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Maisse Arsouye
Inscrit le: 10 Nov 2004 Messages: 2037 Lieu: Djiblou, Waloneye
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écrit le Monday 15 Nov 04, 10:29 |
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le nuton
De nombreux pays sont peuplés de créatures légendaires. Ils ont pour nom troll, lutin, farfadet, gnôme, elfe,... La Wallonie n'échappe pas à la règle et possède ses "nuton".
Une étymologie possible vient de Neptune :
Neptune - Neutton - Nuton - Luton - Lutin
Une autre possiblité vient de la vulgate "nuitum", qui signifie approximativement "nuit" ou "de manière nocturne" :
Nuitum - Nuiton - Nuton - Luton - Lutin
Dans un cas comme dans l'autre, le nuton apprait comme l'ancêtre du lutin. Mais Julos Beaucarne ne dit-il pas du wallon qu'il est "du latin venu à pied du fond des âges".
Je pourrais parler des macrâles,des arbres à clous, des pierres druidiques, du cheval Bayard, du tombeau du Géant,... et donc des nutons.
Les nutons sont de petites créatures qui habitent dans les grottes de
Wallonie. Ils sont gentils mais farçeurs. De nombreuses légendes mettent en scène des nutons.
Chaque village wallon ou presque a une grotte habitée par des nutons. A Saint-Martin-Balâtre, mon village d'origine, il y en a même plusieurs. Le
plus fameux est le "trau dès nutons", au pied d'un petit escarpement qui domine la vallée de la Ligne. La légende veut qu'on puisse déposer à
l'entrée du trou un travail qu'on n'a pas le temps, ou le courage, d'effectuer soi-même. Les nutons le feront à notre place. Mais attention !!!
Il ne faut pas oublier de donner aux nutons une rétribution honnête, essentiellement de la nourriture. Si on se montre radin ou oublieux, les
nutons se vengent en effectuant de nombreuses farces !
Vous voyez, ce sont des créatures très espiègles. Espiègle se disant "arsouye" en wallon ( au passage, notez le faux-ami français "arsouille" dont la connotation est péjorative ), il était normal que je prenne pour avatar un nuton. |
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Digenis
Inscrit le: 15 Nov 2004 Messages: 26 Lieu: Suisse
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écrit le Monday 15 Nov 04, 20:20 |
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A mon avis, le mot "nuton" doit être rapproché de la racine germanique "uecht" car "Uechtland=Nuithonie" dans le cas de l'opposition entre Fribourg-en-Brisgau (D) et Fribourg-en-Nuithonie (CH) ou Freiburg-in-Uechtland. |
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Pascal Responsable projet
Inscrit le: 14 Nov 2004 Messages: 355 Lieu: Alsace-Lorraine- Allemagne
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écrit le Monday 22 Nov 04, 18:58 |
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Pourrais-tu aller plus loin SVP ? cette racine germanique "uecht" veut dire quoi ? elle sonne alémanique sans nul doute, mais je ne vois spontanément aucun lien avec les lutins. tu peux préciser SVP ?
concernant les lutins nordiques, comme Maisse, beaucoup citent les "trolls". c'est un peu impropre dans l'esprit nordique. Ils sont plutôt maléfiques, pas si petits que cela, parfois même gênants, les BD modernes les ont repris d'aillerus sous cette forme.
quand on parle lutin au sens plutôt mignon et surotut protecteur dans les pays nordiques, on évoque :
les tomtar (sg tomte ) --> Suède
les Nisser (sg nisse) --> Norvège, Danemark
les Tonttuja (sg tonttu) --> Finlande
les Puke (sg Puk) en Allemagne du Nord
On trouve ici aussi dans Shakespeare le terme "Puck" , le joyeux rôdeur de la nuit" dans "le songe d'une nuit d'été".
Quand j'entends troll, j'entends plus "korrigan" breton : gros filou ! rôdeur! parfois sympa, mais qui n'aime pas trop qu'on le dérange sur son territoire.
le draug est le troll marin
le fossgrimmen est le troll des chutes d'eau
le näcken est le troll d'eau douce. |
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Pascal Responsable projet
Inscrit le: 14 Nov 2004 Messages: 355 Lieu: Alsace-Lorraine- Allemagne
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écrit le Monday 22 Nov 04, 19:09 |
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Il me vient à l'esprit que dans les Hautes Vosges, on me disait qu'il y avait les sotrés dans les bois. ce sont les lutins des Vosges. Mais à part cela, je ne sais rien sur eux. comme dit, ma culture vosgienne est essentiellement transmise par la famille, je n'ai jamais cherché à réfléchir où, quand, comment ? car mes études se sont concentrées sur la linguistique comparative des langues germaniques et scandinaves.
