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giòrss
Inscrit le: 02 Aug 2007 Messages: 2778 Lieu: Barge - Piemont
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écrit le Thursday 03 Jan 08, 18:19 |
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En Piemont, dans la Haute Vallée du Po, existe un lieu où la legende dit qu' habite une vieille femme tres laide.
C'est un endroit rocailleux, une etroite entre des rochers où passe la route qu'amene au sanctuaire de St. Chaffre de Crisseul (San Chiaffredo di Crissolo).
Quant les vieux allaient à la foire de Crisseul et les enfants voulaient les suivre, alors les adultes disaient: "Ah, bien sur que tu peux venir, mais tu dois savoir que la premiere fois qu'on monte la haut est necessaire baiser le cul à la vieille qu'habite à Roca Bruénta...". Ainsi les enfants restaent à la maison. |
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Luc de Provence
Inscrit le: 11 Jul 2007 Messages: 682 Lieu: Marseille
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écrit le Thursday 03 Jan 08, 18:50 |
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A l'époque on disait " l'estilo " " l'esquelette " !
Et on n'entend plus dire " Peuchère " " coquin de sort " .
Même le son ct devenait t comme en Italien....
on disait " l'embouligue " pour le nombril comme dans l'Italien" ombilico ".
" Mama mia " était fréquent ".
Dernière édition par Luc de Provence le Monday 10 Nov 14, 21:26; édité 1 fois |
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Outis Animateur
Inscrit le: 07 Feb 2007 Messages: 3510 Lieu: Nissa
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écrit le Thursday 03 Jan 08, 19:30 |
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Je crois bien que toutes les grandes métropoles, et surtout les ports, lieux de passages et de contacts, sont soumis à toute sorte d'influences linguistiques. Beaucoup de gens y sont, par fonction, par provenance et par goût, plus ou moins polyglottes et les mots vont et viennent d'une langue à l'autre avec beaucoup plus de facilité que, par exemple, dans un village rural … |
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Adhyaapak
Inscrit le: 27 Dec 2007 Messages: 88 Lieu: New Delhi
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écrit le Thursday 03 Jan 08, 19:31 |
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Aah, je me souviens de deux autres mots utilisés à Marseille et pas forcément compréhensibles ailleurs. Ils m'avaient été rapportés par la personne que je connaissais qui vivait dans le un-trois.
détronché : a, je crois, le sens de taré, allumé, cinglé...
pourrir : dans l'expression "se faire pourrir", aurait le sens de "passer un savon".
Marseillais, vous confirmez ? Vous nous en dites plus ? |
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José Animateur
Inscrit le: 16 Oct 2006 Messages: 10945 Lieu: Lyon
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écrit le Thursday 03 Jan 08, 19:33 |
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"Pourrir" ou "se faire pourrir" s'entend par exemple à Lyon. Je n'en connais par contre pas l'origine. |
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loupiat
Inscrit le: 01 Jan 2008 Messages: 5 Lieu: MARSEILLE
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écrit le Thursday 03 Jan 08, 20:26 |
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Pour "Baiser Fanny" évidemment chaque région revendique la paternité ce qui n'est pas étonnant si cette expression dérive bien du jeu de billard qui était pratiqué partout.Des auteurs lyonnais ont rédigé un ouvrage la dessus:
Merou et Fouskoudis-La Fanny et l'imagerie populaire aux éditions Terre et Mer.1982
Pour eux c'est une lyonnaise qui s'appelait Fanny Dubriand agée de 25 ou 30 ans et un peu "dérangée" elle se laissait facilement embrasser sauf par le maire qu'elle détestait,un jour ou il se présentait pour l'embrasser elle lui a montré ses fesses,ce qui n'a pas dérangé monsieur le maire qui lui a appliqué 2 baisers vigoureux sur les fesses.
Le fabricant de boule "La boule bleue",sur son site,en fait une savoyarde.
http://www.laboulebleue.fr/fr/html/fanny.htm
Pour le mot BOUCHON le grammairien Gilles Ménage dit qu'il vient du latin BUXUM = le buis et tous les objets en buis y compris les jouets,le dictionnaire latin-français Gaffiot dit la même chose.Mais rien n'est sur.
