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winnoloursin
Inscrit le: 17 Oct 2005 Messages: 710 Lieu: marseille
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écrit le Friday 25 Nov 05, 14:17 |
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Non, tu confonds avec l'huitre.
Sans plaisanter,le tabernacle est un petit coffre attenant à l'autel de l'église dans lequel se trouve donc l'ostensoir qui est un coffret en forme de croix en or dans lequel se trouve l'ostie consacrée. |
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Rémi
Inscrit le: 25 Mar 2005 Messages: 744 Lieu: Paris + Laponie suédoise
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écrit le Friday 25 Nov 05, 21:04 |
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Ca me fait penser aux jurons du capitaine Haddock qui, si Hergé n'avait rendus populaire ces mots peu usités, seraient tombé dans l'abîme de l'oubli...
Comme l'a dit Hervé, les langues scandinaves utilisent les différents noms du diable (Satan, djävel, fan etc...) pour leurs injures. En norvégien par contre (ce n'est pas le cas du suédois), il y a également quelques injures dont le vocabulaire vient des parties basses : forpulte (niqué), hestkuk (bite de cheval), trekuk (bite en bois).
Ca peut bien sûr se combiner et donner, par exemple :
"Din satans jævla forpulte helvetes skitkjerra!" (traduction approximative : "Putain de bordel de saloperie de bagnole de merde!")
Vachement poétique, non?
Poue en revenir aux langues qui se prêtent aux jeux de mots, il parait que le finnois est l'une d'elles. Les langues scandinaves paraissent assez pauvres dans ce domaine, malheureusement... |
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Glossophile Animateur
Inscrit le: 21 May 2005 Messages: 2281
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écrit le Friday 25 Nov 05, 21:51 |
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L'ostensoir, du latin ostendere, montrer, est en effet un soleil d'or au centre duquel une boite ronde, en verre, reçoit l'hostie que l'on soumet à la vénération du peuple.
Les ostensoirs avaient droit à une belle procession le dernier dimanche de juin, jour de la Fête-Dieu. Un dais abritait le prêtre qui le portait, et des petits enfants couronnés de blanc lançaient des pétales de fleurs devant ses pas...
La procession de la Fête-Dieu est devenue rarissime, et les ostensoirs ont regagné les placards des sacristies où on les rangeait après usage.
Le tabernacle, lui, contient le ciboire, lequel contient les hosties, nommées autrefois sainte-réserve, et de nos jours réserve eucharistique. |
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winnoloursin
Inscrit le: 17 Oct 2005 Messages: 710 Lieu: marseille
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écrit le Saturday 26 Nov 05, 1:03 |
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Oui, j'ai fait une confusion je pensais ciboire et j'ai dit ostensoir. Vu que dans les deux il y a des hosties. |
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Nikura
Inscrit le: 08 Nov 2005 Messages: 2035 Lieu: Barcino / Brigantio
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écrit le Saturday 26 Nov 05, 3:46 |
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jacques a écrit: | A l'autre extrème, les langues artificielles, conçues concises, ne doivent pas bien se prêter aux jeux de mots. |
Je ne vois pas pourquoi les langues artificielles ne pourraient pas fournir elles aussi la possibilité de faire des jeux de mots... J'invente une langue artificielle et je lui ai donné cette possibilité après tout, tout dépend du choix de l'inventeur, ça ne vient pas de la langue elle-même. Je me plais à croire qu'en espéranto ou en quenya il y ait force occasions propices aux jeux de mots. |
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Nikura
Inscrit le: 08 Nov 2005 Messages: 2035 Lieu: Barcino / Brigantio
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écrit le Saturday 26 Nov 05, 3:49 |
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jacques a écrit: | Il me semble que, plus une langue présente des ambiguités (nombreux homonymes, par exemples), moins elle est claire, mais plus on peut faire des jeux de mots, que ce soit à des fins humoristiques ou poétiques. |
Je ne vois pas en quoi une langue exempte d'ambiguïtés comme celles dont tu parles serait plus claire que par exemple le français. L'espagnol n'a que très peu d'ambiguïtés de ce genre, et cela n'empêche pas ses locuteurs de faire beaucoup de jeux de mots...
La rhétorique est un art sans limite et qui s'adapte en fonction des disponibilités de la langue. |
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winnoloursin
Inscrit le: 17 Oct 2005 Messages: 710 Lieu: marseille
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écrit le Saturday 26 Nov 05, 8:51 |
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Qui me donnerait en esperanto ou en langue sifflée un jeu de mot où je serais mort de rire ? |
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Nikura
Inscrit le: 08 Nov 2005 Messages: 2035 Lieu: Barcino / Brigantio
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écrit le Saturday 26 Nov 05, 10:35 |
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Les langues sifflées ne sont pas des langues artificielles au sens propre. Ce sont une version d'autres langues: le Silbo de la Gomera aux Canaries est une version d'espagnol sifflée: les jeux de mots de l'espagnol commun sont donc transposables en version sifflée.
L'esperanto est suffisamment riche pour te fournir en jeux de mots hilarants |
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winnoloursin
Inscrit le: 17 Oct 2005 Messages: 710 Lieu: marseille
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écrit le Saturday 26 Nov 05, 10:42 |
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Je sais que l'esperanto est suffisamment riche pour me fournir en jeux de mots hilarants, mais comme je ne pratique pas cette langue j'attends que quelqu'un me donne une boutade ou un jeu de mot qui me ferait faire pipi dessus. A vos claviers! (Je languis) |
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bcordelier
Inscrit le: 07 Oct 2005 Messages: 190 Lieu: France
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écrit le Saturday 26 Nov 05, 12:14 |
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Oui, mais justement pour qu'un jeu de mots prenne son sens il faut connaître la langue, qu'il s'agisse de français, d'anglais, de marseillais, d'espéranto ou de kotava.