Pierre, aurais-tu qqch sur les "sotrés" ? Merci (excuse l'orthographe!!) |
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Breizhadig
Inscrit le: 12 Nov 2004 Messages: 860 Lieu: Penn ar Bed / Finistère
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écrit le Monday 22 Nov 04, 19:29 |
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Vi les Korrigans correspondent parfaitement à ce que tu dis, ils ont un physique assez ingrat, aiment faire des farces à ceux qui s'aventurent sur leur territoire... J'en ai deux dans ma chambre, jvous les prendrai en photo si j'ai le temps !
Ils vivent surtout en foret, en Bretagne, on surnomme même les Dolmens "Ty ar Gorriganed" (maison des Korrigans)...
PS : si ya des Bretonnants, l'écriture du mot "ty" est volontaire, je vois pas d'ou est sortie la graphie normalisée "ti", en tout cas, pas du pays Bigouden ! |
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Xavier Animateur
Inscrit le: 10 Nov 2004 Messages: 4087 Lieu: Μασσαλία, Prouvènço
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écrit le Monday 22 Nov 04, 19:40 |
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tu as deux korrigans (*) : des vrais ou des empaillés ?
à propos, voici l'origine du nom :
korr (nain) du vieux breton corr (cor en gallois, cornique)
korrig est le diminutif, donc un petit nain...
korrigan avec le suffixe -an est aussi un diminutif, donc le tout petit nain...
(voir dict. étym. breton)
(*) Lire le MDJ korrigan (breton) - [ José ] |
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Maisse Arsouye
Inscrit le: 10 Nov 2004 Messages: 2037 Lieu: Djiblou, Waloneye
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écrit le Monday 22 Nov 04, 20:04 |
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Après recherches, je confirme que l'étymologie du nuton ( ainsi que celle du lutin ) est bien "Neptune" ou "Nuitum". En fait, l'imense majorité des références trouvées donnent la première solution. Toutes les autres donnent le seconde et je ne la cite que comme hypothèse abandonnée car la cause est entendue.
Le ressemblance avec "Nuithonie" et "uecht" me semble donc plutot fortuite. Il y a là un "h" qui se balade qui n'existe pas dans notre racine. |
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Xavier Animateur
Inscrit le: 10 Nov 2004 Messages: 4087 Lieu: Μασσαλία, Prouvènço
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écrit le Monday 22 Nov 04, 20:23 |
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chez Chrétien de Troyes (XIIe) on trouve :
netun (de Neptune) pour désigner un lutin
et aussi nuiton (avec l'influence de nuit)
ce terme a été altéré en luiton, luitin, lutin
il faudrait que l'on fasse une page sur ces petits démons !! |
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Pascal Responsable projet
Inscrit le: 14 Nov 2004 Messages: 355 Lieu: Alsace-Lorraine- Allemagne
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écrit le Monday 22 Nov 04, 20:39 |
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Merci à Pierre qui m'a envoyé en message personnel l'info suivante sur les sotrés :
Voici quelques détails écrits dans l'almanach 1986 de l'Est Républicain
Le sotré est un nain qui se faufille partout sans se faire voir des adultes. Il est bien plus petit que ceux de Blanche Neige et surtout beaucoup plus mal élevé.
Il a une drole de tête toute blanche, des yeux jaunes qui font de la lumière sale et des grandes oreilles vertes commes des feuilles de laitue..
Il porte costume en crépon de toutes les couleurs et des bas jaunes
Il a toujours des chaussures sales, il laisse des traces sur la moquette.
On peut tenter de pièger le Sotré avec des friandises.
