Breizhadig
Inscrit le: 12 Nov 2004 Messages: 860 Lieu: Penn ar Bed / Finistère
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écrit le Monday 19 Sep 05, 18:11 |
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Voici une phrase en Breton pré-moderne (1650 - 1820) : Aoun am boa, ne ranquer quet e lavaret. Eur pes triwec'h diner ne vize quet entreet em pensou, qui signifie mot à mot "J'ai eu peur, il n'est pas besoin de le dire. Une pièce de 18 deniers ne serait pas entré dans mes fesses"
Cette phrase est tirée de "Ar Farvel Goapaer" (le bouffon moqueur), une oeuvre littéraire à caractère libertin de la fin XVIIIè, écrite par Kerenveyer... Un vrai plaisir à lire ! Tant au niveau culturel, linguistique qu'au niveau humoristique...
Pour ce qui est du détail de l'explication, ca se passe de commentaire, c'est assez imagé pour se faire une idée concrète de la chose, y'en a à qui la peut leur fait se relacher les muscles, chez les Bretons, c'est l'inverse
Sinon, dans ce livre j'ai trouvé un passage en préface assez bien tourné qui donne une leçon sur la façon de respecter un livre et son auteur qui dans son oeuvre a laissé une partie de son âme :
"Assa an istor ze a desq deoc'h lenner fur, e ranquit caout quement a respet evit eur levr, a pa ve ene eun den ebars. Mat pe fall ne lennit quet mar quirit oguen ne rocguit, na no devit. Adie"
Traduction : "Cette histoire là vous apprend, sage lecteur, que vous devez avoir autant de respect pour un livre, que si il contenait l'âme d'un homme à l'interieur. Bon ou mauvais ne le lisez pas si vous voulez mais ne le déchirez ni le brulez pas. Adieu"
Quennavezo ! |
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Breizhadig
Inscrit le: 12 Nov 2004 Messages: 860 Lieu: Penn ar Bed / Finistère
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écrit le Monday 19 Sep 05, 18:33 |
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Ha j'ai oublié, en Breton moderne cela aurait donné : "Aon am boa, ne ranker ket e lavaret (n'eus ket ezhomm e lavaret). Ur pezh triwec'h diner ne vije ket ambouget em peñsoù"
Maintenant reste plus qu'à glisser ca dans une conversation, pour ma part il y aura pas de mal, j'adore toutes les expressions imagées dans ce genre
Resped deoc'h ! |
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