Pour COCHONNET c'est plus difficile les linguistes pensent qu'il s'agit d'une habitude donnée par les romains d'assimiler les objets ronds à des cochons.Les antillais disent de quelqu'un qui est ivre qu'il est rond comme un petit cochon.
DÉTRONCHÉ a effectivement le sens "être fou" mais par des causes extérieures,alcool,drogue,colère.
SE FAIRE POURRIR signifie "se faire agonir d'injures" mais c'est plutôt du côté de l'argot militaire qu'il faut en chercher l'origine,en particulier la légion étrangère très présente à Marseille. |
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Luc de Provence
Inscrit le: 11 Jul 2007 Messages: 682 Lieu: Marseille
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écrit le Thursday 03 Jan 08, 20:40 |
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Avant à Marseille on parlait de " l'heure des brousses " pour se plaindre d'un horaire excessif mais j'ai oublié s'il s'agit de se lever tôt ou de se coucher tard.....et pourquoi les brousses ? Peut-être les brousses du Rove ?
Quant à l'expression " aller en galère " qui signifie " aller aux antipodes " je pense avoir trouvé la signification par le biais de l'Italien car en fait il ne s'agit pas du navire mais du bagne car en Italien la galera c'est le bagne or, les bagnes se situent traditionnellement très loin ! |
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loupiat
Inscrit le: 01 Jan 2008 Messages: 5 Lieu: MARSEILLE
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écrit le Thursday 03 Jan 08, 23:54 |
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Pour "l'heure des brousses" la traduction serait plutôt "une heure indue",l'origine vient bien des "brousses du Rove".La brousse est un fromage a base de lait caillé (en provençal "lait broussé") de chèvre fabriqué dans un village près de Marseille appelé LE ROVE.Ce fromage est aujourd'hui une appellation contrôlée et les chèvres du ROVE sont une espèce protégée.
Autrefois les chevriers qui fabriquaient les brousses venaient à pieds à Marseille pour vendre ce fromage fragile avant les grosses chaleurs,ils se levaient et arrivaient très tôt en ville ,après avoir vendu leurs fromages ils travaillaient toute la journée sur le marché et rentraient,toujours à pieds,très tard chez eux,d'oú l'expression "arriver à l'heure des brousses" pour "arriver à une heure impossible".
L'expression " se trouver en galère" signifie bien "se trouver au diable".Il est possible qu'il y ait un rapport avec le bagne qui se situait très loin mais en provençal on disait déjà "galérer" lorsqu'il fallait se démener pour faire quelque chose,on peut penser qu'un endroit qui était situé "en galère" est un endroit qu'on ne pouvait atteindre que par beaucoup de marche à pieds ou de moyens de locomotions.La question reste posée. |
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Luc de Provence
Inscrit le: 11 Jul 2007 Messages: 682 Lieu: Marseille
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écrit le Friday 04 Jan 08, 0:40 |
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Effectivement j'ai toujours fait le rapprochement entre la galera ( le bagne en Italien ) et cette expression Marseillaise. On parle aussi de perpète...
Tu parles du " diable " ..... eh bien vois-tu en Italien quand on parle d'un lieu éloigné et rébarbatif on dit " a casa di diavolo ".
L'histoire de Marseille est très riche : il faudra que je retrouve un texte d'Arthur Schopenhauer, ce grand philosophe Allemand qui a visité Marseille au début du XIXème siècle et décrit le Vieux-Port de façon cocasse et a traversé la Gineste avec effroi pour se rendre à Toulon et le paysage lui semblait inquiétant. |
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Rémi
Inscrit le: 25 Mar 2005 Messages: 744 Lieu: Paris + Laponie suédoise
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écrit le Friday 04 Jan 08, 2:21 |
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Pour revenir à la pauvre Fanny :
Je connais l'expression "Fanny, sous la table" de mes années de Lycée quand on jouait au babyfoot (ça donne quoi en français, "babyfoot" ?). Celui (ou l'équipe) qui perdait sans arriver à marquer un seul but se devait de passer sous le babyfoot. Il avait alors été "mis Fanny".