Mais les friandises disparaissent toujours et le Sotré n'est jamais piègé. |
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Pierre
Inscrit le: 11 Nov 2004 Messages: 1188 Lieu: Vosges
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écrit le Monday 22 Nov 04, 21:15 |
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Evanescence commença alors son récit :
" Je vivais depuis toujours dans le Poitou, et m'amusai ce jour-là avec les Farfadets, qui sont les cousins des Fadets. Mais je ne connaissais pas beaucoup ceux-ci parce qu'ils vivent cachés dans les grottes. Au contraire, les Farfadets aiment le grand air et les champs de lavande ! Nous jouions donc eux et moi à lutiner les bergers, lorsqu'une hirondelle atterrit au milieu des moutons. Autour de son cou, elle m'apportait un message du roi des fées : Oberon. Il me chargeait d'une mission importante : recenser tous les lutins et toutes les fées d'Europe !
Et il y a le Sotré, qui n'est pas vraiment féroce mais très colérique et très effronté. Mais pire encore en terme de taquineries, existent les Spunkies : se sont de petits pickpockets qui détroussent gendarmes et curés, et qui vivent en Angleterre.
Enfin, méfie-toi des Nutons car ils saccagent les bois du Sôte parce qu'ils sont jaloux de son entente avec les hommes dont ils sont eux les souffres-douleurs.
La suite sur poussière de fées. |
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Pierre
Inscrit le: 11 Nov 2004 Messages: 1188 Lieu: Vosges
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écrit le Monday 22 Nov 04, 21:26 |
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LE SOTRE
Le père Clément avait les plus beaux chevaux du village. Ils étaient grands et fringants, leurs robes étaient brillantes, leurs crinières frémissantes et leurs sabots luisants. Et en plus de cela, ils étaient vaillant à l'ouvrage. Pourtant, il ne perdait guère de temps à s'en occuper: jamais il ne leur curait le pied ou ne les étrillait. Rarement il changeait leurs litières. Aussi ne comprenait il pas pourquoi, chaque matin, au réveil, il découvrait une écurie propre et retrouvait ses chevaux brossés, la queue peignée et parfois même leur crinière nattée. Qui s'amusait ainsi. était-ce sa servante ? Ou bien sa femme, la grande Nanette ?
Ce qui le turlupinait encore davantage, c'était que la nourriture qu'il réservait à ses bêtes avait disparue. Il ne donnait pourtant que la juste ration à chacun d'eux, non parce qu'il était avare , mais parce qu'il n'aimait pas le gaspillage. Et comme dit le proverbe, il croyait que donner du vin aux dames et de l'avoine aux chèvres, c'était du bien perdu.
Et parlons en de l'avoine ! Oh, ce n'était pas des chèvres qu'il devait se plaindre, c'était de ses chevaux ! Ces animaux là mangeaient, mangeaient ? Jamais il n'avait vu de tels appétits. Mais il n'empêche que son coffre d'avoine se vidait bien vite. Il ne voyait qu'une explication : quelqu'un venait la nuit dans son écurie lui voler son avoine. Et il se promit de surprendre le voleur.
Il en causa d'abord à sa femme qui se moqua de lui :
- Mais de quoi donc te plains tu mon bon. N'as tu pas les meilleurs chevaux du coin ?
Mais il insista. Alors , elle lui avoua qu'elle savait que s'était le sotré.
- Le Sotré ? Mais ne soit pas bourrique ! Tout le monde sait que le Sotré n'existe pas ! Ce sont des histoires de mâmiches (= mammies).Tu en as vu toi ?
- Chut, quand on les vois, il ne faut surtout pas le dire ? Ils se fâcheraient.
- Ma pauv' Nanette ! Je ne te croyais pas si bête !
Elle se contenta de hausser les épaules. Car elle savait fort bien que ce n'était pas des histoires ?
Les Sotrés, elle les connaissait. Quand elle n'était qu'une pisseuse au berceau, bâillant pour avoir sa tossotte (= tétine) , déjà ils venaient l'endormir en lui chantant de chansons qu'elle seule entendait. Citation: | Ninan ! Beau fanfan !
Les cloches font leur petit chant
Pour mener nos poules aux champs.
La plus belle s'en va devant,
La plus laide s'en va derrière,
L'estropiée est attardée,
La plus haute monte sur les autres,
Iouhihi ! L'oiseau l'a prise ! | Et puis quand elle était piote (=enfant), elle aimait aller aider la servante à traire les vaches dans l'étable, au dessus des forêts des Vosges où se trouvait la ferme de son père. La Bibi ne manquait jamais de verser un peu de lait qu?elle allait mener au grenier.
- pour qui donc c'est ce bol ?
- Chut ? Faut pas le dire. C'est pour le Sotré !