Cela étant, comme indiqué plus haut par Nikura, c'est le génie intrinsèque de chaque langue qui recèle ses propres facultés de jeu de mots et autres tournures d'expression drôles et inattendues. Certaines langues vont jouer sur la polysémie des mots (style le Français ou le Chinois avec les tons), d'autres sur les rythmiques voisines de mots (en russe par exemple), d'autres encore sur les constructions opposées (langues agglutinantes) etc.
C'est bien pourquoi, tout comme les idiomatismes, les "jeux de mots" au sens large sont toujours l'une des parties du discours les plus difficiles à traduire et à restituer (compte tenu de tout l'implicite qu'ils embarquent).
Comme dit ailleurs dans un autre fil, rien de plus difficile que de traduire une pièce comique. |
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Jacques
Inscrit le: 25 Oct 2005 Messages: 6525 Lieu: Etats-Unis et France
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écrit le Saturday 26 Nov 05, 15:14 |
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bcordelier a écrit: | Oui, mais justement pour qu'un jeu de mots prenne son sens il faut connaître la langue | Pas necessairement, des Francais qui connaissent mal l'anglais peuvent faire des jeux mots sur la ressemblance de piss et peace, pensant que leur prononciation est identique. Il n' y a qu'eux qui vont en rire et les vrais anglophones vont les prendre pour des demeurés. C'est la meme chose quand un anglophone vous dit mercy bucket. C'est l'un des problèmes de certaines campagnes de promotion regionale. |
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winnoloursin
Inscrit le: 17 Oct 2005 Messages: 710 Lieu: marseille
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écrit le Saturday 26 Nov 05, 23:47 |
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Pareil pour bitch et beach.
Et en esperanto alors?Les jeux de mots . |
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Breizhadig
Inscrit le: 12 Nov 2004 Messages: 860 Lieu: Penn ar Bed / Finistère
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écrit le Sunday 27 Nov 05, 0:56 |
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En voici quelques uns pour le Breton :
Keloù (nouvelles) / kelloù (couilles) :
- Keloù zo ganin » j'ai des nouvelles
- Kelloù zo ganin » j'ai des ...
Le tout est de faire gaffe à allonger le E dans le 1er cas et le L dans le second, si on allonge le L au lieu du E, ca produit un tout autre effet
Didostait (approchez) / stotit (pissez) :
A première vue ca n'a aucun rapport, quelque similitudes dans la forme des mots mais aucun moyen d'y voir un rapprochement pour un Bretonnant, or, pour un prêtre francophone (surement un remplacant) lisant la messe et bafouillant en prononcant "didostait" comme "stotit", ca peut faire rire, surtout si la phrase est "Stotit ouzh ar Sent" (pissez sur les Saints) au lieu de "Didostait ouzh ar Sent" (approchez vous des saints)
Sarko (ministre français) / Sac’h kaoc’h (sac à merde)
Sans commentaire pour celle la, juste un nom dur à porter face aux Bretons
En Français, on peut avoir un jeu de mot entre Lourdes et "lourde" (adjectif), ce jeu de mot est repris en Breton dans "Itron Varia Lourd" (Notre dame de Lourdes) qu'il faut aussi comprendre pour désigner des femmes de corpulence très conséquente... (bien que "lourd" se dit "pounner" en Breton)
Ce qui me fait aussi penser, qu'après l'Aisnglish, il y a aussi le Brezhonglish, qui consiste à dire une phrase en Anglais suivi d'une phrase en Breton avec les mêmes sonorités :
» How are you ? (comment ca va ?)
- Mat an traoù ! (ca va bien !)
» Very good, kaoc’h saout ! (très bien, bouse de vache !) |
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winnoloursin
Inscrit le: 17 Oct 2005 Messages: 710 Lieu: marseille
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écrit le Sunday 27 Nov 05, 9:58 |
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Le comique Bigard en avait sorti une bien bonne :
"Faut que j'y aille" (français parlé)
" fuck G.I." (anglais trivial)
Il y a un fil dans Café Babel : "jeux de mots pour polyglotte". Ce message pourrait aussi y trouver sa place. |
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sab
Inscrit le: 07 Oct 2005 Messages: 466 Lieu: Polynésie / France
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écrit le Sunday 27 Nov 05, 17:12 |
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jacques a écrit: | A l'autre extrème, les langues artificielles, conçues concises, ne doivent pas bien se prêter aux jeux de mots. |
Comme rappelé par d'autres, toutes les langues, y compris artificielles, recèlent en elles-mêmes des mécanismes propres à fabriquer des jeux de mots ou des tournures humoristiques spécifiques. Mais seul un locuteur averti pourra en comprendre toute la profondeur.
Pour le Kotava on ne jouera pas sur la polysémie des mots, par contre les proximités rythmiques ou phonétiques sont largement exploitées.
Je laisse votre imagination poétiser avec des oppositions de mots tels que sey (le giron) et dey (les fesses, le c..). D'autant plus si vous leur appliquez des constructions analogiques à l'image de koboreyá (ko + borey + á => em boîte r)...
Sab |
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