piemontais:
l'abricot= l'albicòc ou ël ramougnénc/l'armougnènc/l'armougnan (prunus armeniaca)
la pêche = ël pèrssi (prunus persica)
prunus domesticus = brigna/bërgna/bërgnòla/ramassìn (prunus damaschina)
pouillais: l'abricot = lou vëricòqquë |
En corse, selon INFCOR, l’arbre, l’abricotier a deux dénominations :
baracuccu : de l’arabe al-barqûq
sarzillonu *: d’éthymologie indéfinie
L’abricot une seule dénomination :
baracucca : de Baracuccu, de l’arabe al-barqûq
Sachant que pour l’italien al-barqûq aurait aussi donné albicocco :
http://www.etimo.it/?term=albicocco&find=Cerca
Sachant que le corse est très proche de l’italien ou du toscan, comment peut-on expliquer les deux cheminements linguistiques différents ?
A quel moment aurait pu se faire cette différenciation, avec des étapes différentes ?
La prune elle se dénomme : mirlantula, prugna, susina, bombuccone, sgrignone, basilgata, catalinesca
* Source INFCOR - Pour le cap corse en général plus proche du toscan je n’ai connu que baracuccu |
|
|
|
|
shlomoavital
Inscrit le: 19 Apr 2008 Messages: 129
|
écrit le Sunday 04 Apr 10, 17:36 |
|
|
Abdüsseläm a écrit: | Mais aussi étrange que cela puisse paraître "abricot " se dit en arabe "meshmesh". Le terme "barqûq" est réservé à la prune. |
En hébreu "abricot" se dit מִשְׁמֵשׁ [mishmesh]...
Peut-être un emprunt à l'arabe |
|
|
|
|
MiccaSoffiu
Inscrit le: 24 Jun 2008 Messages: 463 Lieu: Capicursinu-Sophia
|
écrit le Sunday 04 Apr 10, 18:39 |
|
|
Helene a écrit: | Après une recherche sur ma grande encyclopédie, il est mentionné que l’étymologie est assez controversée. D’une part, il est mentionné l’explication de Xavier c'est-à-dire le latin praecoquum mais d’autre part le fait que ce fruit ait été introduit en Grèce et en Italie par le biais de l’Arménie l’étymologie perse barquq est prise en compte. Il est noté enfin que le terme πραικόκιον est entré par la suite comme un emprunt dans le lexique grec par le biais de l’arabe al-burquq , albirquq |
J’ai effectivement lu :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Abricot
"Les Romains le nommaient praecoquum, c'est-à-dire « (le fruit) précoce ».
Les Grecs l’empruntèrent aux Romains sous la forme πραικόκιον (praikókion).
Les Arabes l’empruntèrent aux Grecs sous la forme أَلْبَرْقُوق (ʾal-barqwq). (Étant donné qu’il n’y a pas de son /p/ en arabe, celui-ci a été remplacé par /b/, qui en est le son le plus proche.)
Les Catalans l’empruntèrent aux Arabes sous la forme albercoc en agglutinant l’article défini au substantif."
Selon la même source :
« Un siècle avant notre ère, les légionnaires romains l’introduiront sur tout le pourtour méditerranéen, en Grèce et en Italie »
J’ai lu aussi :
basque : abrikot (arbeletxeko)
espagnol : albaricoque,
sarde : baracòca, baracòco, baracòcu
maltais : berquq |
|
|
|
|
u pistùn
Inscrit le: 15 Aug 2011 Messages: 301 Lieu: Liguria
|
écrit le Saturday 20 Aug 11, 16:51 |
|
|
Dans les dialectes liguriens le terme plus utilisé (aujourd'hui) est bricoccalu, qui est celui du genois. Mais dans les aires latérales ou isolées on a aussi miscimìn, qui dérive directement de meshmesh et armugnìn < Armenia. |
|
|
|
|
rejsl Animatrice
Inscrit le: 14 Nov 2007 Messages: 3664 Lieu: Massalia
|
écrit le Saturday 20 Aug 11, 17:18 |
|
|
En allemand d'Autriche ainsi qu'en Bavière, l'abricot se dit Marille, mot dérivé du vénitien armellino, en référence ici aussi à l'Arménie. |
|
|
|
|
|