- Et pourquoi ? Il aime tant que ça le lait le Sotré ?
- Oh que oui ! Tu comprends, il se repose le jour et lorsque la nuit tombe, il se met au boulot.
La Bibi regardant autours d'elle si personne ne l'écoutait, abaissa la voix :
- C'est pour le remercier de s'occuper des vaches quand on dort. Pour les soigner, il leur retire leurs cornes. Mais s'il n'a pas eu son compte de lait, il oublie de les remettre, et ça fait maigrir les pauv' bêtes. Si, si, c'est arrivé dans la ferme là où je travaillais avant. Et on dit que ces les maîtres qui n'aiment pas les sotrés, pour se venger, ils mettent des cheveux dans le beurre et font pipi dans le lait. Tu te rends compte un peu !
Le temps avait passé et la servante les avait quitté. Et la Nanette était devenue une bacelle (=demoiselle) plus occupée par les garçons que les Sotrés. Mais une nuit qu'elle ne pouvait pas dormir parce qu'elle pensait à son Clément, elle s'était accoudée à la fenêtre et avait vu bouger quelque chose sur le tas de fumier. Ce n'était pas des bêtes. C'était de petits hommes, des Sotrés , qui se tenaient par la main et qui rondiaient (=faisaient une ronde). Elle s'était vite recouchée et n'en n'avait jamais reparlé. Après, elle avait quitté ses sapins et ses vaches pour aller vivre avec son Clément dans le nord de la Lorraine où les gens parlaient un patois différent du sien. Oh, mais elle ne se plaignait pas ! C'était une femme respectée et le père Clément ne la bourriaudait (=grondait) guère. Il n'était ni trop faignant, ni trop soûlot. En plus comme on dit, il avait du poil sur l'oreiller : il était à son aise , simplement un peu trop regardant à la dépense. Et quand la Nanette voulait s'acheter une petite bricole, elle le faisait en douce. Mais ce qu'elle lui reprochait surtout, c'est qu'il ne croyait pas , ni à Dieu, ni au Diable, ni à la dame verte, ni aux Sotrés. Et pour dire vrai, elle n'aurait pas été fâchée que le Sotré joua un bon tour à son Clément pour lui prouver qu'il existait.
Ce soir là, le père Clément avait bu 2 ou 3 verres de vin chaud , histoire de se donner du coeur au ventre et de s'empêcher de dormir, pris sa fourche et se blottit dans un recoin de l'écurie pour guetter son voleur.
Un rayon de lune passait par la petite fenêtre tandis que les chevaux dormaient. Le père Clément, malgré son petit remontant, commença à se laisser envahir par le sommeil. Mais soudain, au premier coup de minuit sur le clocher de l'église, il entendit grincer la porte. Un petit bonhomme chantonnant, vêtu d'une houppelande et coiffé d'une calotte s'approcha d'un cheval et grimpa sur son dos, le caressa et le câlina. Il fit de même avec tous les autres chevaux qui hennissaient doucement comme pour lui dire qu'ils étaient reconnaissant.
Maître Clément se demandait s'il révait. Il se frotta les yeux mais il était bien éveillé. Le petit bonhomme continuait à chanter: Citation: | Clip, clop, je frappe à la porte
Clip, clop, je cours et je trotte
Clip, clop, je flatte et je frotte
Clip, clop, je soigne sans trêve
Clip, clop, les chevaux qui rêvent | Aussi , quand il eu fini de s'occuper de ses bêtes et s'approcha du coffre à grains , le fermier bondit sur lui et, croyant l'attraper, planta sa fourche . Mais quand il se releva, le Sotré avait disparu et seule sa petite calotte était restée agrafée à une dent de la fourche. Un petit nuage voilà la lune et l'écurie se trouva plongée dans l'obscurité.
Alors on entendit d'une voix aiguë et moqueuse:
- si tu me prends ma calicotte, je te roulerai dans la crotte !!! Hi, hi , hi !!!
- ta calipotte, petit voleur, je l'ai et je la garde !
Il se rapprocha de l'endroit d'où venait la voix et se pencha, pensant sentir quelque chose gigoter dans la paille. A ce même moment, de l'autre coté de l'écurie, il entendis:
- Rends moi mon bonnet ou je te change en baudet !
Puis la porte claqua.