C'est peut-être très local (Valence) ou très temporaire (milieu 1990), je ne saurais dire... |
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embatérienne Animateur
Inscrit le: 11 Mar 2011 Messages: 3862 Lieu: Paris
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écrit le Tuesday 07 Oct 14, 18:06 |
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winnoloursin a écrit: | Quant à savoir s'il existe des expressions marseillaises qui ont franchi la Loire pour être utilisées par les autres Français, je n'en sais rien. Peut-être "fada", "dégun" (personne). |
Une courte conférence sur la prononciation du marseillais :
http://vimeo.com/86877607
notamment la fameuse opposition un/in (tandis que d'autres oppositions ne sont pas faites comme o ouvert et o fermé sole/saule), le pseudo-g final (voir le fil qui lui est consacré), et l'affrication. |
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embatérienne Animateur
Inscrit le: 11 Mar 2011 Messages: 3862 Lieu: Paris
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écrit le Tuesday 07 Oct 14, 18:11 |
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José a écrit: | Calculer au sens de "prêter attention à" me semble a priori relever du français standard et assez récent. Aurait-il une origine marseillaise ancienne? |
On lui prête généralement une origine arabe :
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Jacques
Inscrit le: 25 Oct 2005 Messages: 6525 Lieu: Etats-Unis et France
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écrit le Tuesday 07 Oct 14, 18:31 |
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calculer. (fam.)
L'image se retrouve du côte latin.
lat. pondere : réflechir, peser (= calculer le poids)
angl. to ponder : réfléchir (avant de prendre une décision), image de "peser mentalement". Vient du fr. ponderer (peser) et direct. du lat pondere (peser, réfléchir).
Il me semble que "tu me calcules" (fam.) signifie "tu m'analyses, de façon provocante". |
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Géli
Inscrit le: 04 Nov 2014 Messages: 8 Lieu: Midi-pyrénées
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écrit le Sunday 09 Nov 14, 15:57 |
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Empéguer se dit aussi à Toulouse. On empègue sa voiture (involontaire) ou on menace quelqu’un de l'empéguer: de le frapper. On dit aussi "enfler" quelqu'un, c'est à dire lui "faire une grosse tête", mais "se faire enfler" veut dire aussi s'être fait avoir... |
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Rogier
Inscrit le: 14 Mar 2013 Messages: 19
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écrit le Monday 10 Nov 14, 17:04 |
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Le "parler marseillais" ne vient pas de nulle part et n'a pas été généré spontanément par ses locuteurs. Il provient du provençal, langue d'oc (en 3 mots), langue romane qu'on appelle aussi l'occitan.
Les mots de ce parler marseillais, donc, sont du provençal, pour la majorité, qui a été francisé. Ou bien, ils proviennent de cet argot des marins qui a emprunté à diverses langues méditerranéennes comme l'arabe, le grec, l'italien, le castillan ou le catalan. Le but était de n'être compris que par les initiés et, surtout pas, par les policiers ou les douaniers...
Géli a écrit: | Empéguer se dit aussi à Toulouse. On empègue sa voiture (involontaire) ou on menace quelqu’un de l'empéguer: de le frapper. On dit aussi "enfler" quelqu'un, c'est à dire lui "faire une grosse tête", mais "se faire enfler" veut dire aussi s'être fait avoir... |
Empéguer, littéralement, ça veut dire se faire enduire de poix (la pègue, c'est la poix, la colle). D'où le verbe péguer qui veut dire coller.
On peut se faire empéguer par les flics lorsqu'on prend un PV ou bien s'empéguer lorsqu'on boit trop.
"Le Tòni, il s'est empégué au bistrot, puis il a pris sa voiture. Mais les flics l'ont aganté (pris) et l'ont fait souffler dans le ballon. Il était positif, ils l'ont empégué et il est rentré à pied !" |
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