Le lendemain, la mésaventure du Sotré fit le tour du village et le père Clément fit son fier montrant la petite calotte rouge comme un trophée en laissant entendre qu'il avait échappé à un grand danger.
- alors, tu l'as vu ?
- Et comment donc que je l'ai vu !
- et à quoi il ressemblait ?
- à un petit bonhomme très laid avec de grandes oreilles comme des feuilles de chou et un grand nez .
La grande Nanette étais soucieuse. Se moquer du Sotré ne lui disait rien qui vaille.
Comme son mari dormait à poings fermés , après avoir bien arrosé sa victoire, elle lui repris la calicotte et la rangea soigneusement. Puis elle se coucha et dormi d'un sommeil sans rêve. Le lendemain matin lorsqu'elle se réveilla, son mari n'était plus là. Elle ne commença à s'inquiéter qu'à l'heure du casse croûte et se mit à le chercher. La journée passa, et, désespérée, elle vint trouver le curé qui, souriant, lui demanda si elle était allée voir du coté de l'écurie. Lorsqu'elle entra dans l'écurie, elle remarqua un baudet parmi les chevaux qui ne s'y trouvait pas la veille. Elle compris aussitôt.
A la nuit tombante, elle retourna à l'écurie et y laissa la calicotte.
Elle ne put s'empêcher de ricaner sous sa cape lorsqu'elle passa devant l'âne à qui elle donna double ration d'avoine. Le lendemain, l'âne s'était volatilisé et le bon Clément ronflait, la tête dans le crottin. Sans doute n'avait il pas fini de cuver son vin ... |
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Pierre
Inscrit le: 11 Nov 2004 Messages: 1188 Lieu: Vosges
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écrit le Monday 22 Nov 04, 21:34 |
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CONTES ET LEGENDES DE WALLONIE
Parmi celles-ci, nous retrouvons les nutons appelés suivant les régions, nains, gnomes, lûtons, dûhons, sotês ou encore lutins (appellation de nuton en français moderne). Leur nom dérive de Neptunus (en ancien français netun), dieu de la mer qui, chez les Gaulois, devint également dieu des eaux souterraines et par extension des grottes.
http://dialogue.wallonie.be/10/contes.htm |
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Digenis
Inscrit le: 15 Nov 2004 Messages: 26 Lieu: Suisse
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écrit le Monday 22 Nov 04, 23:39 |
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Bon, j'ai fait une rapide recherche et, pour "Uechtland"..il n'y pas de nains sans qu'on sache très bien de quoi il s'agit. Peut être une graphie spéciale de "Wiflis"??
Pour ce qui est de Nuithonie, Fribourg-en-Nuithonie, il y a un rapport. Voyez:
- REYNOLD, Gonzague de:
Contes et Légendes de la Suisse héroïque. 22 Dessins du peintre Edmond Bille. Lausanne, Payot, 1914, in-4 , 4 p. n.n. + 334 p. + 2 p. n.n., cartonnage orig.. - Prix : 70 CHF
Cette collection contient notamment les histoires suivantes: Comment les gens de Soleure, avoyers, Grand et Petit Conseils, assistèrent, du haut des remparts, à la Création du monde et au Déluge / La légende de Nuithon, le roi des nains, et du trésor enfoui dans le lit de la Sarine . |
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Digenis
Inscrit le: 15 Nov 2004 Messages: 26 Lieu: Suisse
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Pierre
Inscrit le: 11 Nov 2004 Messages: 1188 Lieu: Vosges
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écrit le Tuesday 23 Nov 04, 0:27 |
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Lu ptit nûton d' Cwî
(Conte traditionnel du lutin qui fait la cour à une humaine)
I gn avot in côp, la des ans et des razans, ou Walon Payi d' Ersè, in cinsî k' on loumot Baltazâr. Et l' cinse k' il astot dsu, ile su houtchot: lu Molin Copine.
Lu cinsî Baltazâr avot ene pècléye du djonnes a noûri, et èn ovradje du diâle a-z abate pou in gangnadje du mizére. Il avot ddja ene grande bwêchèle, ki s' loumot Orèliye, et ki n' astot nin trop lêde a rwêtî, ma fwè. Pourtant, i gn avot nin co in djonne oume des viadjes d' avårla k' avot yu sn intréye pou vnu al chîje a leû måjon, et dju v' va dîre poucwè.
Pour la suite :
http://lucyin.walon.org/lv/rewtea.html#nuton |
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